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En Avant, Marx!
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14 mai 2025

La fin d'un monde, d'un pseudo-"politzer": éléments du débat sur AgoraVox (2ème partie)

 

 

 

 

+MAJ du débat au 14/05/2025

 

 

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/crise-de-rentabilite-et-fuite-vers-260867

 

Crise de rentabilité et fuite vers la finance : une lecture marxiste La financiarisation n’est pas un accident du capitalisme, c’est son stade parasitaire. (...)

1120 visites9 mai. 2025 | 44 réactions | politzer   

 

 

 

 

Quelques bonnes idées dans cet article, mais il ne suffit pas de s’affubler d’un pseudo « Politzer » emprunté à un Résistant fusillé par les nazis pour valider n’importe quelles approximations.

 

 



 

 

SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteursSPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs 10 mai 08:59

 

Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que vent.

George Orwell

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LuniterreLuniterre 10 mai 20:12

 

Quelques bonnes idées dans cet article, mais il ne suffit pas de s’affubler d’un pseudo « Politzer » emprunté à un Résistant fusillé par les nazis pour valider n’importe quelles approximations.

Smith, Ricardo et Marx ont chacun à leur tour développé la notion de valeur-travail. Ils l’ont fait à l’époque des premiers balbutiements de l’économie moderne et pour Marx de la première révolution industrielle.

Pour Marx, tout travail socialement utile produit de la valeur, mais la plus-value proprement dite, en termes d’élargissement du capital productif, n’est extraite que du travail directement intégré au processus industriel productif de la marchandise.

C’est-à-dire aujourd’hui ce qui reste de production industrielle intégrant encore directement du travail manuel dans ce processus, « à la chaîne » ou non. C’est-à-dire très peu. Pour l’Île de France, par exemple, cela représente environ 1,5% de la population active, évalué selon des chiffres de 2018, et donc nécessairement encore moins, aujourd’hui !

https://cieldefrance.eklablog.com/le-sens-retrouve-du-combat-social-en-france-a213299195

Si, comme le souligne Lénine cité ici par l’auteur, le capitalisme en était déjà au stade parasitaire pourrissant en 1916, il est douteux que les choses soient donc restées en l’état, même mauvais, depuis ! En fait, dès 1916 et dans le même texte Lénine considérait l’impérialisme comme « stade suprême » du capitalisme mais pas forcément comme « stade ultime » d’un système de domination de classe et entrevoyait déjà un autre type de domination sociale en train de se former :

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/02/que-faire-du-leninisme-au-xxieme-siecle.html

 

Donc non seulement le capitalisme tel que décrit par Marx au milieu du XIXème siècle n’existe plus, mais l’impérialisme tel que décrit par Lénine dans son fameux petit bouquin de 1916 non plus.

Evidemment l’évolution est très différente selon les régions du monde et reste donc à faire la part des choses, aujourd’hui, entre ce qui subsiste de l’économie capitaliste et impérialiste, et ce qui est déjà, pour l’essentiel, rentré dans un système mondialiste banco-centraliste où la création monétaire à grande échelle et la dette globale qui va avec sont au cœur du système actuel de domination sociale.

Luniterre

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lecoindubonsenslecoindubonsens 11 mai 15:55

 

@Luniterre
Sans se lancer dans des débats d’étiquettes (à mes yeux totalement sans intérêt), n’y a t-il pas des vérités incontestables :

la France, c’est 68 millions de consommateurs de biens et services

ces biens et services sont produits par 24 millions de productifs (je laisse provisoirement de côte le déficit de notre balance commerciale, pourtant à prendre en compte

il pourrait y avoir 6 millions de productifs en plus (soit 30 M au total) en faisant produire tous les inactifs actuels (style chômeurs)

bon an, mal an, en valeur, nous consommons globalement ce que nous produisons

cela signifie que 68M de citoyens vivent du travail de 24M (et inutile de se lancer dans un débat entre répartition et capitalisation qui n’a pas de sens)

si l’on admet des niveaux de vie similaires entre jeunes, actifs et séniors (l’age ne fait rien à l’affaire aurait pu dire G. Brassens), cela signifie que l’on prélève actuellement une bonne moitié des revenus des actifs (contrepartie de leur travail) pour donner un pouvoir d’achat aux autres. Rien de choquant en soi, car dans l’esprit, c’est finalement de la contrepartie différée = le jeune consomme avant de produire, le senior consomme sans devoir produire jusqu’à sa mort = rien d’anormal.

cette part de prélèvement serait moindre avec 30M de producteurs. Action = mettre au travail les 6M de chômeurs (ou assimilés). De plus, point favorable a l’équilibre de notre balance commerciale puisque possibilité d’acheter moins, et/ou de vendre plus.

Les erreurs à éviter

se lancer dans des débats sur les étiquettes (capitalisme, communisme, marxisme, etc.)

se polariser sur des notions sans intérêt : évolution du taux nombre d’actifs par rapport au nombre de seniors, age legal et pivot de retraite, taux de prélèvements sur salaires, ...

débat capitalisation/répartition

opposer les humains sur leurs revenus entre diverses catégories actifs, seniors, ...

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LuniterreLuniterre 11 mai 18:47

 

@lecoindubonsens

Le but de l’analyse économique n’est pas nécessairement de « diviser » la population mais de comprendre le fonctionnement de l’économie, entre autre par les échanges entre catégories sociales, ce qui est donc la base essentielle, naturelle, de l’économie, et pas forcément un facteur de division, au contraire.

Dans une économie primitive, hors les catégories minoritaires privilégiées, tout le monde est plus ou moins productif pour soi-même et sa famille, une fois réglée la part des impôts.

Les surplus sont échangés sur le marché pour compléter et payer les rares services, s’il en est. L’immense majorité est donc « productive » stricto sensu et les activités de services ne sont que l’exception.

Avec la société industrielle, il y a un équilibre relatif et provisoire qui s’établit, jusqu’à ce que le secteur des services devienne archi majoritaire. Actuellement 80% des actifs selon les chiffres officiels.

Il ne s’agit pas de « dénigrer » les services : les travailleurs de ce secteur sont socialement utiles et créent la valeur de leurs services.

Néanmoins il y a donc un déséquilibre structurel dans les échanges économiques à ce stade du développement. 80% des actifs échangent entre eux des services, certes, mais ils ne peuvent le faire sans consommer par ailleurs, mais donc surtout, pour leurs besoins essentiels, 80% de ce que produisent les 20% d’actifs des secteurs productifs, qui, eux, ne consomment donc en moyenne que 20% des services. En masses salariales qui servent de base à la consommation courante de toutes choses, il y a donc un déséquilibre de plus en plus énorme.

Et pourtant, ça fonctionne plus ou moins, même si de moins en moins bien, et pour cause… Néanmoins, au stade actuel, comment se « règle » la différence ? En termes de valeur, la « différence » consommée provient de l’amortissement du capital fixe qui a remplacé le travail réellement productif. Amortissement qui ne se fait, en grande partie, directement ou non, que par la dette, qu’il génère donc bien en grande partie de manière structurelle, et non conjoncturelle.

En tant que « rançon du progrès » ce n’est pas forcément une tare en soi, si cette dette est limitée, contrôlée, et gérée en fonction des besoins sociaux réels et non des appétits des parasites financiers protégés par les Banques Centrales.

Il n’y a pas de « solution miracle » mais on peut s’inspirer de la gestion proposée, dans un contexte différent, par De Gaulle pour relever la France de ses ruines :

Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?

https://cieldefrance.eklablog.com/il-etait-une-fois-le-conseil-national-du-credit-1945-et-aujourd-hui-a215997227

 

Luniterre 

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lecoindubonsenslecoindubonsens 12 mai 06:26

 

@Luniterre
Absolument ok avec tout le début de votre analyse (jusqu’à « néanmoins »)

mais je ne comprends pas pourquoi votre paragraphe « néanmoins » vous choque

ok pour constater que l’activité humaine française, c’est 80% services et 20% biens de base

donc oui 100% des français se partagent les biens de base produits par seulement 20%

de manière similaire 100% des français se partagent les services produits par seulement 80%  

mais ou voyez vous ici un problème ? et pourquoi parler de déséquilibre sur ce point ?

Donc pour moi, la suite

"la « différence » consommée provient de l’amortissement du capital fixe qui a remplacé le travail réellement productif. Amortissement qui ne se fait, en grande partie, directement ou non, que par la dette"

n’est pas très claire

même si, ok avec vous, je pense que créer de la dette chaque année est une grossière erreur qui ne peut durer...

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LuniterreLuniterre 12 mai 08:30

 

@lecoindubonsens

Un post de quelques lignes ne peut pas résumer une étude de fond sur le sujet, mais il faut néanmoins faire le rapprochement :

 >>> « En masses salariales qui servent de base à la consommation courante de toutes choses, il y a donc un déséquilibre de plus en plus énorme. »

>>> entre les masses salariales des secteurs productifs et non productifs et la masse de la production consommée.

>>> « En termes de valeur, la « différence » consommée provient de l’amortissement du capital fixe qui a remplacé le travail réellement productif. » 

>>> en valeur produite, la masse des produits consommée ne provient donc plus de la valeur du travail des seulement 20% de la population active, mais essentiellement du cycle d’amortissement du capital fixe, dont elle est la (re-)production à 80%, si on veut simplifier à l’extrême.

>>> mais par définition l’amortissement n’est pas le profit, qui lui provient donc d’une circulation monétaire excédentaire (et donc de la dette, en fait) rendue « nécessaire » pour que le système reste « rentable », mais donc en apparence, seulement.

>>> Ce qui reste de plus-value encore réellement extractible ne provenant donc que de 20% de la masse salariale en circulation.

>>> Pour aller +loin sur ces sujets il y a de quoi, déjà, dans les articles en lien, et pas mal d’autres plus anciens que vous retrouverez en remontant dans les archives du blog, si la recherche sur le sujet vous intéresse.

Actuellement je travaille sur un « échantillon » de plus de quarante années de stats de l’INSEE, permettant entre autres de comparer l’évolution des masses salariales des différents secteurs et l’évolution du capital fixe, par secteurs également.

Vu mon âge je ne sais pas si j’en viendrai à bout avant de quitter ce bas monde, mais quoi qu’il en soit, et même avec une marge d’« erreurs » statistiques importantes possibles, les chiffres sont cohérents avec l’analyse, de plusieurs ordres de grandeur, donc.

Luniterre

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lecoindubonsenslecoindubonsens 13 mai 08:03

 

@Luniterre
si nous sommes ok sur le constat « environ 20% de productions de biens et 80% de services », je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi vous semblez considérer que les services (en caricaturant un peu) sont des choses inutiles, nuisibles, polluantes, parasites pour les seuls 20% qui produisent des biens.

Ne pensez-vous pas que ces 20% sont satisfaits d’utiliser des services comme prendre le train, avoir un compte en banque, profiter de qqs loisirs, etc.

Si avec le très fort développement de la productivité, il suffit maintenant de seulement 20% de la population pour produire les « biens de base » pour tous, ou est le problème ?

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Francis, agnotologueFrancis, agnotologue 13 mai 08:57

 

@lecoindubonsens
 

 ’’ Si avec le très fort développement de la productivité, il suffit maintenant de seulement 20% de la population pour produire les « biens de base » pour tous, ou est le problème ? ’’
— >
Le problème c’est que les biens, de base ou non, que nous acquérons et ou consommons sont produits ailleurs qu’en France. Quant aux ’’
biens de base’’ que nous produisons, une bonne partie est exportée
 

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LuniterreLuniterre 13 mai 12:25

 

@lecoindubonsens

 "je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi vous semblez considérer que les services (en caricaturant un peu) sont des choses inutiles, nuisibles, polluantes, parasites pour les seuls 20% qui produisent des biens."

>>> J’écris au contraire, et déjà en vous répondant, https://www.agoravox.fr/commentaire6829778 :

Il ne s’agit pas de « dénigrer » les services : les travailleurs de ce secteur sont socialement utiles et créent la valeur de leurs services.

Donc vous ne « caricaturez » pas : vous déformez carrément !

"Ne pensez-vous pas que ces 20% sont satisfaits d’utiliser des services comme prendre le train, avoir un compte en banque, profiter de qqs loisirs, etc."

Dans la même réponse https://www.agoravox.fr/commentaire6829778 la ligne juste au dessus :

Avec la société industrielle, il y a un équilibre relatif et provisoire qui s’établit, jusqu’à ce que le secteur des services devienne archi majoritaire. Actuellement 80% des actifs selon les chiffres officiels.

Autrement dit, actuellement, 20% d’actifs dans le secteur productif sont en échange économique équilibré avec 20% des services proposés par le secteur tertiaire. Soit un total de 40% de l’activité économique qui fonctionne de manière équilibrée. Restent donc 60% hors équilibre : vous ne voyez toujours pas le problème ??? Mais vous me répondez :

"Si avec le très fort développement de la productivité, il suffit maintenant de seulement 20% de la population pour produire les « biens de base » pour tous, ou est le problème ?"

Vous n’avez donc pas vraiment lu le post auquel vous répondez présentement, https://www.agoravox.fr/commentaire6829838 :

>>> « En termes de valeur, la « différence » consommée provient de l’amortissement du capital fixe qui a remplacé le travail réellement productif. » 

>>> en valeur produite, la masse des produits consommée ne provient donc plus de la valeur du travail des seulement 20% de la population active, mais essentiellement du cycle d’amortissement du capital fixe, dont elle est la (re-)production à 80%, si on veut simplifier à l’extrême.

Reformulé en plus simple pour vous : "en valeur produite, la masse des produits consommée provient donc essentiellement du cycle d’amortissement du capital fixe, dont elle est la (re-)production à 80%"

Ce qui peut vous aider à comprendre la suite de la même réponse :

>>> mais par définition l’amortissement n’est pas le profit, qui lui provient donc d’une circulation monétaire excédentaire (et donc de la dette, en fait) rendue « nécessaire » pour que le système reste « rentable », mais donc en apparence, seulement.

 

Le problème que vous ne voulez pas voir, comme la plupart, c’est donc bien celui de la dette !

« ...Et pourtant, il faut que l’on vous dise... » Mais vous ne voudrez pas l’entendre...

 

Aujourd’hui même sur Agoravox, donc, et également sur Ciel de France :

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/et-pourtant-il-faut-que-l-on-vous-dise.mais-vous-ne-voudrez-pas-l-entendre.html

CQFD

Luniterre

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lecoindubonsenslecoindubonsens 13 mai 19:28

 

@Luniterre
Désolé, pas sur que ce soit du au fait que ce soit « tassé » ou au choix des caractères, mais je ne comprends pas votre raisonnement.
Malgré mon pseudo, et mes relectures de vos posts, je n’ai sans doute pas assez de bon sens pour vous suivre et vous comprendre, donc j’arrête. smiley

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lecoindubonsenslecoindubonsens 13 mai 19:32

 

@Francis, agnotologue
OK avec vous pour penser qu’il est anormal que notre balance commerciale soit systématiquement en déficit depuis plusieurs décennies.
Nous devons importer moins et/ou exporter plus pour équilibrer. Globalement produire plus pour répondre (en valeur) à notre consommation.
Mais cela n’a rien à voir avec

’’ Si avec le très fort développement de la productivité, il suffit maintenant de seulement 20% de la population pour produire les « biens de base » pour tous, ou est le problème ? ’’

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LuniterreLuniterre 13 mai 23:31

 

@lecoindubonsens

Pourtant, difficile de simplifier et de résumer encore plus, mais pour vous ça semble éventuellement nécessaire, si vous voulez réellement chercher à comprendre :

Les 20% d’actifs du secteur productif ne consomment en moyenne que 20% du total des services, et se trouvent donc potentiellement dans un échange équilibré avec 20% d’actifs qui sont dans le secteur des services.

20% + 20% = 40%

100% - 40% = 60%

Sur 100% d’actifs il en reste donc 60% qui ne sont pas dans une situation d’échanges équilibrés pour la satisfaction de leurs besoins autres que de services.

Bien entendu il faut raisonner 
en masses salariales et non pas en échanges individuels !

Mais c’est un raccourci pour 
illustrer le problème du déséquilibre dans les échanges globaux entre les secteurs, et donc évidemment en termes de masses salariales qui sont en principe la base financière de la consommation.

Cela devrait normalement vous permettre de comprendre que 
la productivité provient essentiellement de l’amortissement du capital fixe, bien plus que de la valeur ajoutée par le travail productif. (*)

Le profit encore comptablement apparent provient donc bien en grande partie d’un excédent monétaire en circulation, c’est à dire de la dette, in fine.

(L’amortissement du capital fixe étant par définition comptablement « neutre », je le rappelle donc ici encore une fois de plus pour vous !)


Sans la dette en constante expansion, et singulièrement depuis 2008, le système s’écroulerait très rapidement et ne tient donc que par la garantie que les Banques Centrales lui apportent, que ce soit en Europe, aux USA, au Japon ou même en Chine, à présent.

Luniterre

(* Pour en finir avec le mythe de la « productivité du travail » au XXIe siècle ! (VF - AgoraVox)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/02/pour-en-finir-avec-le-mythe-de-la-productivite-du-travail-au-xxie-siecle-vf-agoravox.html )

 

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chanteclerchantecler 12 mai 17:40

 

Marx avait il prévu la surproduction ?

La robotisation à outrance ?

Des robots fabriquent des voitures ou des téléphones ou n’importe quoi ,à jet continu .

Faut les matières premières pour avoir des tôles , de l’acier, de l’aluminium , des câbles électriques , des ordis , etc etc .

Faut construire des usines .

Faut de l’énergie , de l’électricité pour alimenter la machinerie .

Faut des infrastructures pour qu’elle roulent ces bagnoles .

Faut de la publicité ? pour les vendre ...

Faut des sous pour les acheter

Faut du travail pour avoir les sous .

Faut encore des sous pour que les salariés puissent se loger , se nourrir , se déplacer, se soigner ....

Faut des banques , des Cies d’assurances pour planquer les sous , gérer les risques

Mais voilà : les robots vont ils acheter ces voitures ?

Et si on ne les vend plus, ou pas assez, cad plus de sous , faudra t’il faire la guerre pour repartir à zéro ... ?

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LuniterreLuniterre 12 mai 23:22

 

@chantecler

Marx avait il prévu la surproduction ?
La robotisation à outrance ?
Des robots fabriquent des voitures ou des téléphones ou n’importe quoi ,à jet continu

Effectivement Marx n’aimait pas trop les « prédictions » contrairement à ce que l’on suppose généralement, mais il ne dédaignait pas de faire éventuellement de la prospective à partir de ses observations, surtout dans ses notes qui n’étaient pas destinées à publication, mais qui ont été finalement éditées parfois longtemps après sa mort. C’est le cas des Grundrisse qui sont un ensemble de carnets de notes de 867 pages au total, dans l’édition allemande PDF. Cet ensemble de textes, écrit dix ans avant la parution du Capital, présente l’intérêt majeur, malgré le style aride d’un carnet de notes, de ne pas être « contextualisé » par un projet éditorial, même s’il a donc en partie servi de base à d’autres ouvrages ultérieurs, dont Le Capital.

Dans cet ouvrage Marx se livre donc à une prospective à partir des processus d’automatisation déjà en cours dans les usines de son époque, uniquement mues par l’énergie à vapeur. C’est sans doute le texte le plus fascinant de Marx et qui a notamment servi aux économistes US pour chercher à comprendre les implications économiques de la robotisation. Exemple :

https://medium.com/@MichaelMcBride/did-karl-marx-predict-artificial-intelligence-170-years-ago-4fd7c23505ef

Dans cet article, les citations de Marx sont tirées des « Grundrisse ».

https://www.marxists.org/archive/marx/works/download/Marx_Grundrisse.pdf

https://www.marxists.org/archive/marx/works/1857/grundrisse/index.htm

Le texte allemand d’origine :

Grundrisse -VO allemande

http://dhcm.inkrit.org/wp-content/data/mew42.pdf

Pas de traduction française ni complète ni correcte, en ligne.

D’une manière générale il faut se méfier des « traductions » françaises des textes de Marx, souvent approximatives ou « revisitées », « restructurées », voire « augmentées » de passages apocryphes !

Les meilleurs liens et en PDF dans les trois langues sont regroupés à la page d’accueil de ce blog :

 

https://archivmarx.wordpress.com/

 

Evidemment Marx espérait donc que l’automatisation puisse être mise au service du progrès social. L’automatisation la plus complète de la production, même telle que vue par Marx en 1857, mène à la fin de l’effet de la loi de la valeur au sens d’une corrélation directe entre valeur et temps de travail, qui est à la base de son ouvrage Le Capital, dix ans plus tard, dont il connaissait pertinemment les limites, pour les y avoir mises lui-même, en quelque sorte !

Au-delà de cette limite, c’est donc déjà l’époque où nous sommes et où la corrélation directe entre valeur et temps de travail est en train de disparaître sous l’effet de la robotique, de l’informatisation de toutes choses, de l’IA, etc…

A l’ère des Gafam et des mastodontes industriels robotisés Le capitalisme stricto sensu ne survit donc plus que de façon de plus en plus marginale, dans les zones de « sous-développement », et encore…

Le banco-centralisme, basé sur la domination du capital fixe et sa valeur d’usage, est donc quasiment un autre système de domination de classe, particulièrement absurde, et dont vous semblez percevoir l’absurdité, telle que décrite dans votre post. C’est un système qui, à terme, ne mène pas nécessairement à la surproduction, mais plus logiquement à un système de contrôle social totalitaire type « crédit social à la chinoise ».

 

Luniterre

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MAJ du débat au 14/05/2025

 

 



 

 

Ouam (Paria statutaire non vacciné)Ouam (Paria statutaire non vacciné) 14 mai 00:14

 

@Luniterre
ca peut aider a comprendre d’ou viens le trou

Ces parasites qui vivent au crochet des Français... Calendrier de l’Avent(ôse) 22

https://youtu.be/jGMuSM9qz9A

Et celui ci
https://www.youtube.com/watch?v=1_UCKSs88fw

Puis celui la
https://www.youtube.com/watch?v=hFf_s7c3ps0

Encore ici
https://www.youtube.com/watch?v=8gR67m5pPak

C’est une mine ce site pour la vulgarisation de base

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lecoindubonsenslecoindubonsens 14 mai 06:48

 

@Luniterre votre raisonnement "Les 20% d’actifs du secteur productif ne consomment en moyenne que 20% du total des services, et se trouvent donc potentiellement dans un échange équilibré avec 20% d’actifs qui sont dans le secteur des services." me semble toujours faux.

Si l’on raisonne en moyenne,

20% de la population (quelle qu’elle soit) consomme 20% des services et 20% de ce que vous appelez le secteur productif

80% de la population (quelle qu’elle soit) consomme 80% des services et 80% de ce que vous appelez le secteur productif

Si vous comparez 20% d’actifs du secteur productif

avec 20% d’actifs qui sont dans le secteur des services,

les premiers produisent 100% de ce que vous appelez le secteur productif (et cette production est suffisante pour répondre aux besoins de 100% des humains), ils consomment 20% des services et 20% de ce que vous appelez le secteur productif

les seconds produisent seulement 25% des services, ils consomment 20% des services et 20% de ce que vous appelez le secteur productif

80% d’actifs qui sont dans le secteur des services,

produisent 100% des services (et cette production est suffisante pour répondre aux besoins de 100% des humains), ils consomment 80% des services et 80% de ce que vous appelez le secteur productif

quel est le problème ?
certes il y a une spécialisation du travail, 20% dans le productif et 80% dans les services, mais en supposant (même si ok pour dire que ce n’est pas parfait actuellement) qu’en moyenne chacun est justement récompensé de sa production, avec un juste équilibre entre les prix du productif et des services, alors 100% produit pour créer la production globale, chacun sa part, et 100% consomme sa part de production globale. Situation equitable, no problem.

votre "Sur 100% d’actifs il en reste donc 60% qui ne sont pas dans une situation d’échanges équilibrés pour la satisfaction de leurs besoins autres que de service" n’a pas de sens.

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lecoindubonsenslecoindubonsens 14 mai 06:54

 

@Ouam (Paria statutaire non vacciné)
Si votre message est que
 « dans les activités humaines, il y en a de très nombreuses inutiles que nous devrions supprimer dans une bonne organisation entre humains », alors j’applaudis très fort. OK !!!
Cela permettrait, en répartissant mieux les activités utiles entre les actifs, de moins travaillet en étant autant, voire plus heureux (car certaines activités sont non seulement inutiles, mais en plus nuisibles, double effet masochiste, on paie pour souffrir)

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LuniterreLuniterre 14 mai 10:33

 

@lecoindubonsens

Quel est le problème ???

Le problème que vous évacuez systématiquement et que pourtant je souligne pour vous maintenant à chacun de mes posts, c’est tout simplement le rapport entre masses salariales et capital fixe, dans les différents secteurs et leur évolution et interaction réciproque.

Votre calcul, en masses salariales, est évidemment strictement identique au mien, mais une analyse économique qui se limite aux masses salariales évacue donc complètement le capital fixe qui est la base de la production, la base de l’industrie depuis le début de la révolution industrielle au XIXème siècle, et même bien avant, même s’il n’avait donc pas la même importance.

Autrement dit, raisonner correctement en masses salariales en évacuant leurs rapports au capital fixe, c’est carrément évacuer le rôle pourtant évident de ce qui est l’outil de travail, l’appareil productif, d’un côté, et les infrastructures de services, de l’autre !

Autrement dit une analyse qui ne s’applique réellement à aucune société humaine aujourd’hui existante, et même dans le passé, je ne vois pas, tout de suite, mais peut-être avez-vous un exemple à me fournir, à l’appui de votre démarche ?

Bref, votre raisonnement quasi « hors sol » est typique du déni ambiant actuel qui ne peut donc aucunement comprendre ni la réalité économique ni la genèse structurelle de la dette, et donc encore moins, y apporter le moindre remède ou solution.

Autrement dit encore, « tout va très bien, Madame la Marquise, tout va très bien.. »

« Et pourtant, il faut que l’on vous dise... »

Mais vous ne voulez pas l’entendre...

CQFD

Luniterre

« ...Et pourtant, il faut que l’on vous dise... » Mais vous ne voudrez pas l’entendre...

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/et-pourtant-il-faut-que-l-on-vous-dise.mais-vous-ne-voudrez-pas-l-entendre.html

 

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Commentaires
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