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En Avant, Marx!

26 février 2024

STOP GENOCIDE

STOP GENOCIDE
"I will no longer be complicit in genocide." An active-duty member of the US Air Force, Aaron Bushnell, set himself on fire outside the Israeli Embassy in Washington, DC on Sunday in protest against the war on Gaza. COPIE MP4: https://mai68.org/spip2/IMG/mp4/Aaron-Bushnell_Gaza_fev2024.mp4...
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23 mai 2025

De l'objectivité, ou non, de la valeur de toutes choses

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au cours des récents débats en commentaires sur AgoraVox, notamment avec « La Bête du Gévaudan » (Ultra-libérale), est revenue la question de savoir si la notion de valeur, en économie, a une base objective ou bien reste en toutes circonstances complètement subjective.

C’est habituellement le genre de débat qui à tendance à tourner en rond et où chacun se débrouille par un subterfuge ou l’autre pour rester sur ses préjugés idéologiques.

Néanmoins il y a peut-être un moyen de résumer ce débat du simple point de vue de la dialectique :

Au moment précis de la dépense, si elle reste subjective par bien des aspects, elle est néanmoins le plus souvent conditionnée par des facteurs objectifs incontournables.

Le premier étant, à l’évidence, et surtout pour ceux qui n’en n’ont pas ou pas beaucoup, la quantité d’argent disponible !

Un SDF passionné d’art mais très objectivement affamé et qui trouve par hasard un billet gagnant du loto jeté par mégarde avant le résultat ira d’abord s’acheter un bon sandwich avant de se payer un tableau de maître pour décorer sa future demeure…

Par contre, il ne regardera même plus le prix du sandwich, que la veille encore il aurait soupesé centime par centime, selon son maigre argent disponible.

Le « Français moyen » ne regarde en fait pas du tout du même œil ses factures de gaz et d’électricité selon qu’il habite un HLM de banlieue ou un appartement du 16ème à Paris. Et pourtant l’un ou l’autre devront payer leurs factures sauf à choisir de se geler et de repasser à la bougie.

Et de même, un investisseur qui lance un projet industriel ne peut le faire qu’en tenant compte des prix déjà établis pour tous les ingrédients du projet en termes de machines, énergies, matières premières, salaires, etc…

Il y a donc toujours un mélange de facteurs objectifs et subjectifs dans les choix des acteurs économiques, et l’un ou l’autre de ces aspects, subjectif ou objectif, devient dominant selon les situations.

Mais globalement les facteurs objectifs ont tendance à se combiner entre eux pour aboutir à ce qui ressemble bien à des « lois de l’économie ».

Même les effets de modes ou les effets spéculatifs, lorsqu’ils agissent à grande échelle, deviennent donc des facteurs « objectifs » dans la mesure où on peut étudier leurs impacts globaux, voire les anticiper.

On en revient donc à ce principe que l’économie est une combinaison des besoins, objectifs et subjectifs, d’une part, et de l’autre de la masse monétaire en circulation et de sa répartition.

Dans une société limitée aux besoins primaires il y a tendance à se former un équilibre entre les échanges et la masse monétaire en circulation.

Les effets de spéculation n’arrivent qu’avec les prémisses d’un luxe relatif, les « privilèges », autrement dit, avec les inégalités sociales.

On en revient ainsi au fait qu’un équilibre relatif se maintient tant que la majorité des acteurs économiques sont eux-mêmes peu ou prou des acteurs de la production.

Le déséquilibre naissant avec les premiers « privilèges » et les premiers facteurs de stratification sociale ne peut qu’aller en s’accentuant avec une société presque uniquement de services, « tertiarisée » et déconnectée de la production répondant pourtant à ses besoins primaires.

Lorsque la masse monétaire en circulation est elle-même déconnectée des « besoins primaires » elle devient donc un facteur à lui-seul déterminant, et lui-même de façon de plus en plus arbitraire, à mesure de la déconnection.

Le « profit » des acteurs cesse d’être essentiellement réglé par les rapports de production pour n’être plus réglé que par la masse monétaire et sa répartition, de plus en plus arbitraire.

L’économie cesse de répondre, même indirectement et avec « inégalité », à des besoins primaires, pour ne répondre qu’à des rapports sociaux fixés subjectivement par une classe banco-centraliste qui distribue l’argent selon ses propres règles, qui sont celles d’un jeu de Monopoly biaisé, dès le départ, par une répartition arbitraire et inégale. Lorsque la partie « coince », par l’effet de cette inégalité, intervient alors une nouvelle vague de « création monétaire » type Quantitative Easing, sous une forme ou sous une autre, sous un prétexte « vital » ou sous un autre, pour relancer la partie jusqu’à la prochaine « crise », en réalité à la fois tout aussi arbitraire et prévisible que la précédente.

Le capitalisme « classique », quant à lui, a déjà perdu la partie depuis bien longtemps, et ne subsiste plus qu’à l’état de vestiges, même s’ils font encore illusion pour la plupart des prétendus « analystes », tels un décor de « Village Potemkine » derrière lequel ils refusent obstinément d’aller voir, sachant pertinemment qu’ils en font eux-mêmes partie, comme marionnettes de ce spectacle de guignols.

Le Quantitative Easing est la seule véritable invention notable du XXIème siècle et la seule qui lui permette encore d’exister en tant que période historique autre que celle d’un chaos total, mais dont il n’est jamais très loin.

Le Quantitative Easing est la marque d’entrée de la société humaine dans l’ère du banco-centralisme comme le fer rouge sur sa chair était la marque de l’esclavage.

Luniterre

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/de-l-objectivite-ou-non-de-la-valeur-de-toutes-choses.html

 

 

 

Sur le même thème, voir aussi :

 

 

France Finances, ça Balance... Mal! Déficit Public Vs Dividendes CAC 40

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/france-finances-ca-balance.mal-deficit-public-vs-dividendes-cac-40.html
 

 

 

            La représentation schématique ci-dessus du banco-centralisme illustre donc le cas français, particulièrement caractéristique, mais ce schéma est fondamentalement le même qu’aux USA ou dans la plupart des pays, occidentaux ou non, industrialisés depuis plus d’un siècle, et qui suivent inévitablement une même courbe d’évolution de leur appareil productif, même si avec des variantes dans leurs conséquences immédiates.

L’évidence que met sous nos yeux le schéma symbolique de la balance, c’est la part de la valeur d’amortissement du capital fixe qui est assumée par la dette sur le plateau le plus "lourd" de la balance, d’un côté, et qui permet donc, de l’autre côté, sur le plateau de la finance, les « superprofits » autrement impossibles.

Un tour de « passe-passe » qui serait impossible sans les politiques monétaires ad hoc des Banques Centrales, et en UE, donc, de la BCE.

Exit le capitalisme « classique », bonjour le banco-centralisme !

Un système qui tient à la fois de la pyramide de Ponzi et de la dystopie orwellienne. Mais une pyramide de Ponzi constamment « consolidée » par les politiques monétaires « créatives » des Banques Centrales et une dystopie qui ne peut précisément se rendre « durable » que par un contrôle de plus en plus totalitaire de la vie quotidienne et de la « pensée » des citoyens.

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/france-finances-ca-balance.mal-deficit-public-vs-dividendes-cac-40.html

 

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Pour aller plus loin sur le thème

de la mondialisation économique

et géopolitique banco-centraliste :

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Banco-centralisme : définition et mise au point

 

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/banco-centralisme-definition-et-mise-au-point.html

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Sur la crise en cours des Tarifs Douaniers:

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Après avoir déclenché une tornade économique, monétaire et surtout financière mondiale avec sa "guerre des tarifs douaniers", Donald Trump a donc enchaîné les reculades, au point que la plupart des "analystes" s'interrogent bientôt davantage sur son instabilité potentielle que sur les causes réelles de cette tornade, qu'ils semblent donc avoir "oubliées", pour peu qu'ils aient vraiment eu le courage de les aborder un jour ou l'autre, ce qui ne s'est que très rarement produit, de toute façon.

 

C'est donc là qu'en suivant ces zélateurs nous revient à l'esprit le célèbre refrain: "Tout va très bien, Madame la Marquise, tout va très bien, et pourtant, il faut que l'on vous dise..."

 

"...Et pourtant, il faut que l'on vous dise..." Mais vous ne voudrez pas l'entendre...

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/et-pourtant-il-faut-que-l-on-vous-dise.mais-vous-ne-voudrez-pas-l-entendre.html

 

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Face à Trump : « solidarité internationale » des Banquiers Centraux (Nouvelle Edition)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-a-trump-solidarite-internationale-des-banquiers-centraux-nouvelle-edition.html

 

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Economie mondiale: la Chine déjà au bout de son "Rouleau de Printemps" en termes de "miracle économique"

 

https://cieldefrance.eklablog.com/economie-mondiale-la-chine-deja-au-bout-de-son-rouleau-de-printemps-en-a216313231

 

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Sur le même thème, articles de fond plus anciens :

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Un article un peu plus ancien, mais où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d’économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIesiècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :

 

 

Richard Werner, "père spirituel" du Quantitative Easing et "apprenti sorcier" du banco-centralisme

https://cieldefrance.eklablog.com/richard-werner-pere-spirituel-du-quantitative-easing-et-apprenti-sorci-a215699895

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Pour l’ébauche d’une solution…

Pour un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme,

réadaptés en pratique à l’évolution économique du XXIesiècle :

 

Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c’est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d’orienter les grandes tendances de l’activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l’indépendance de la nation.

C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :

 

Les leçons de l’Histoire…

 

 

Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?

https://cieldefrance.eklablog.com/il-etait-une-fois-le-conseil-national-du-credit-1945-et-aujourd-hui-a215997227

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Pour une approche plus synthétique de l’ensemble du processus de la mutation banco-centraliste depuis la formation du capital industriel, une étude de fond :

 

Le Roi « Capital » est mort, vive la Reine « Dette » !

https://cieldefrance.eklablog.com/le-roi-capital-est-mort-vive-la-reine-dette-a215991921

 

 

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22 mai 2025

Contre le pseudo-« marxisme » universitaire et groupusculaire, en revenir à l’original! (Edition ArchivMarx 2025 MAJ des liens)

 

 

 

 

 

 

 


 



 


 


 

Pour un retour à une formation de base aux fondamentaux du mouvement ouvrier, actuellement inexistante, tant dans les cercles d'universitaires que dans les organisations militantes sur le terrain des luttes de classe au quotidien, voici déjà les principaux liens disponibles vers les originaux de Marx et les meilleures traductions actuellement disponibles sur le net !

 

(Note importante au 21/05/2025: le constat est que les sites "inventin.l'autre net" et "mlwerke" ont cessé d'être opérationnels pour diffuser les oeuvres de Marx.

"mlwerke" peut se retrouver en "way back machine", et on indiquera donc ces "liens de secours". Les trois volumes "disparus" du Capital ont pu être retrouvés sur "digamo.free" et à partir d'aujourd'hui on mettra donc également ces "liens de secours", mais en plus les documents seront sauvegardés directement sur le site, avec des liens supplémentaires appropriés.)

 

Au passage, on ajoutera quelques documents supplémentaires trouvés incidentellement au cours de cette recherche de "sauvetage"! Et finalement à quelque chose malheur est bon, car on a enfin réussi à trouver une traduction française complète et assez correcte des Grundrisse, même si avec quelques imperfections de mise en page, dues à la transformation du texte en doc PDF. Une première, semble-t-il donc, en tant qu'accès internet à cette oeuvre fondamentale et basique, d'où son nom, du reste, pour comprendre la signification réelle de l'oeuvre de Marx, dans ce qu'elle a, précisément, de transhistorique.

Luniterre

https://archivmarx.wordpress.com/2023/01/10/contre-le-pseudo-marxisme-universitaire-et-groupusculaire-en-revenir-a-loriginal/


 


 

Marx, Capital

et Œuvres Complètes

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Marx, Le Capital, les trois Livres

et leur VO allemande

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Le Capital, les trois Livres et leur VO allemande :

 

MARX-Le-Capital-Livre-1:

http://digamo.free.fr/capimarx1.pdf

MARX-Le-Capital-Livre-1.pdf

https://archivmarx.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/01/marx-le-capital-livre-1.pdf

 

https://web.archive.org/web/20160304205417/http://www.mlwerke.de/me/me23/me23_000.htm



 

MARX-Le-Capital-Livre-2:

http://digamo.free.fr/capimarx2.pdf

MARX-Le-Capital-Livre-2.pdf

https://archivmarx.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/01/marx-le-capital-livre-2.pdf

 

https://web.archive.org/web/20160304171446/http://mlwerke.de/me/me24/me24_000.htm



 

MARX-Le-Capital-Livre-3:

http://digamo.free.fr/capimarx3.pdf

MARX-Le-Capital-Livre-3.pdf

https://archivmarx.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/01/marx-le-capital-livre-3.pdf

 

https://web.archive.org/web/20160304204126/http://www.mlwerke.de/me/me25/me25_000.htm


 


 

 

La Critique du Programme de Gotha, et sa VO allemande:

http://classiques.uqac.ca/classiques/Engels_Marx/critique_progr_gotha/programme_gotha.pdf

 

https://www.marxists.org/deutsch/archiv/marx-engels/1875/kritik/index.htm


 



 

Grundrisse - Traduction française:

 

MARX-GRUNDRISSE_TRADUCTION-FR

 

https://archivmarx.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/01/marx-grundrisse_traduction-fr.pdf


 


 

Grundrisse -VO allemande

 

http://dhcm.inkrit.org/wp-content/data/mew42.pdf


 

Autre édition allemande correcte:

http://gesd.free.fr/grundd.pdf

MARX-GRUNDRISSE-EDITION_DEUTSCH-1953

https://archivmarx.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/01/marx-grundrisse-edition_deutsch-1953.pdf


 


 

Traduction anglaise

 

https://www.marxists.org/archive/marx/works/1857/grundrisse/

 

https://www.marxists.org/archive/marx/works/download/pdf/grundrisse.pdf



 

Deux éditions correctes de la traduction  anglaise Penguin:
 

http://gesd.free.fr/grundeng.pdf

MARX-GRUNDRISSE-EDITION_PENGUIN_1973_TEXT

https://archivmarx.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/01/marx-grundrisse-edition_penguin_1973_text.pdf


 

MARX-GRUNDRISSE-EDITION_INDE_1939

https://archivmarx.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/01/marx-grundrisse-edition_inde_1939.pdf

https://ia801409.us.archive.org/5/items/in.ernet.dli.2015.505759/2015.505759.Grundrisse-1939_text.pdf



 

Grundrisse-Traduction espagnole en 3 tomes:

 

http://digamo.free.fr/elementos1.pdf

MARX-GRUNDRISSE-EDITION_ESPAGNE_2007-VOL1

https://archivmarx.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/01/marx-grundrisse-edition_espagne_2007-vol1.pdf


 

http://digamo.free.fr/elementos2.pdf

MARX-GRUNDRISSE-EDITION_ESPAGNE_2007-VOL2

https://archivmarx.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/01/marx-grundrisse-edition_espagne_2007-vol2.pdf



 

http://digamo.free.fr/elementos3.pdf

MARX-GRUNDRISSE-EDITION_ESPAGNE_2007-VOL3

https://archivmarx.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/01/marx-grundrisse-edition_espagne_2007-vol3.pdf


 

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édition MEW au format PDF >>>

https://marx-wirklich-studieren.net/marx-engels-werke-als-pdf-zum-download/

+lien vers édition MEW en texte htm >>> http://www.mlwerke.de/me/me_mew.htm

+ mot d’avertissement concernant notes et commentaires révisionnistes (RDA) de cette édition >>> mais les textes allemands de Marx et Engels sont évidemment d’origine.



 

Marx-Engels Werke als PDF zum Download

Tabeau des liens, en rouge, à la suite

 

 

Vorbemerkung
Es ist ein großes Anliegen des Verlages Olga Benario und Herbert Baum, die bisher nur gedruckt vorliegenden Werke von Marx und Engels („MEW“) nun digitalisiert als PDF-Dateien vorlegen zu können. Das wichtige Studium dieser grundlegenden Quellen des wissenschaftlichen Kommunismus wird dadurch erheblich erleichtert. Auch das rasche Auffinden einzelner Textpassagen kann durch die Suchfunktion in den PDF-Dateien stark erleichtert werden. Allerdings ist und bleibt das Studium selbst aus unserer Sicht unerläßlich.
Die MEW haben in den letzten Jahrzehnten eine sehr große Verbreitung gefunden. Jede wissenschaftliche Beschäftigung mit Marx und Engels ist damit konfrontiert, daß in der Regel aus diesen MEW zitiert wird. Daher wird in der Regel noch für viele Jahre auf die hier in digitalisierter Form vorliegende MEW zurückgegriffen werden müssen. Bei speziellen Forschungen kann und sollte jedoch auch auf die schon erschienenen Bände der ersten und zweiten MEGA zurückgegriffen werden.
Aber auch dort gilt, was wir auch zu den MEW feststellen müssen: Vorbemerkungen, Fußnoten, Anmerkungen und Informationen im Anhang über in den einzelnen Schriften vorkommende Personen und geschichtliche Ereignisse sind nur mit Vorbehalt zu empfehlen. Neben wichtigen Hintergrundinformationen und Fakten sind auch inhaltliche Färbungen, ja auch Verfälschungen des Ideengehalts der Schriften von Marx und Engels in diesem „Apparat“ enthalten. Der kritischen Leserschaft wird auffallen, daß gerade umstrittene theoretische Fragen wie etwa die Frage des sogenannten „friedlichen Weges“ oder die Frage der Fortsetzung und Verschärfung des Klassenkampfes im Sozialismus in den Vorwörtern im Sinne des modernen Revisionismus, im Sinne des revisionistischen Parteitags der KPDSU 1956 interpretiert wurden, also nicht im Sinne von Marx und Engels, sondern im Sinne der Chruschtschow-Breschnew-Revisionisten, im Sinne der revisionistischen Verfälschungen des ZK der SED interpretiert wurden.
(Komplette Vorbemerkung als PDF)

 


 

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PDFs zum Download (Größe der einzelnen Dateien: 13-25 MB)

MEW-Band-1 MEW-Band-2 MEW-Band-3 MEW-Band-4 MEW-Band-5
MEW-Band-6 MEW-Band-7 MEW-Band-8 MEW-Band-9 MEW-Band-10
MEW-Band-11 MEW-Band-12 MEW-Band-13 MEW-Band-14 MEW-Band-15
MEW-Band-16 MEW-Band-17 MEW-Band-18 MEW-Band-19 MEW-Band-20
MEW-Band-21 MEW-Band-22 MEW-Band-23 MEW-Band-24 MEW-Band-25
MEW-Band-26 (123) MEW-Band-27 MEW-Band-28 MEW-Band-29 MEW-Band-30
MEW-Band-31 MEW-Band-32 MEW-Band-33 MEW-Band-34 MEW-Band-35
MEW-Band-36 MEW-Band-37 MEW-Band-38 MEW-Band-39 MEW-Band-40
MEW-Band-41 MEW-Band-42 MEW-Band-43 Reg.Bd.1 Reg.Bd.2
Verz.Bd.1 Verz.Bd.2 Inhaltsverz.    

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18 mai 2025

France Finances, ça Balance... Mal! Déficit Public Vs Dividendes CAC 40

 

 

+Nouvelle MAJ à 20:00 le 19/05/2025

 

 

 

 

+MAJ de l'article au 19/05/2025,

 

suite au débat sur AgoraVox

 

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/sur-agoravox-un-debat-avec-le-coin-du-bon-sens.perdu.html

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La représentation schématique ci-dessus du banco-centralisme illustre donc le cas français (*), particulièrement caractéristique, mais ce schéma est fondamentalement le même qu'aux USA ou dans la plupart des pays, occidentaux ou non, industrialisés depuis plus d'un siècle, et qui suivent inévitablement une même courbe d'évolution de leur appareil productif, même si avec des variantes dans leurs conséquences immédiates.

 

Le banco-centralisme prend la place du capitalisme "classique" à partir d'un stade de déséquilibre entre les deux grands secteurs d'activité, tertiaire et productif, aujourd'hui dans une proportion de 80%-20%, avec donc une réduction drastique du secteur productif, en raison non seulement de la "délocalisation" mais déjà avant tout de l'automatisation et de la robotisation qui réduisent la main-d'œuvre réellement directement productive, et donc la plus-value qui allait avec et irriguait autrefois l'économie, à l'apogée des Trente Glorieuses, notamment.

 

Ce déséquilibre engendre la formation d'une dette systémique, structurelle, qui place les politiques monétaires des Banques Centrales dans le rôle réellement directeur des orientations économiques essentielles, et donc en position du réel pouvoir central, en lieu et place des anciens états-nations, déjà réduits à l'état de vassalité à l'égard des plus puissants d'entre eux, mais qui se trouvent eux-mêmes désormais soumis au régime banco-centraliste, comme le montre bien la tentative récente faite aux USA.

 

Avec la "tertiarisation" de l'économie, ce que la plupart des des observateurs et analystes tentent de passer à la trappe, c'est bien ce déséquilibre, qui se produit d'abord et avant tout dans les échanges économiques entre les deux grandes catégories sociales d'actifs, alors que pour comprendre l’évolution économique il faut absolument distinguer la notion d’actif, au sens général de travailleur utile à la société, quelque soit sa fonction, de la notion de productif, qui ne s’applique qu’à la production de marchandises et de biens, c’est-à-dire essentiellement l’industrie, l’agriculture et la pêche, et point barre !

 

Et cela même sans parler du « déséquilibre des investissements », qui existe aussi, évidemment, comme conséquence de la « tertiarisation » de la société, et de sa désindustrialisation.

 

Mais même si l’on fait abstraction du commerce extérieur, le déséquilibre entre catégories productives et services est bien tel que la masse des produits consommés représente d’abord et avant tout, en valeur, la valeur d’amortissement du capital fixe et non pas essentiellement la valeur du travail productif de seulement 20% des actifs.

 

Or par définition, l’amortissement n’est pas le profit, comme il semble encore utile de le rappeler, dans la mesure où ces notions élémentaires d’économie semblent aujourd'hui échapper au plus grand nombre, même chez certains qui se posent en analystes de la situation actuelle.

 

Or rajouter à l'amortissement une marge arbitraire de profit est toujours possible tant qu’il y a de la monnaie en circulation, mais si elle ne provient donc pas essentiellement du travail productif des 20% du dit secteur productif, cette monnaie provient donc bien en grande partie d’une création ex nihilo par la dette, et qu’elle soit publique ou privée ne fait pas de différence, globalement, vu qu’elle finit donc bien dans le circuit de la consommation.

(A noter encore, ici, que cette monnaie extra ne peut pas non plus provenir du secteur tertiaire, qui génère aussi sa propre masse (considérable) de capital fixe à amortir, déjà !)

 

L’évidence que met sous nos yeux le schéma symbolique de la balance, c'est la part de la valeur d’amortissement du capital fixe qui est assumée par la dette sur le plateau le plus "lourd" de la balance, d'un côté, et qui permet donc, de l'autre côté, sur le plateau de la finance, les « superprofits » autrement impossibles.

 

Mais bien entendu aucun des "experts", ou même "critiques", du système ne veut ni chercher à comprendre ni même simplement voir ce qui cause le déséquilibre de la balance :

 

Le surpoids de la dette, c’est donc bien là où se retrouve en grande partie la différence générée par les échanges déséquilibrés entre catégories sociales des services et productifs, désormais dans un rapport de 80%-20%.

 

Une autre manière de le formuler, pour ceux qui ont donc beaucoup de mal à comprendre et accepter le principe de base selon lequel, avant de « rentabiliser », il faut au moins déjà amortir l’investissement en capital fixe :

Dans le secteur tertiaire, pour l’essentiel improductif par définition, le profit n’existe pas autrement que comme marge arbitraire de bénéfice provenant en réalité essentiellement de la plus-value totale créée par le secteur productif proprement dit, dont elle n’est donc qu’une partie, répartie par les échanges entre secteurs.

Dans le secteur productif la plus-value n’émane donc en toute logique que de la masse salariale de 20% du total des actifs dans le pays, pour une production qui dans le principe doit couvrir 100% des besoins.

D’où émane le surplus de productivité ? De l’amélioration de la technologie, de l’automatisation et de la robotisation, c'est-à-dire du remplacement du travail productif humain par celui des machines.

C’est un progrès social tout à fait appréciable, certes en allègement  de la pénibilité des emplois industriels, en sus de leur destruction massive, et qui ne porte donc pas à jugement « moral » dans le genre « bien » ou « mal » : c’est simplement un fait !

En pratique cela induit donc, au fil des décennies, et vérifié par les études statistiques sur le sujet, une augmentation relative considérable de la masse du capital fixe investi, et donc à amortir, par rapport à la masse salariale du secteur, qui diminue donc en proportion.

La différence en masse de capital fixe est donc à amortir principalement à travers  la masse salariale des 80% d’actifs et consommateurs du secteur tertiaire, qui doit aussi permettre l’amortissement de la majeure partie du capital fixe lui-même considérable déjà généré par ce secteur, qui n’a donc, comme répondant en face de lui, que les 20% de la masse salariale du secteur productif.

Donc, même en supposant une extraction extensive de plus-value sur ces 20% de masse salariale, on ne voit pas que cette plus-value puisse à la fois compléter l’amortissement du tout et assurer les « superprofits » qui s’étalent au CAC 40 et ailleurs.

La différence se retrouve donc bien, dans la balance, du côté de la dette !

Les « superprofits », sur l’autre plateau de la balance, ne sont donc bien, en réalité, qu’une fraction détournée, par le parasitisme financier, de la dette.

Un tour de « passe-passe » qui serait impossible sans les politiques monétaires ad hoc des Banques Centrales, et en UE, donc, de la BCE.

Exit le capitalisme « classique », bonjour le banco-centralisme !

Un système qui tient à la fois de la pyramide de Ponzi et de la dystopie orwellienne. Mais une pyramide de Ponzi constamment « consolidée » par les politiques monétaires « créatives » des Banques Centrales et une dystopie qui ne peut précisément se rendre « durable » que par un contrôle de plus en plus totalitaire de la vie quotidienne et de la « pensée » des citoyens, mais c’est bien précisément ce qui est en train de se produire, lentement mais sûrement, à la manière des grenouilles dans la marmite chauffée petit à petit, de manière au début insensible mais en réalité inexorable.

Il est néanmoins peut-être encore temps de renverser la marmite, à condition de ne pas se complaire dans la douce chaleur de la soupe…

 

En résumé, encore une fois, ce que font « passer à la trappe » bon nombre de prétendu "analystes", c’est ni plus ni moins que l’ensemble du cycle de renouvellement du capital fixe, c’est à dire la base même de l’économie actuelle !

 

On en revient donc toujours au fait qu’actuellement, en France comme aux USA et dans la plupart des pays occidentaux et/ou industrialisés depuis plus d’un siècle, l’évolution de l’appareil productif est telle que seule la dette soutient encore une économie autrement potentiellement non viable, comme les crises de 2007-2008 et 2020-2021 l’ont montré.

 

Avec et autour des banquiers centraux, nouveaux maîtres des horloges de la Dette, une nouvelle classe technocratique de bureaucrates parasites de la dette s'est donc établie, encore plus ou moins dissimulée dans les rouages de l'Etat profond mondialiste, et potentiellement encore plus rapace et monopoliste que la bourgeoisie capitaliste "classique", mais d'ores et déjà aux commandes du pouvoir réel sur la planète.

Luniterre

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/france-finances-ca-balance.mal-deficit-public-vs-dividendes-cac-40.html

 

(*Sources des chiffres:

https://www.liberation.fr/economie/les-groupes-du-cac-40-ont-verse-un-montant-record-a-leurs-actionnaires-en-2024-20250114_JUVBQ2JIK5GD5EA2E3EO7QEH44/

 

https://www.insee.fr/fr/outil-interactif/5367857/tableau/10_ECC/15_FIN

 

https://www.fipeco.fr/fiche/La-charge-dint%C3%A9r%C3%AAts-de-la-dette-publique )

 

 

Pour aller plus loin sur le thème

 

de la mondialisation économique

 

et géopolitique banco-centraliste :

 

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Banco-centralisme : définition et mise au point

 

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/banco-centralisme-definition-et-mise-au-point.html

 

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Sur la crise en cours des Tarifs Douaniers:

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Après avoir déclenché une tornade économique, monétaire et surtout financière mondiale avec sa "guerre des tarifs douaniers", Donald Trump a donc enchaîné les reculades, au point que la plupart des "analystes" s'interrogent bientôt davantage sur son instabilité potentielle que sur les causes réelles de cette tornade, qu'ils semblent donc avoir "oubliées", pour peu qu'ils aient vraiment eu le courage de les aborder un jour ou l'autre, ce qui ne s'est que très rarement produit, de toute façon.

 

C'est donc là qu'en suivant ces zélateurs nous revient à l'esprit le célèbre refrain: "Tout va très bien, Madame la Marquise, tout va très bien, et pourtant, il faut que l'on vous dise..."

 

"...Et pourtant, il faut que l'on vous dise..." Mais vous ne voudrez pas l'entendre...

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/et-pourtant-il-faut-que-l-on-vous-dise.mais-vous-ne-voudrez-pas-l-entendre.html

 

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Face à Trump : « solidarité internationale » des Banquiers Centraux (Nouvelle Edition)

 

 

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-a-trump-solidarite-internationale-des-banquiers-centraux-nouvelle-edition.html

 

 

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Economie mondiale: la Chine déjà au bout de son "Rouleau de Printemps" en termes de "miracle économique"

 

https://cieldefrance.eklablog.com/economie-mondiale-la-chine-deja-au-bout-de-son-rouleau-de-printemps-en-a216313231

 

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Sur le même thème, articles de fond plus anciens :

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Un article un peu plus ancien, mais où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d’économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIesiècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :

 

Richard Werner, "père spirituel" du Quantitative Easing et "apprenti sorcier" du banco-centralisme

https://cieldefrance.eklablog.com/richard-werner-pere-spirituel-du-quantitative-easing-et-apprenti-sorci-a215699895

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Pour l’ébauche d’une solution…

Pour un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme,

réadaptés en pratique à l’évolution économique du XXIesiècle :

Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c’est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d’orienter les grandes tendances de l’activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l’indépendance de la nation.

C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :

Les leçons de l’Histoire…

 

Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?

https://cieldefrance.eklablog.com/il-etait-une-fois-le-conseil-national-du-credit-1945-et-aujourd-hui-a215997227

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Pour une approche plus synthétique de l’ensemble du processus de la mutation banco-centraliste depuis la formation du capital industriel, une étude de fond :

Le Roi « Capital » est mort, vive la Reine « Dette » !

https://cieldefrance.eklablog.com/le-roi-capital-est-mort-vive-la-reine-dette-a215991921

 

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17 mai 2025

Notre hommage au Général Delawarde: lui redonner la parole!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre hommage au Général Delawarde, malheureusement décédé le 11 mai dernier: lui redonner encore la parole avec cette interview d'exception, pour ses vœux 2025, qui synthétisait et résumait l'essentiel des difficultés auxquelles se trouve confrontée l'humanité en cette année 2025. Un message qui reste donc plus vivant que jamais, auquel nous avions seulement ajouté, dans notre bref commentaire de présentation, le point sur la dette US, qui s'est donc avéré être, avec la tentative de Trump sur les tarifs douaniers, l'un des événements certainement les plus marquants de 2025.

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/01/trump-et-ses-limites-les-bons-voeux-2025-du-general-delawarde.html

 

 

    Un exercice de lucidité qui se passerait presque d'autres commentaires... Même avec la meilleure volonté Trump se heurtera aux limites déjà depuis longtemps imposées par l'Etat profond. Mais l'Histoire n'est pas pour autant tout à fait écrite d'avance et selon Dominique Delawarde il existe donc des facteurs d'espoir en 2025!

Il est néanmoins utile de préciser que l'Etat US et donc aussi l'économie US font face à plus de 35 000 Milliards de dollars de dette publique ( 35 800 000 000 000 $) et que le "pouvoir" US, qu'il soit "républicain" ou "démocrate", dépend du bon vouloir de la Fed, la Banque Centrale US, concernant les taux auxquels ses intérêts doivent donc être payés, et idem pour la rallonge budgétaire que Trump devra emprunter pour mener à bien sa politique!

Luniterre

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/01/trump-et-ses-limites-les-bons-voeux-2025-du-general-delawarde.html

 

Plus que jamais d'actu, donc,

cette inoubliable interview du Général Delawarde:

 

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Voici le logo de l'association "le Dialogue Franco Russe"

 

 

 

 

 

 

 

Le général Dominique Delawarde est décédé le 11 mai dernier. Son décès brutal nous attriste beaucoup, tous ceux qui le connaissaient.

J'ai eu l'honneur de l'interviewer à plusieurs reprises pour le Dialogue, grâce à lui j'ai pu enregistrer la vidéo avec D.Macgregor.

Il était ferme et sincère; il prenait des risques car affichait clairement ses positions contre la pensée dominante et notamment sur la guerre en Ukraine.

Mes pensées accompagnent sa famille et ses camarades.

Paix à votre âme, mon général.

I.Dubois

 

https://www.facebook.com/dialoguefrancorusse/posts/le-g%C3%A9n%C3%A9ral-dominique-delawarde-est-d%C3%A9c%C3%A9de-le-11-mai-dernier-son-d%C3%A9c%C3%A8s-brutal-nou/1260457545804791/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/notre-hommage-au-general-delawarde-lui-redonner-la-parole.html

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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15 mai 2025

Sur AgoraVox, un débat avec "Le coin du bon sens" ...perdu!

 

 

 

 

+MAJ AU 16/05/2025

 

 

 

 

 

 

En parallèle de « Crise de rentabilité et fuite vers la finance : la fin d’un monde ! » d'un pseudo- « politzer » qui n'a pas daigné se mêler à un débat sur le fond de son propre article s'est donc enclenché notamment un débat « lecoindubonsens » vs Luniterre et qui semble finalement être une excellente illustration, malheureusement, de cet autre article :

« ...Et pourtant, il faut que l’on vous dise... » Mais vous ne voudrez pas l’entendre...

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/et-pourtant-il-faut-que-l-on-vous-dise.mais-vous-ne-voudrez-pas-l-entendre.html


 

lecoindubonsenslecoindubonsens 11 mai 15:55

@Luniterre
Sans se lancer dans des débats d’étiquettes (à mes yeux totalement sans intérêt), n’y a t-il pas des vérités incontestables :

la France, c’est 68 millions de consommateurs de biens et services

ces biens et services sont produits par 24 millions de productifs (je laisse provisoirement de côte le déficit de notre balance commerciale, pourtant à prendre en compte

il pourrait y avoir 6 millions de productifs en plus (soit 30 M au total) en faisant produire tous les inactifs actuels (style chômeurs)

bon an, mal an, en valeur, nous consommons globalement ce que nous produisons

cela signifie que 68M de citoyens vivent du travail de 24M (et inutile de se lancer dans un débat entre répartition et capitalisation qui n’a pas de sens)

si l’on admet des niveaux de vie similaires entre jeunes, actifs et séniors (l’age ne fait rien à l’affaire aurait pu dire G. Brassens), cela signifie que l’on prélève actuellement une bonne moitié des revenus des actifs (contrepartie de leur travail) pour donner un pouvoir d’achat aux autres. Rien de choquant en soi, car dans l’esprit, c’est finalement de la contrepartie différée = le jeune consomme avant de produire, le senior consomme sans devoir produire jusqu’à sa mort = rien d’anormal.

cette part de prélèvement serait moindre avec 30M de producteurs. Action = mettre au travail les 6M de chômeurs (ou assimilés). De plus, point favorable a l’équilibre de notre balance commerciale puisque possibilité d’acheter moins, et/ou de vendre plus.

Les erreurs à éviter

se lancer dans des débats sur les étiquettes (capitalisme, communisme, marxisme, etc.)

se polariser sur des notions sans intérêt : évolution du taux nombre d’actifs par rapport au nombre de seniors, age legal et pivot de retraite, taux de prélèvements sur salaires, ...

débat capitalisation/répartition

opposer les humains sur leurs revenus entre diverses catégories actifs, seniors, ...


 

LuniterreLuniterre 11 mai 18:47

@lecoindubonsens

Le but de l’analyse économique n’est pas nécessairement de « diviser » la population mais de comprendre le fonctionnement de l’économie, entre autre par les échanges entre catégories sociales, ce qui est donc la base essentielle, naturelle, de l’économie, et pas forcément un facteur de division, au contraire.

Dans une économie primitive, hors les catégories minoritaires privilégiées, tout le monde est plus ou moins productif pour soi-même et sa famille, une fois réglée la part des impôts.

Les surplus sont échangés sur le marché pour compléter et payer les rares services, s’il en est. L’immense majorité est donc « productive » stricto sensu et les activités de services ne sont que l’exception.

Avec la société industrielle, il y a un équilibre relatif et provisoire qui s’établit, jusqu’à ce que le secteur des services devienne archi majoritaire. Actuellement 80% des actifs selon les chiffres officiels.

Il ne s’agit pas de « dénigrer » les services : les travailleurs de ce secteur sont socialement utiles et créent la valeur de leurs services.

Néanmoins il y a donc un déséquilibre structurel dans les échanges économiques à ce stade du développement. 80% des actifs échangent entre eux des services, certes, mais ils ne peuvent le faire sans consommer par ailleurs, mais donc surtout, pour leurs besoins essentiels, 80% de ce que produisent les 20% d’actifs des secteurs productifs, qui, eux, ne consomment donc en moyenne que 20% des services. En masses salariales qui servent de base à la consommation courante de toutes choses, il y a donc un déséquilibre de plus en plus énorme.

Et pourtant, ça fonctionne plus ou moins, même si de moins en moins bien, et pour cause… Néanmoins, au stade actuel, comment se « règle » la différence ? En termes de valeur, la « différence » consommée provient de l’amortissement du capital fixe qui a remplacé le travail réellement productif. Amortissement qui ne se fait, en grande partie, directement ou non, que par la dette, qu’il génère donc bien en grande partie de manière structurelle, et non conjoncturelle.

En tant que « rançon du progrès » ce n’est pas forcément une tare en soi, si cette dette est limitée, contrôlée, et gérée en fonction des besoins sociaux réels et non des appétits des parasites financiers protégés par les Banques Centrales.

Il n’y a pas de « solution miracle » mais on peut s’inspirer de la gestion proposée, dans un contexte différent, par De Gaulle pour relever la France de ses ruines :

Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?

https://cieldefrance.eklablog.com/il-etait-une-fois-le-conseil-national-du-credit-1945-et-aujourd-hui-a215997227

Luniterre 


 

lecoindubonsenslecoindubonsens 12 mai 06:26

@Luniterre
Absolument ok avec tout le début de votre analyse (jusqu’à « néanmoins »)

mais je ne comprends pas pourquoi votre paragraphe « néanmoins » vous choque

ok pour constater que l’activité humaine française, c’est 80% services et 20% biens de base

donc oui 100% des français se partagent les biens de base produits par seulement 20%

de manière similaire 100% des français se partagent les services produits par seulement 80%  

mais ou voyez vous ici un problème ? et pourquoi parler de déséquilibre sur ce point ?

Donc pour moi, la suite

"la « différence » consommée provient de l’amortissement du capital fixe qui a remplacé le travail réellement productif. Amortissement qui ne se fait, en grande partie, directement ou non, que par la dette"

n’est pas très claire

même si, ok avec vous, je pense que créer de la dette chaque année est une grossière erreur qui ne peut durer...


 

LuniterreLuniterre 12 mai 08:30

@lecoindubonsens

Un post de quelques lignes ne peut pas résumer une étude de fond sur le sujet, mais il faut néanmoins faire le rapprochement :

 >>> « En masses salariales qui servent de base à la consommation courante de toutes choses, il y a donc un déséquilibre de plus en plus énorme. »

>>> entre les masses salariales des secteurs productifs et non productifs et la masse de la production consommée.

>>> « En termes de valeur, la « différence » consommée provient de l’amortissement du capital fixe qui a remplacé le travail réellement productif. » 

>>> en valeur produite, la masse des produits consommée ne provient donc plus de la valeur du travail des seulement 20% de la population active, mais essentiellement du cycle d’amortissement du capital fixe, dont elle est la (re-)production à 80%, si on veut simplifier à l’extrême.

>>> mais par définition l’amortissement n’est pas le profit, qui lui provient donc d’une circulation monétaire excédentaire (et donc de la dette, en fait) rendue « nécessaire » pour que le système reste « rentable », mais donc en apparence, seulement.

>>> Ce qui reste de plus-value encore réellement extractible ne provenant donc que de 20% de la masse salariale en circulation.

>>> Pour aller +loin sur ces sujets il y a de quoi, déjà, dans les articles en lien, et pas mal d’autres plus anciens que vous retrouverez en remontant dans les archives du blog, si la recherche sur le sujet vous intéresse.

Actuellement je travaille sur un « échantillon » de plus de quarante années de stats de l’INSEE, permettant entre autres de comparer l’évolution des masses salariales des différents secteurs et l’évolution du capital fixe, par secteurs également.

Vu mon âge je ne sais pas si j’en viendrai à bout avant de quitter ce bas monde, mais quoi qu’il en soit, et même avec une marge d’« erreurs » statistiques importantes possibles, les chiffres sont cohérents avec l’analyse, de plusieurs ordres de grandeur, donc.

Luniterre


 

lecoindubonsenslecoindubonsens 13 mai 08:03

@Luniterre
si nous sommes ok sur le constat « environ 20% de productions de biens et 80% de services », je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi vous semblez considérer que les services (en caricaturant un peu) sont des choses inutiles, nuisibles, polluantes, parasites pour les seuls 20% qui produisent des biens.

Ne pensez-vous pas que ces 20% sont satisfaits d’utiliser des services comme prendre le train, avoir un compte en banque, profiter de qqs loisirs, etc.

Si avec le très fort développement de la productivité, il suffit maintenant de seulement 20% de la population pour produire les « biens de base » pour tous, ou est le problème ?


 

LuniterreLuniterre 13 mai 12:25

@lecoindubonsens

 "je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi vous semblez considérer que les services (en caricaturant un peu) sont des choses inutiles, nuisibles, polluantes, parasites pour les seuls 20% qui produisent des biens."

>>> J’écris au contraire, et déjà en vous répondant, 

https://www.agoravox.fr/commentaire6829778 :

Il ne s’agit pas de « dénigrer » les services : les travailleurs de ce secteur sont socialement utiles et créent la valeur de leurs services.

Donc vous ne « caricaturez » pas : vous déformez carrément !

"Ne pensez-vous pas que ces 20% sont satisfaits d’utiliser des services comme prendre le train, avoir un compte en banque, profiter de qqs loisirs, etc."

Dans la même réponse https://www.agoravox.fr/commentaire6829778 la ligne juste au dessus :

Avec la société industrielle, il y a un équilibre relatif et provisoire qui s’établit, jusqu’à ce que le secteur des services devienne archi majoritaire. Actuellement 80% des actifs selon les chiffres officiels.

Autrement dit, actuellement, 20% d’actifs dans le secteur productif sont en échange économique équilibré avec 20% des services proposés par le secteur tertiaire. Soit un total de 40% de l’activité économique qui fonctionne de manière équilibrée. Restent donc 60% hors équilibre : vous ne voyez toujours pas le problème ??? Mais vous me répondez :

"Si avec le très fort développement de la productivité, il suffit maintenant de seulement 20% de la population pour produire les « biens de base » pour tous, ou est le problème ?"

Vous n’avez donc pas vraiment lu le post auquel vous répondez présentement, https://www.agoravox.fr/commentaire6829838 :

>>> « En termes de valeur, la « différence » consommée provient de l’amortissement du capital fixe qui a remplacé le travail réellement productif. » 

>>> en valeur produite, la masse des produits consommée ne provient donc plus de la valeur du travail des seulement 20% de la population active, mais essentiellement du cycle d’amortissement du capital fixe, dont elle est la (re-)production à 80%, si on veut simplifier à l’extrême.

Reformulé en plus simple pour vous : "en valeur produite, la masse des produits consommée provient donc essentiellement du cycle d’amortissement du capital fixe, dont elle est la (re-)production à 80%"

Ce qui peut vous aider à comprendre la suite de la même réponse :

>>> mais par définition l’amortissement n’est pas le profit, qui lui provient donc d’une circulation monétaire excédentaire (et donc de la dette, en fait) rendue « nécessaire » pour que le système reste « rentable », mais donc en apparence, seulement.

Le problème que vous ne voulez pas voir, comme la plupart, c’est donc bien celui de la dette !

« ...Et pourtant, il faut que l’on vous dise... » Mais vous ne voudrez pas l’entendre...

Aujourd’hui même sur Agoravox, donc, et également sur Ciel de France :

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/et-pourtant-il-faut-que-l-on-vous-dise.mais-vous-ne-voudrez-pas-l-entendre.html

CQFD

Luniterre


 

lecoindubonsenslecoindubonsens 13 mai 19:28

@Luniterre
Désolé, pas sur que ce soit du au fait que ce soit « tassé » ou au choix des caractères, mais je ne comprends pas votre raisonnement.
Malgré mon pseudo, et mes relectures de vos posts, je n’ai sans doute pas assez de bon sens pour vous suivre et vous comprendre, donc j’arrête.
😊 

 


 

LuniterreLuniterre 13 mai 23:31

@lecoindubonsens

Pourtant, difficile de simplifier et de résumer encore plus, mais pour vous ça semble éventuellement nécessaire, si vous voulez réellement chercher à comprendre :

Les 20% d’actifs du secteur productif ne consomment en moyenne que 20% du total des services, et se trouvent donc potentiellement dans un échange équilibré avec 20% d’actifs qui sont dans le secteur des services.

20% + 20% = 40%

100% - 40% = 60%

Sur 100% d’actifs il en reste donc 60% qui ne sont pas dans une situation d’échanges équilibrés pour la satisfaction de leurs besoins autres que de services.

Bien entendu il faut raisonner en masses salariales et non pas en échanges individuels !

Mais c’est un raccourci pour illustrer le problème du déséquilibre dans les échanges globaux entre les secteurs, et donc évidemment en termes de masses salariales qui sont en principe la base financière de la consommation.

Cela devrait normalement vous permettre de comprendre que  la productivité provient essentiellement de l’amortissement du capital fixe, bien plus que de la valeur ajoutée par le travail productif. (*)

Le profit encore comptablement apparent provient donc bien en grande partie d’un excédent monétaire en circulation, c’est à dire de la dette, in fine.

(L’amortissement du capital fixe étant par définition comptablement « neutre », je le rappelle donc ici encore une fois de plus pour vous !)

Sans la dette en constante expansion, et singulièrement depuis 2008, le système s’écroulerait très rapidement et ne tient donc que par la garantie que les Banques Centrales lui apportent, que ce soit en Europe, aux USA, au Japon ou même en Chine, à présent.

Luniterre

(* Pour en finir avec le mythe de la « productivité du travail » au XXIe siècle ! (VF - AgoraVox)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/02/pour-en-finir-avec-le-mythe-de-la-productivite-du-travail-au-xxie-siecle-vf-agoravox.html )



 

lecoindubonsenslecoindubonsens 14 mai 06:48

@Luniterre votre raisonnement "Les 20% d’actifs du secteur productif ne consomment en moyenne que 20% du total des services, et se trouvent donc potentiellement dans un échange équilibré avec 20% d’actifs qui sont dans le secteur des services." me semble toujours faux.

Si l’on raisonne en moyenne,

20% de la population (quelle qu’elle soit) consomme 20% des services et 20% de ce que vous appelez le secteur productif

80% de la population (quelle qu’elle soit) consomme 80% des services et 80% de ce que vous appelez le secteur productif

Si vous comparez 20% d’actifs du secteur productif

avec 20% d’actifs qui sont dans le secteur des services,

les premiers produisent 100% de ce que vous appelez le secteur productif (et cette production est suffisante pour répondre aux besoins de 100% des humains), ils consomment 20% des services et 20% de ce que vous appelez le secteur productif

les seconds produisent seulement 25% des services, ils consomment 20% des services et 20% de ce que vous appelez le secteur productif

80% d’actifs qui sont dans le secteur des services,

produisent 100% des services (et cette production est suffisante pour répondre aux besoins de 100% des humains), ils consomment 80% des services et 80% de ce que vous appelez le secteur productif

quel est le problème ?
certes il y a une spécialisation du travail, 20% dans le productif et 80% dans les services, mais en supposant (même si ok pour dire que ce n’est pas parfait actuellement) qu’en moyenne chacun est justement récompensé de sa production, avec un juste équilibre entre les prix du productif et des services, alors 100% produit pour créer la production globale, chacun sa part, et 100% consomme sa part de production globale. Situation equitable, no problem.

votre "Sur 100% d’actifs il en reste donc 60% qui ne sont pas dans une situation d’échanges équilibrés pour la satisfaction de leurs besoins autres que de service" n’a pas de sens.



 

LuniterreLuniterre 14 mai 10:33

@lecoindubonsens

Quel est le problème ???

Le problème que vous évacuez systématiquement et que pourtant je souligne pour vous maintenant à chacun de mes posts, c’est tout simplement le rapport entre masses salariales et capital fixe, dans les différents secteurs et leur évolution et interaction réciproque.

Votre calcul, en masses salariales, est évidemment strictement identique au mien, mais une analyse économique qui se limite aux masses salariales évacue donc complètement le capital fixe qui est la base de la production, la base de l’industrie depuis le début de la révolution industrielle au XIXème siècle, et même bien avant, même s’il n’avait donc pas la même importance.

Autrement dit, raisonner correctement en masses salariales en évacuant leurs rapports au capital fixe, c’est carrément évacuer le rôle pourtant évident de ce qui est l’outil de travail, l’appareil productif, d’un côté, et les infrastructures de services, de l’autre !

Autrement dit une analyse qui ne s’applique réellement à aucune société humaine aujourd’hui existante, et même dans le passé, je ne vois pas, tout de suite, mais peut-être avez-vous un exemple à me fournir, à l’appui de votre démarche ?

Bref, votre raisonnement quasi « hors sol » est typique du déni ambiant actuel qui ne peut donc aucunement comprendre ni la réalité économique ni la genèse structurelle de la dette, et donc encore moins, y apporter le moindre remède ou solution.

Autrement dit encore, « tout va très bien, Madame la Marquise, tout va très bien.. »

« Et pourtant, il faut que l’on vous dise... »

Mais vous ne voulez pas l’entendre...

CQFD

Luniterre

« ...Et pourtant, il faut que l’on vous dise... » Mais vous ne voudrez pas l’entendre...

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/et-pourtant-il-faut-que-l-on-vous-dise.mais-vous-ne-voudrez-pas-l-entendre.html


 

LuniterreLuniterre 14 mai 12:38

@lecoindubonsens

PS : même en remontant à l’âge de pierre, et d’où son nom, du reste, l’outil le plus primitif de l’humanité était déjà son « capital de survie », et inséparable de la survie de la communauté humaine.

Luniterre


 

LuniterreLuniterre 14 mai 15:24

@lecoindubonsens

En cherchant un peu, après coup, je trouve un article de vous en novembre, sur le sujet de la dette, et que je n’avais pas vu passer, n’étant pas rivé au quotidien sur Agoravox, jusqu’à présent. Et c’est donc l’occasion également d’un tour sur votre blog, pour constater que vous êtes tout à fait une sorte de sympathique utopiste : pourquoi pas, mais du coup, on ne voit décidément plus du tout la justification éventuelle de votre pseudo...

Sur le papier ou sur l’écran, l’utopie est souvent une belle page de rêves, mais sur le terrain, les utopies finissent mal, en général...

Enfin, encore un point à préciser : que la dette française soit détenue en partie par les français, la dette japonaise en majorité par les japonais eux-mêmes, cela ne change rien à l’affaire, quant au fond. L’exemple du Japon est le meilleur dans ce sens, pour constater qu’avec une dette publique oscillant autour de 250% du PIB, même détenue « localement », c’est bien toujours, en fin de compte, la Banque Centrale qui gouverne réellement le pays !

Dans cet article vous avez le point de vue de l’économiste lui-même qui a inventé ce système au Japon, avant de le regretter aussitôt, au point de le combattre aujourd’hui :

Richard Werner, « père spirituel » du Quantitative Easing et « apprenti sorcier » du banco-centralisme

https://cieldefrance.eklablog.com/richard-werner-pere-spirituel-du-quantitative-easing-et-apprenti-sorci-a215699895

Luniterre 


 

lecoindubonsenslecoindubonsens 14 mai 20:13

@Luniterre
vous êtes sans doute trop intelligent pour moi, car je vous comprends de moins en moins. Notre seul point commun c’est de trouver que le raisonnement de l’autre est « hors sol »


Bonne continuation😊
Quant au bon sens, je persiste à tenter d’en faire preuve sur chaque sujet, d’ou le pseudo.

 


 

LuniterreLuniterre 15 mai 07:19

@lecoindubonsens

Ah bon ??? Simplement tenir compte, dans une analyse économique, de l’investissement nécessaire dans l’outil de production et dans les infrastructures, qui constituent, pour l’essentiel, le capital fixe à la base de l’activité économique, c’est être « trop intelligent » ???

...Ou bien n’est-ce pas tout simplement la base du simple bon sens dont vous prétendez vous réclamer ???

Même un enfant de douze ans ne ferait pas une telle erreur en essayant de comprendre l’économie, ou du moins, serait capable de la corriger si on lui explique simplement l’évidence selon laquelle il n’y a pas d’activité économique possible sans investissements en usines, machines, bâtiments, etc...

Le B.A.-BA, tout simplement.

Dans le principe, internet est un outil formidable pour apprendre à tous âges, mais plutôt que de chercher à apprendre, la plupart des gens l’utilisent d’abord et avant tout, sinon exclusivement, pour y étaler leurs lubies et leur ignorance, pour ne pas dire leur bêtise, bien souvent, quitte ensuite à en faire une question de « principe » pour ne pas perdre la face !

En vous souhaitant, malgré ce petit problème, une bonne journée !

Luniterre 

 

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MAJ AU 16/05/2025 :


 


 

 

LuniterreLuniterre 16 mai 09:17

 

@lecoindubonsens

Pour finir, un point de votre propos https://www.agoravox.fr/commentaire6830569 que je n’ai pas particulièrement relevé parmi toutes vos « approximations », pour rester poli, concernant la réalité économique, mais qui mérite que l’on s’y arrête, néanmoins : vous utilisez pour me répondre la formule « 20% de ce que vous appelez le secteur productif », et vous la réitérez plusieurs fois dans ce post, sous-entendant par là que la répartition entre secteurs d’activité économique serait une sorte de biais arbitraire de ma part...

Or la répartition principalement entre secteurs d’activité : primaire-agriculture, secondaire-industrie, tertiaire-services, est juste une évidence pour tout observateur de la vie économique, sauf peut-être pour vous, donc ! Ce qui mène donc les statisticiens à regrouper dans le secteur productif agriculture, désormais malheureusement infinitésimale, quoique vitale, et industrie. Ce n’est donc pas du tout une invention de ma part, comme le sous-entend votre formule, mais bien une réalité tangible, une de plus de celles que vous semblez carrément ignorer, une ignorance qui, à ce stade, disqualifie donc votre propos sur l’économie. L’alternative, dans votre cas, étant simplement que vous vous complaisez purement et simplement dans un déni flagrant de la réalité, ce qui n’en disqualifie pas moins votre propos, mais le fait est donc bien de constater, ce qui peut vous « rassurer » mais qui est particulièrement inquiétant pour notre pays, que vous n’êtes évidemment pas seul à vous complaire dans le déni, d’une manière ou d’une autre :

« ...Et pourtant, il faut que l’on vous dise... » Mais vous ne voudrez pas l’entendre...

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/et-pourtant-il-faut-que-l-on-vous-dise.mais-vous-ne-voudrez-pas-l-entendre.html

 

Luniterre

 

 

 

 

 

 

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14 mai 2025

La fin d'un monde, d'un pseudo-"politzer": éléments du débat sur AgoraVox (2ème partie)

 

 

 

 

+MAJ du débat au 14/05/2025

 

 

Crise de rentabilité et fuite vers la finance : la fin d’un monde !

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/crise-de-rentabilite-et-fuite-vers-260867

 

Crise de rentabilité et fuite vers la finance : une lecture marxiste La financiarisation n’est pas un accident du capitalisme, c’est son stade parasitaire. (...)

1120 visites9 mai. 2025 | 44 réactions | politzer   

 

 

 

 

Quelques bonnes idées dans cet article, mais il ne suffit pas de s’affubler d’un pseudo « Politzer » emprunté à un Résistant fusillé par les nazis pour valider n’importe quelles approximations.

 

 



 

 

SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteursSPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs 10 mai 08:59

 

Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que vent.

George Orwell

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LuniterreLuniterre 10 mai 20:12

 

Quelques bonnes idées dans cet article, mais il ne suffit pas de s’affubler d’un pseudo « Politzer » emprunté à un Résistant fusillé par les nazis pour valider n’importe quelles approximations.

Smith, Ricardo et Marx ont chacun à leur tour développé la notion de valeur-travail. Ils l’ont fait à l’époque des premiers balbutiements de l’économie moderne et pour Marx de la première révolution industrielle.

Pour Marx, tout travail socialement utile produit de la valeur, mais la plus-value proprement dite, en termes d’élargissement du capital productif, n’est extraite que du travail directement intégré au processus industriel productif de la marchandise.

C’est-à-dire aujourd’hui ce qui reste de production industrielle intégrant encore directement du travail manuel dans ce processus, « à la chaîne » ou non. C’est-à-dire très peu. Pour l’Île de France, par exemple, cela représente environ 1,5% de la population active, évalué selon des chiffres de 2018, et donc nécessairement encore moins, aujourd’hui !

https://cieldefrance.eklablog.com/le-sens-retrouve-du-combat-social-en-france-a213299195

Si, comme le souligne Lénine cité ici par l’auteur, le capitalisme en était déjà au stade parasitaire pourrissant en 1916, il est douteux que les choses soient donc restées en l’état, même mauvais, depuis ! En fait, dès 1916 et dans le même texte Lénine considérait l’impérialisme comme « stade suprême » du capitalisme mais pas forcément comme « stade ultime » d’un système de domination de classe et entrevoyait déjà un autre type de domination sociale en train de se former :

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/02/que-faire-du-leninisme-au-xxieme-siecle.html

 

Donc non seulement le capitalisme tel que décrit par Marx au milieu du XIXème siècle n’existe plus, mais l’impérialisme tel que décrit par Lénine dans son fameux petit bouquin de 1916 non plus.

Evidemment l’évolution est très différente selon les régions du monde et reste donc à faire la part des choses, aujourd’hui, entre ce qui subsiste de l’économie capitaliste et impérialiste, et ce qui est déjà, pour l’essentiel, rentré dans un système mondialiste banco-centraliste où la création monétaire à grande échelle et la dette globale qui va avec sont au cœur du système actuel de domination sociale.

Luniterre

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lecoindubonsenslecoindubonsens 11 mai 15:55

 

@Luniterre
Sans se lancer dans des débats d’étiquettes (à mes yeux totalement sans intérêt), n’y a t-il pas des vérités incontestables :

la France, c’est 68 millions de consommateurs de biens et services

ces biens et services sont produits par 24 millions de productifs (je laisse provisoirement de côte le déficit de notre balance commerciale, pourtant à prendre en compte

il pourrait y avoir 6 millions de productifs en plus (soit 30 M au total) en faisant produire tous les inactifs actuels (style chômeurs)

bon an, mal an, en valeur, nous consommons globalement ce que nous produisons

cela signifie que 68M de citoyens vivent du travail de 24M (et inutile de se lancer dans un débat entre répartition et capitalisation qui n’a pas de sens)

si l’on admet des niveaux de vie similaires entre jeunes, actifs et séniors (l’age ne fait rien à l’affaire aurait pu dire G. Brassens), cela signifie que l’on prélève actuellement une bonne moitié des revenus des actifs (contrepartie de leur travail) pour donner un pouvoir d’achat aux autres. Rien de choquant en soi, car dans l’esprit, c’est finalement de la contrepartie différée = le jeune consomme avant de produire, le senior consomme sans devoir produire jusqu’à sa mort = rien d’anormal.

cette part de prélèvement serait moindre avec 30M de producteurs. Action = mettre au travail les 6M de chômeurs (ou assimilés). De plus, point favorable a l’équilibre de notre balance commerciale puisque possibilité d’acheter moins, et/ou de vendre plus.

Les erreurs à éviter

se lancer dans des débats sur les étiquettes (capitalisme, communisme, marxisme, etc.)

se polariser sur des notions sans intérêt : évolution du taux nombre d’actifs par rapport au nombre de seniors, age legal et pivot de retraite, taux de prélèvements sur salaires, ...

débat capitalisation/répartition

opposer les humains sur leurs revenus entre diverses catégories actifs, seniors, ...

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LuniterreLuniterre 11 mai 18:47

 

@lecoindubonsens

Le but de l’analyse économique n’est pas nécessairement de « diviser » la population mais de comprendre le fonctionnement de l’économie, entre autre par les échanges entre catégories sociales, ce qui est donc la base essentielle, naturelle, de l’économie, et pas forcément un facteur de division, au contraire.

Dans une économie primitive, hors les catégories minoritaires privilégiées, tout le monde est plus ou moins productif pour soi-même et sa famille, une fois réglée la part des impôts.

Les surplus sont échangés sur le marché pour compléter et payer les rares services, s’il en est. L’immense majorité est donc « productive » stricto sensu et les activités de services ne sont que l’exception.

Avec la société industrielle, il y a un équilibre relatif et provisoire qui s’établit, jusqu’à ce que le secteur des services devienne archi majoritaire. Actuellement 80% des actifs selon les chiffres officiels.

Il ne s’agit pas de « dénigrer » les services : les travailleurs de ce secteur sont socialement utiles et créent la valeur de leurs services.

Néanmoins il y a donc un déséquilibre structurel dans les échanges économiques à ce stade du développement. 80% des actifs échangent entre eux des services, certes, mais ils ne peuvent le faire sans consommer par ailleurs, mais donc surtout, pour leurs besoins essentiels, 80% de ce que produisent les 20% d’actifs des secteurs productifs, qui, eux, ne consomment donc en moyenne que 20% des services. En masses salariales qui servent de base à la consommation courante de toutes choses, il y a donc un déséquilibre de plus en plus énorme.

Et pourtant, ça fonctionne plus ou moins, même si de moins en moins bien, et pour cause… Néanmoins, au stade actuel, comment se « règle » la différence ? En termes de valeur, la « différence » consommée provient de l’amortissement du capital fixe qui a remplacé le travail réellement productif. Amortissement qui ne se fait, en grande partie, directement ou non, que par la dette, qu’il génère donc bien en grande partie de manière structurelle, et non conjoncturelle.

En tant que « rançon du progrès » ce n’est pas forcément une tare en soi, si cette dette est limitée, contrôlée, et gérée en fonction des besoins sociaux réels et non des appétits des parasites financiers protégés par les Banques Centrales.

Il n’y a pas de « solution miracle » mais on peut s’inspirer de la gestion proposée, dans un contexte différent, par De Gaulle pour relever la France de ses ruines :

Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?

https://cieldefrance.eklablog.com/il-etait-une-fois-le-conseil-national-du-credit-1945-et-aujourd-hui-a215997227

 

Luniterre 

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lecoindubonsenslecoindubonsens 12 mai 06:26

 

@Luniterre
Absolument ok avec tout le début de votre analyse (jusqu’à « néanmoins »)

mais je ne comprends pas pourquoi votre paragraphe « néanmoins » vous choque

ok pour constater que l’activité humaine française, c’est 80% services et 20% biens de base

donc oui 100% des français se partagent les biens de base produits par seulement 20%

de manière similaire 100% des français se partagent les services produits par seulement 80%  

mais ou voyez vous ici un problème ? et pourquoi parler de déséquilibre sur ce point ?

Donc pour moi, la suite

"la « différence » consommée provient de l’amortissement du capital fixe qui a remplacé le travail réellement productif. Amortissement qui ne se fait, en grande partie, directement ou non, que par la dette"

n’est pas très claire

même si, ok avec vous, je pense que créer de la dette chaque année est une grossière erreur qui ne peut durer...

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LuniterreLuniterre 12 mai 08:30

 

@lecoindubonsens

Un post de quelques lignes ne peut pas résumer une étude de fond sur le sujet, mais il faut néanmoins faire le rapprochement :

 >>> « En masses salariales qui servent de base à la consommation courante de toutes choses, il y a donc un déséquilibre de plus en plus énorme. »

>>> entre les masses salariales des secteurs productifs et non productifs et la masse de la production consommée.

>>> « En termes de valeur, la « différence » consommée provient de l’amortissement du capital fixe qui a remplacé le travail réellement productif. » 

>>> en valeur produite, la masse des produits consommée ne provient donc plus de la valeur du travail des seulement 20% de la population active, mais essentiellement du cycle d’amortissement du capital fixe, dont elle est la (re-)production à 80%, si on veut simplifier à l’extrême.

>>> mais par définition l’amortissement n’est pas le profit, qui lui provient donc d’une circulation monétaire excédentaire (et donc de la dette, en fait) rendue « nécessaire » pour que le système reste « rentable », mais donc en apparence, seulement.

>>> Ce qui reste de plus-value encore réellement extractible ne provenant donc que de 20% de la masse salariale en circulation.

>>> Pour aller +loin sur ces sujets il y a de quoi, déjà, dans les articles en lien, et pas mal d’autres plus anciens que vous retrouverez en remontant dans les archives du blog, si la recherche sur le sujet vous intéresse.

Actuellement je travaille sur un « échantillon » de plus de quarante années de stats de l’INSEE, permettant entre autres de comparer l’évolution des masses salariales des différents secteurs et l’évolution du capital fixe, par secteurs également.

Vu mon âge je ne sais pas si j’en viendrai à bout avant de quitter ce bas monde, mais quoi qu’il en soit, et même avec une marge d’« erreurs » statistiques importantes possibles, les chiffres sont cohérents avec l’analyse, de plusieurs ordres de grandeur, donc.

Luniterre

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lecoindubonsenslecoindubonsens 13 mai 08:03

 

@Luniterre
si nous sommes ok sur le constat « environ 20% de productions de biens et 80% de services », je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi vous semblez considérer que les services (en caricaturant un peu) sont des choses inutiles, nuisibles, polluantes, parasites pour les seuls 20% qui produisent des biens.

Ne pensez-vous pas que ces 20% sont satisfaits d’utiliser des services comme prendre le train, avoir un compte en banque, profiter de qqs loisirs, etc.

Si avec le très fort développement de la productivité, il suffit maintenant de seulement 20% de la population pour produire les « biens de base » pour tous, ou est le problème ?

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Francis, agnotologueFrancis, agnotologue 13 mai 08:57

 

@lecoindubonsens
 

 ’’ Si avec le très fort développement de la productivité, il suffit maintenant de seulement 20% de la population pour produire les « biens de base » pour tous, ou est le problème ? ’’
— >
Le problème c’est que les biens, de base ou non, que nous acquérons et ou consommons sont produits ailleurs qu’en France. Quant aux ’’
biens de base’’ que nous produisons, une bonne partie est exportée
 

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LuniterreLuniterre 13 mai 12:25

 

@lecoindubonsens

 "je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi vous semblez considérer que les services (en caricaturant un peu) sont des choses inutiles, nuisibles, polluantes, parasites pour les seuls 20% qui produisent des biens."

>>> J’écris au contraire, et déjà en vous répondant, https://www.agoravox.fr/commentaire6829778 :

Il ne s’agit pas de « dénigrer » les services : les travailleurs de ce secteur sont socialement utiles et créent la valeur de leurs services.

Donc vous ne « caricaturez » pas : vous déformez carrément !

"Ne pensez-vous pas que ces 20% sont satisfaits d’utiliser des services comme prendre le train, avoir un compte en banque, profiter de qqs loisirs, etc."

Dans la même réponse https://www.agoravox.fr/commentaire6829778 la ligne juste au dessus :

Avec la société industrielle, il y a un équilibre relatif et provisoire qui s’établit, jusqu’à ce que le secteur des services devienne archi majoritaire. Actuellement 80% des actifs selon les chiffres officiels.

Autrement dit, actuellement, 20% d’actifs dans le secteur productif sont en échange économique équilibré avec 20% des services proposés par le secteur tertiaire. Soit un total de 40% de l’activité économique qui fonctionne de manière équilibrée. Restent donc 60% hors équilibre : vous ne voyez toujours pas le problème ??? Mais vous me répondez :

"Si avec le très fort développement de la productivité, il suffit maintenant de seulement 20% de la population pour produire les « biens de base » pour tous, ou est le problème ?"

Vous n’avez donc pas vraiment lu le post auquel vous répondez présentement, https://www.agoravox.fr/commentaire6829838 :

>>> « En termes de valeur, la « différence » consommée provient de l’amortissement du capital fixe qui a remplacé le travail réellement productif. » 

>>> en valeur produite, la masse des produits consommée ne provient donc plus de la valeur du travail des seulement 20% de la population active, mais essentiellement du cycle d’amortissement du capital fixe, dont elle est la (re-)production à 80%, si on veut simplifier à l’extrême.

Reformulé en plus simple pour vous : "en valeur produite, la masse des produits consommée provient donc essentiellement du cycle d’amortissement du capital fixe, dont elle est la (re-)production à 80%"

Ce qui peut vous aider à comprendre la suite de la même réponse :

>>> mais par définition l’amortissement n’est pas le profit, qui lui provient donc d’une circulation monétaire excédentaire (et donc de la dette, en fait) rendue « nécessaire » pour que le système reste « rentable », mais donc en apparence, seulement.

 

Le problème que vous ne voulez pas voir, comme la plupart, c’est donc bien celui de la dette !

« ...Et pourtant, il faut que l’on vous dise... » Mais vous ne voudrez pas l’entendre...

 

Aujourd’hui même sur Agoravox, donc, et également sur Ciel de France :

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/et-pourtant-il-faut-que-l-on-vous-dise.mais-vous-ne-voudrez-pas-l-entendre.html

CQFD

Luniterre

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lecoindubonsenslecoindubonsens 13 mai 19:28

 

@Luniterre
Désolé, pas sur que ce soit du au fait que ce soit « tassé » ou au choix des caractères, mais je ne comprends pas votre raisonnement.
Malgré mon pseudo, et mes relectures de vos posts, je n’ai sans doute pas assez de bon sens pour vous suivre et vous comprendre, donc j’arrête. smiley

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lecoindubonsenslecoindubonsens 13 mai 19:32

 

@Francis, agnotologue
OK avec vous pour penser qu’il est anormal que notre balance commerciale soit systématiquement en déficit depuis plusieurs décennies.
Nous devons importer moins et/ou exporter plus pour équilibrer. Globalement produire plus pour répondre (en valeur) à notre consommation.
Mais cela n’a rien à voir avec

’’ Si avec le très fort développement de la productivité, il suffit maintenant de seulement 20% de la population pour produire les « biens de base » pour tous, ou est le problème ? ’’

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LuniterreLuniterre 13 mai 23:31

 

@lecoindubonsens

Pourtant, difficile de simplifier et de résumer encore plus, mais pour vous ça semble éventuellement nécessaire, si vous voulez réellement chercher à comprendre :

Les 20% d’actifs du secteur productif ne consomment en moyenne que 20% du total des services, et se trouvent donc potentiellement dans un échange équilibré avec 20% d’actifs qui sont dans le secteur des services.

20% + 20% = 40%

100% - 40% = 60%

Sur 100% d’actifs il en reste donc 60% qui ne sont pas dans une situation d’échanges équilibrés pour la satisfaction de leurs besoins autres que de services.

Bien entendu il faut raisonner 
en masses salariales et non pas en échanges individuels !

Mais c’est un raccourci pour 
illustrer le problème du déséquilibre dans les échanges globaux entre les secteurs, et donc évidemment en termes de masses salariales qui sont en principe la base financière de la consommation.

Cela devrait normalement vous permettre de comprendre que 
la productivité provient essentiellement de l’amortissement du capital fixe, bien plus que de la valeur ajoutée par le travail productif. (*)

Le profit encore comptablement apparent provient donc bien en grande partie d’un excédent monétaire en circulation, c’est à dire de la dette, in fine.

(L’amortissement du capital fixe étant par définition comptablement « neutre », je le rappelle donc ici encore une fois de plus pour vous !)


Sans la dette en constante expansion, et singulièrement depuis 2008, le système s’écroulerait très rapidement et ne tient donc que par la garantie que les Banques Centrales lui apportent, que ce soit en Europe, aux USA, au Japon ou même en Chine, à présent.

Luniterre

(* Pour en finir avec le mythe de la « productivité du travail » au XXIe siècle ! (VF - AgoraVox)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/02/pour-en-finir-avec-le-mythe-de-la-productivite-du-travail-au-xxie-siecle-vf-agoravox.html )

 

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chanteclerchantecler 12 mai 17:40

 

Marx avait il prévu la surproduction ?

La robotisation à outrance ?

Des robots fabriquent des voitures ou des téléphones ou n’importe quoi ,à jet continu .

Faut les matières premières pour avoir des tôles , de l’acier, de l’aluminium , des câbles électriques , des ordis , etc etc .

Faut construire des usines .

Faut de l’énergie , de l’électricité pour alimenter la machinerie .

Faut des infrastructures pour qu’elle roulent ces bagnoles .

Faut de la publicité ? pour les vendre ...

Faut des sous pour les acheter

Faut du travail pour avoir les sous .

Faut encore des sous pour que les salariés puissent se loger , se nourrir , se déplacer, se soigner ....

Faut des banques , des Cies d’assurances pour planquer les sous , gérer les risques

Mais voilà : les robots vont ils acheter ces voitures ?

Et si on ne les vend plus, ou pas assez, cad plus de sous , faudra t’il faire la guerre pour repartir à zéro ... ?

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LuniterreLuniterre 12 mai 23:22

 

@chantecler

Marx avait il prévu la surproduction ?
La robotisation à outrance ?
Des robots fabriquent des voitures ou des téléphones ou n’importe quoi ,à jet continu

Effectivement Marx n’aimait pas trop les « prédictions » contrairement à ce que l’on suppose généralement, mais il ne dédaignait pas de faire éventuellement de la prospective à partir de ses observations, surtout dans ses notes qui n’étaient pas destinées à publication, mais qui ont été finalement éditées parfois longtemps après sa mort. C’est le cas des Grundrisse qui sont un ensemble de carnets de notes de 867 pages au total, dans l’édition allemande PDF. Cet ensemble de textes, écrit dix ans avant la parution du Capital, présente l’intérêt majeur, malgré le style aride d’un carnet de notes, de ne pas être « contextualisé » par un projet éditorial, même s’il a donc en partie servi de base à d’autres ouvrages ultérieurs, dont Le Capital.

Dans cet ouvrage Marx se livre donc à une prospective à partir des processus d’automatisation déjà en cours dans les usines de son époque, uniquement mues par l’énergie à vapeur. C’est sans doute le texte le plus fascinant de Marx et qui a notamment servi aux économistes US pour chercher à comprendre les implications économiques de la robotisation. Exemple :

https://medium.com/@MichaelMcBride/did-karl-marx-predict-artificial-intelligence-170-years-ago-4fd7c23505ef

Dans cet article, les citations de Marx sont tirées des « Grundrisse ».

https://www.marxists.org/archive/marx/works/download/Marx_Grundrisse.pdf

https://www.marxists.org/archive/marx/works/1857/grundrisse/index.htm

Le texte allemand d’origine :

Grundrisse -VO allemande

http://dhcm.inkrit.org/wp-content/data/mew42.pdf

Pas de traduction française ni complète ni correcte, en ligne.

D’une manière générale il faut se méfier des « traductions » françaises des textes de Marx, souvent approximatives ou « revisitées », « restructurées », voire « augmentées » de passages apocryphes !

Les meilleurs liens et en PDF dans les trois langues sont regroupés à la page d’accueil de ce blog :

 

https://archivmarx.wordpress.com/

 

Evidemment Marx espérait donc que l’automatisation puisse être mise au service du progrès social. L’automatisation la plus complète de la production, même telle que vue par Marx en 1857, mène à la fin de l’effet de la loi de la valeur au sens d’une corrélation directe entre valeur et temps de travail, qui est à la base de son ouvrage Le Capital, dix ans plus tard, dont il connaissait pertinemment les limites, pour les y avoir mises lui-même, en quelque sorte !

Au-delà de cette limite, c’est donc déjà l’époque où nous sommes et où la corrélation directe entre valeur et temps de travail est en train de disparaître sous l’effet de la robotique, de l’informatisation de toutes choses, de l’IA, etc…

A l’ère des Gafam et des mastodontes industriels robotisés Le capitalisme stricto sensu ne survit donc plus que de façon de plus en plus marginale, dans les zones de « sous-développement », et encore…

Le banco-centralisme, basé sur la domination du capital fixe et sa valeur d’usage, est donc quasiment un autre système de domination de classe, particulièrement absurde, et dont vous semblez percevoir l’absurdité, telle que décrite dans votre post. C’est un système qui, à terme, ne mène pas nécessairement à la surproduction, mais plus logiquement à un système de contrôle social totalitaire type « crédit social à la chinoise ».

 

Luniterre

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MAJ du débat au 14/05/2025

 

 



 

 

Ouam (Paria statutaire non vacciné)Ouam (Paria statutaire non vacciné) 14 mai 00:14

 

@Luniterre
ca peut aider a comprendre d’ou viens le trou

Ces parasites qui vivent au crochet des Français... Calendrier de l’Avent(ôse) 22

https://youtu.be/jGMuSM9qz9A

Et celui ci
https://www.youtube.com/watch?v=1_UCKSs88fw

Puis celui la
https://www.youtube.com/watch?v=hFf_s7c3ps0

Encore ici
https://www.youtube.com/watch?v=8gR67m5pPak

C’est une mine ce site pour la vulgarisation de base

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lecoindubonsenslecoindubonsens 14 mai 06:48

 

@Luniterre votre raisonnement "Les 20% d’actifs du secteur productif ne consomment en moyenne que 20% du total des services, et se trouvent donc potentiellement dans un échange équilibré avec 20% d’actifs qui sont dans le secteur des services." me semble toujours faux.

Si l’on raisonne en moyenne,

20% de la population (quelle qu’elle soit) consomme 20% des services et 20% de ce que vous appelez le secteur productif

80% de la population (quelle qu’elle soit) consomme 80% des services et 80% de ce que vous appelez le secteur productif

Si vous comparez 20% d’actifs du secteur productif

avec 20% d’actifs qui sont dans le secteur des services,

les premiers produisent 100% de ce que vous appelez le secteur productif (et cette production est suffisante pour répondre aux besoins de 100% des humains), ils consomment 20% des services et 20% de ce que vous appelez le secteur productif

les seconds produisent seulement 25% des services, ils consomment 20% des services et 20% de ce que vous appelez le secteur productif

80% d’actifs qui sont dans le secteur des services,

produisent 100% des services (et cette production est suffisante pour répondre aux besoins de 100% des humains), ils consomment 80% des services et 80% de ce que vous appelez le secteur productif

quel est le problème ?
certes il y a une spécialisation du travail, 20% dans le productif et 80% dans les services, mais en supposant (même si ok pour dire que ce n’est pas parfait actuellement) qu’en moyenne chacun est justement récompensé de sa production, avec un juste équilibre entre les prix du productif et des services, alors 100% produit pour créer la production globale, chacun sa part, et 100% consomme sa part de production globale. Situation equitable, no problem.

votre "Sur 100% d’actifs il en reste donc 60% qui ne sont pas dans une situation d’échanges équilibrés pour la satisfaction de leurs besoins autres que de service" n’a pas de sens.

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lecoindubonsenslecoindubonsens 14 mai 06:54

 

@Ouam (Paria statutaire non vacciné)
Si votre message est que
 « dans les activités humaines, il y en a de très nombreuses inutiles que nous devrions supprimer dans une bonne organisation entre humains », alors j’applaudis très fort. OK !!!
Cela permettrait, en répartissant mieux les activités utiles entre les actifs, de moins travaillet en étant autant, voire plus heureux (car certaines activités sont non seulement inutiles, mais en plus nuisibles, double effet masochiste, on paie pour souffrir)

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LuniterreLuniterre 14 mai 10:33

 

@lecoindubonsens

Quel est le problème ???

Le problème que vous évacuez systématiquement et que pourtant je souligne pour vous maintenant à chacun de mes posts, c’est tout simplement le rapport entre masses salariales et capital fixe, dans les différents secteurs et leur évolution et interaction réciproque.

Votre calcul, en masses salariales, est évidemment strictement identique au mien, mais une analyse économique qui se limite aux masses salariales évacue donc complètement le capital fixe qui est la base de la production, la base de l’industrie depuis le début de la révolution industrielle au XIXème siècle, et même bien avant, même s’il n’avait donc pas la même importance.

Autrement dit, raisonner correctement en masses salariales en évacuant leurs rapports au capital fixe, c’est carrément évacuer le rôle pourtant évident de ce qui est l’outil de travail, l’appareil productif, d’un côté, et les infrastructures de services, de l’autre !

Autrement dit une analyse qui ne s’applique réellement à aucune société humaine aujourd’hui existante, et même dans le passé, je ne vois pas, tout de suite, mais peut-être avez-vous un exemple à me fournir, à l’appui de votre démarche ?

Bref, votre raisonnement quasi « hors sol » est typique du déni ambiant actuel qui ne peut donc aucunement comprendre ni la réalité économique ni la genèse structurelle de la dette, et donc encore moins, y apporter le moindre remède ou solution.

Autrement dit encore, « tout va très bien, Madame la Marquise, tout va très bien.. »

« Et pourtant, il faut que l’on vous dise... »

Mais vous ne voulez pas l’entendre...

CQFD

Luniterre

« ...Et pourtant, il faut que l’on vous dise... » Mais vous ne voudrez pas l’entendre...

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/et-pourtant-il-faut-que-l-on-vous-dise.mais-vous-ne-voudrez-pas-l-entendre.html

 

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14 mai 2025

La fin d'un monde, d'un pseudo-"politzer": éléments du débat sur AgoraVox (1ère partie)

 

 

 

Crise de rentabilité et fuite vers la finance : la fin d’un monde !

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/crise-de-rentabilite-et-fuite-vers-260867

 

Crise de rentabilité et fuite vers la finance : une lecture marxiste La financiarisation n’est pas un accident du capitalisme, c’est son stade parasitaire. (...)

1120 visites9 mai. 2025 | 44 réactions | politzer   

 

 

Quelques bonnes idées dans cet article, mais il ne suffit pas de s’affubler d’un pseudo « Politzer » emprunté à un Résistant fusillé par les nazis pour valider n’importe quelles approximations.

 

Smith, Ricardo et Marx ont chacun à leur tour développé la notion de valeur-travail. Ils l’ont fait à l’époque des premiers balbutiements de l’économie moderne et pour Marx de la première révolution industrielle.

Pour Marx, tout travail socialement utile produit de la valeur, mais la plus-value proprement dite, en termes d’élargissement du capital productif, n’est extraite que du travail directement intégré au processus industriel productif de la marchandise.

C’est-à-dire aujourd’hui ce qui reste de production industrielle intégrant encore directement du travail manuel dans ce processus, « à la chaîne » ou non. C’est-à-dire très peu. Pour l’Île de France, par exemple, cela représente environ 1,5% de la population active, évalué selon des chiffres de 2018, et donc nécessairement encore moins, aujourd’hui !

https://cieldefrance.eklablog.com/le-sens-retrouve-du-combat-social-en-france-a213299195

Si, comme le souligne Lénine cité ici par l’auteur, le capitalisme en était déjà au stade parasitaire pourrissant en 1916, il est douteux que les choses soient donc restées en l’état, même mauvais, depuis ! En fait, dès 1916 et dans le même texte Lénine considérait l’impérialisme comme « stade suprême » du capitalisme mais pas forcément comme « stade ultime » d’un système de domination de classe et entrevoyait déjà un autre type de domination sociale en train de se former :

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/02/que-faire-du-leninisme-au-xxieme-siecle.html

Donc non seulement le capitalisme tel que décrit par Marx au milieu du XIXème siècle n’existe plus, mais l’impérialisme tel que décrit par Lénine dans son fameux petit bouquin de 1916 non plus.

Evidemment l’évolution est très différente selon les régions du monde et reste donc à faire la part des choses, aujourd’hui, entre ce qui subsiste de l’économie capitaliste et impérialiste, et ce qui est déjà, pour l’essentiel, rentré dans un système mondialiste banco-centraliste où la création monétaire à grande échelle et la dette globale qui va avec sont au cœur du système actuel de domination sociale.

Luniterre

 


 


 

 

(La Bête du Gévaudan|attribut_html)La Bête du Gévaudan 9 mai 21:24

 

Marx n’a rien démontré du tout... 

Il s’appuie sur la valeur-travail qui est un concept erroné. 

Sa théorie de la valeur et de la baisse du taux-de-profit est fausse. 

Quant aux divagations de Rockfeller, elles n’ont rien à envier à celles de Karl Marx.

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(Seth|attribut_html)Seth 10 mai 14:30

 

@La Bête du Gévaudan

Il s’appuie sur la valeur-travail qui est un concept erroné. 

Merci de développer.

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(La Bête du Gévaudan|attribut_html)La Bête du Gévaudan 10 mai 18:18

 

@Seth

la valeur-travail est un concept erroné et désuet... c’est un héritage de Riccardo, et au-delà des physiocrates, à une époque où l’économie a cherché une mesure objective de la valeur... or, la valeur est subjective.

Plus personne ne défend la valeur-travail depuis belle lurette, sauf les marxistes car leur édifice repose sur cette base...

En tant que marxiste, je suppose que vous êtes au courant de tout cela et des différentes théories de la valeur...

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sylvainsylvain 10 mai 20:52

 

@La Bête du Gévaudan
C’est le capitalisme qui est base sur la valeur travail, marx n’a fait que l’analiser

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LuniterreLuniterre 10 mai 22:53

 

@sylvain

@La Bête du Gévaudan

Concernant la valeur au XXIème siècle il reste une base en valeur-travail au sens où la valeur d’une voiture neuve, par exemple, ne peut pas être inférieure à la somme des heures de travail nécessaires à sa fabrication, plus une part d’amortissement de la machinerie utilisée à la produire, plus la valeur des matériaux, métaux et autres, plus l’énergie et les autre intrants nécessaires, etc…

Bref, la valeur finale du véhicule peut néanmoins être en partie « subjective » en fonction des effets de mode, de communication, etc..., qui peuvent éventuellement « booster » la demande et inciter la marque à faire une marge extensive dessus.

Il n’en reste pas moins une base partielle en valeur travail. Du temps de Marx, cette part était donc l’essentiel de la valeur du produit, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, avec la part prépondérante d’amortissement du capital fixe, plus tous les à coté marketing, etc, et finalement la « valeur subjective » que le client est prêt à débourser, et qui est donc pour lui la « valeur d’usage », y compris « d’usage social », au sens où ce véhicule ne lui permet pas seulement de se déplacer mais éventuellement aussi de « frimer » plus ou moins dans son milieu social…

Luniterre

PS : une voiture de collection, même très usagée, peut souvent avoir une valeur bien plus élevée qu’à l’époque de sa fabrication, précisément en fonction de l’ « usage social » qui en est fait, en musées, expositions, rassemblements d’amateurs de la marque, etc…

Autre exemple : des chaussures ou des vêtements « de marque » n’ont souvent pas de qualité particulière concernant leur fonction première, mais bien plutôt une valeur d’ « usage social », en termes de « relations »…, qui fait en fait l’essentiel de leur valeur.

C’est la grande différence avec l’époque de Marx : aujourd’hui l’essentiel de la valeur se partage entre la valeur d’usage du capital fixe (amortissement), et la « valeur d’usage social » créée par le marketing et la communication.

Il reste néanmoins une part de valeur-travail, même si souvent minoritaire, et qui ne disparaîtra complètement qu’avec la robotisation totale des processus de production.

Le Roi « Capital » est mort, vive la Reine « Dette » !

https://cieldefrance.eklablog.com/le-roi-capital-est-mort-vive-la-reine-dette-a215991921

 

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(La Bête du Gévaudan|attribut_html)La Bête du Gévaudan 11 mai 14:21

 

@sylvain

c’est n’importe quoi... Marx ne l’a d’ailleurs pas inventé, et n’a fait que le reprendre chez Riccardo... or, Riccardo se trompait sur ce point et était contesté par ses propres collègues économistes libéraux... C’est aussi pour cela que Marx et les marxistes dévalorisent tous les économistes libéraux qui n’appartiennent pas à l’école anglaise de Riccardo, car ils savent pertinemment que cela sape leur doctrine basée sur la valeur-travail de Riccardo...

Attribuer la valeur au « temps social » ou au « nombre d’heures de travail » est complètement stupide (nonobstant que c’est abstrait)... vous-mêmes, quand vous achetez quelque chose ne vous basez par sur la « quantité de travail » qu’a nécessité le bien ou le service, mais sur votre intérêt subjectif (fruit de vos besoins et goûts).

D’ailleurs, si vous trouvez un diamant dans la nature, il ne vous a demandé aucun travail et il est pourtant estimé à une grande valeur par vos acheteurs. Ce n’est pas votre travail qui fait la valeur mais l’utilité (ou le goût) que les acheteurs lui attribueront.

C’est aussi ce qui explique que des oeuvres d’art magnifiques (qui sont pourtant le fruit d’un incalculable travail et excellence) ne trouvent pas preneur, alors que n’importe quel bidule médiocre qui plaît ou qui répond à un besoin trivial est fortement valorisé. Voilà pourquoi les musiciens mendient dans le métro alors que les serruriers font fortune.

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(La Bête du Gévaudan|attribut_html)La Bête du Gévaudan 11 mai 14:41

 

@Luniterre

la valeur d’une voiture neuve, par exemple, ne peut pas être inférieure à la somme des heures de travail nécessaires à sa fabrication etc.

si... cela s’appelle notamment un « échec commercial », et l’histoire économique en regorge. Le coût de fabrication ne détermine par la valeur. Je peux passer des heures à fabriquer des chaussures sans semelle, et ne pas trouver preneur. Ou encore suer des heures à faire du mauvais ouvrage, et voir mon client refuser de payer. Et même fabriquer un bel ouvrage sans trouver client.

Du temps de Marx, cette part était donc l’essentiel de la valeur du produit

Marx n’était qu’un grand bourgeois hors-sol qui prenait le travail des ouvriers pour une simple quantité et non une qualité. Sa philosophie matérialiste lui interdisait de voir la dignité et le mystère de l’homme. Le travail représente un coût de fabrication, mais absolument pas une valeur objective en soi. Un plombier facture plus cher qu’un psychiatre.

créée par le marketing et la communication

la valeur est subjective à chacun (elle recoupe nos besoins et nos goûts). La publicité ne fait que nous montrer nos besoins ou exciter nos goûts, mais ne les crée pas.

Le capital est mort vive la dette

quand la dette actuelle sera effondrée, les boulangers continueront a allumer le fourneau le matin. La vie continuera comme avant.

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LuniterreLuniterre 11 mai 15:43

 

@La Bête du Gévaudan

Evidemment il arrive des erreurs de calcul au point de fabriquer un produit invendable, mais la base de calcul du prix reste néanmoins la somme des intrants, dont le travail. Question de simple bon sens qui échappe donc malgré tout à ce qui ressemble fort chez vous à un biais idéologique, fût-il « libéral ».

Que la marge bénéficiaire finalement évaluée en plus du prix de revient global tienne compte de facteurs subjectifs est aussi une autre évidence, mais l’une n’est pas exclusive de l’autre, en simple logique.

L’échec de telle ou telle entreprise commerciale n’abolit pas cette logique.

Un produit n’a de valeur réelle que s’il répond à un besoin, et surtout à un besoin solvable, tant qu’à faire.

C’est aussi dans Marx...

Luniterre

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LuniterreLuniterre 11 mai 16:12

 

@La Bête du Gévaudan

quand la dette actuelle sera effondrée, les boulangers continueront a allumer le fourneau le matin. La vie continuera comme avant.

De tous temps et sous les différents régimes économiques on a mangé du pain, plus ou moins selon les moyens des différentes classes sociales, mais ce n’est donc aucunement en soi et à lui seul un critère déterminant de la nature d’un régime économique !

Quant à la dette, je ne pronostique pas spécialement son effondrement, et même à priori plutôt non, actuellement, tant que le système banco-centraliste fonctionne et se renforce.

Donc je ne fais pas de « prédiction économique » sur ce sujet, je me contente de constater que la dette « remplace » le rôle encore central qu’occupait jusqu’au début de ce siècle le capital productif.

Rôle central mais déjà plus principal, car déjà dominé par le capital financier.

Mais à présent c’est donc la dette qui domine les deux, sous la férule banco-centraliste.

Luniterre

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LuniterreLuniterre 11 mai 16:15

 

PS à l’intention de ceux qui suivent cet échange :

 

Le Roi « Capital » est mort, vive la Reine « Dette » !

https://cieldefrance.eklablog.com/le-roi-capital-est-mort-vive-la-reine-dette-a215991921
 

Luniterre

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sylvainsylvain 11 mai 18:54

 

@La Bête du Gévaudan
Vous vous placez du cote du consommateur, marx se place du cote du capitaliste. Il parle d’ailleurs aussi de la valeur d’usage, qui correspond bien a l’interet subjectif.

On peut effectivemment trouver par hasard un diamant, ou un tresor. Mais bon ca n’est pas representatif du fonctionnement economique capitaliste. Si dans un systeme industriel en voie d’autonomisation la valeur travail peut certes commencer a etre remise en cause, jusqu’ici concretement la valeur de tous les bien industriels, de service ou agricoles provient bien a la base d’une exploitation du travail

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LuniterreLuniterre 11 mai 20:19

 

@sylvain

@La Bête du Gévaudan

La valeur « subjective », en tant que valeur d’usage, est un concept ancien mais qui n’a eu longtemps de rôle social significatif que pour les privilégiés susceptibles de satisfaire leurs caprices.

Elle s’est évidemment largement étendue avec les Trente Glorieuses et la dite « société de consommation ».

Ceci-dit, pour Marx, la notion de valeur d’usage est d’abord et avant tout une notion objective, qui met le consommateur face à ses besoins essentiels, et contrairement à ce que la plupart imaginent, et notamment les « marxistes » qui n’ont pas lu Marx, la notion de valeur d’usage est à la base même du capital productif. Le capital productif n’existe même précisément que par la valeur d’usage des ingrédients du processus productif : bâtiments, machines, force de travail salariée, matières premières, énergies, et tous autres intrants dont l’usage est absolument nécessaire au processus productif.

A travers le processus productif le capitaliste de l’époque de Marx est donc consommateur de la valeur d’usage de tous ces intrants, dont la force de travail salariée.

Pour Marx le capital n’est ni plus ni moins qu’une somme de valeurs d’usage. Ce qui a radicalement changé, à notre époque, c’est donc d’abord la composition relative des différents postes de la somme, et surtout, en fin de compte, la disproportion globale entre le capital productif proprement dit et le capital financier, sans même parler de la dette.

Mais surtout depuis la crise de 2007-2008, la dette s’est imposée comme moyen de compléter le cycle défaillant de renouvellement du capital fixe, quoi que devenu dominant dans la somme du capital productif.

Avec le système banco-centraliste le capital financier est devenu le « relai » par lequel la dette compense les défaillances du cycle de renouvellement du capital fixe.

Luniterre

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(La Bête du Gévaudan|attribut_html)La Bête du Gévaudan 12 mai 14:59

 

@sylvain

Le travail ne mesure pas la valeur. Le « travail de shadock » ne produit pas de valeur, et pourtant il demande de la sueur ! Ce qui mesure la valeur, c’est le client (en fonction de ses besoins et de ses goûts). Marx confond l’imputation de la main-d’oeuvre salariée dans le coût de fabrication avec la mesure de la valeur. Mais n’importe quel entrepreneur sait parfaitement qu’il peut ramasser une pelle si son produit ne trouve pas preneur.

D’autre part, il n’y a pas « exploitation du travail » par le capitaliste (l’inverse est aussi vrai !). Le capital et le travail trouvent un mutuel intérêt à collaborer. Pour un moindre effort, le travailleur récoltera plus de fruit en collaborant avec le capital. Réciproquement, le capital trouvera à s’investir et croître en s’associant avec le travail. A l’époque de l’exode rural en France, l’ouvrier d’industrie était payé 2 fois plus que l’ouvrier agricole. Le capitalisme est un principe gagnant-gagnant. Privé de capital, le travail en serait réduit à la misère de l’homme primitif. Ce qui améliore la condition humaine c’est l’accumulation historique du capital.

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(
 

 

(La Bête du Gévaudan|attribut_html)La Bête du Gévaudan 12 mai 15:14

 

@Luniterre

il me semble que ce que vous appelez « banco-centralisme » est une sorte de synthèse socialo-keynésienne qui consiste à distribuer de la monnaie pour modifier artificiellement la répartition de la valeur. C’est un système totalement scandaleux — une forme de socialisme — qui consiste réellement à exploiter le travail sans contrepartie (contrairement au capitalisme libre). La manipulation monétaire est une forme d’esclavagisme.

Le capital qui ne parvient plus à se valoriser est, comme son nom l’indique proprement, un capital dépourvu de valeur. Il n’y a strictement aucune raison de le sauver en imprimant de la monnaie pour le faire valoriser sans contrepartie par le travail et le capital des autres. La crise de 2008 aurait dû précisément purger les anticipation infondées de profit ainsi que les distorsions keynésiennes. Au lieu de ça, nos zélites en ont rajouté une louche.

Le capitalisme est un système dur mais juste. Il permet à chacun de savoir à quoi s’en tenir. Mais il nécessite le diptyque liberté-responsabilité. Or, la liberté et la responsabilité sont érodées de toutes parts : d’une part on force les gens (capitalistes, entrepreneurs, travailleurs, etc.) à suivre des règlementations artificielles, et d’autre part on les sauve quand ils se sont plantés. D’un côté on supprime la liberté, et de l’autre la responsabilité. On en arrive à un système dirigiste (et impuissant) actuel. Comme vous le dites très justement, le système se rigidifie (ce n’est pas une première dans l’Histoire). Mais il finira inéluctablement par sauter.

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LuniterreLuniterre 12 mai 15:18

 

@La Bête du Gévaudan

@sylvain

Marx confond l’imputation de la main-d’oeuvre salariée dans le coût de fabrication avec la mesure de la valeur. Mais n’importe quel entrepreneur sait parfaitement qu’il peut ramasser une pelle si son produit ne trouve pas preneur.

>>> Non ! Que l’on apprécie Marx ou non, il n’y a aucune confusion dans son oeuvre à ce sujet, comme déjà signalé dans un autre post :

Un produit n’a de valeur réelle que s’il répond à un besoin, et surtout à un besoin solvable, tant qu’à faire.
C’est aussi dans Marx...
https://www.agoravox.fr/commentaire6829727

Et c’était donc déjà dans un post en réponse ...@La Bête du Gévaudan !

Luniterre

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LuniterreLuniterre 12 mai 16:00

 

@La Bête du Gévaudan

 La manipulation monétaire est une forme d’esclavagisme.
Le capital qui ne parvient plus à se valoriser est, comme son nom l’indique proprement, un capital dépourvu de valeur. Il n’y a strictement aucune raison de le sauver en imprimant de la monnaie pour le faire valoriser sans contrepartie par le travail et le capital des autres. La crise de 2008 aurait dû précisément purger les anticipation infondées de profit ainsi que les distorsions keynésiennes. Au lieu de ça, nos zélites en ont rajouté une louche.

Enfin quelques points d’analyse réalistes, sur lesquels on ne peut qu’être « raccord », même si pas forcément sur les conclusions à en tirer !

Concernant :

La crise de 2008 aurait dû précisément purger les anticipation infondées de profit ainsi que les distorsions keynésiennes. Au lieu de ça, nos zélites en ont rajouté une louche.

D’après mes recherches de l’époque il y a eu effectivement débat au sein des économistes systémiques réellement importants, sur le point de savoir s’il fallait « purger » ou non, et jusqu’à quel point. C’était le débat sur les entreprises « zombies ». La question était donc de savoir distinguer un véritable « zombi » d’une entreprise qui pouvait légitimement survivre à la crise avec un « coup de pouce » du côté du crédit.

Finalement c’est le risque d’un « effet domino » en cas de faillites multiples qui a mené à une politique monétaire de QE particulièrement « accommodante ».

En 2019, la question s’est de nouveau reposée avec une première tentative des Banques Centrales pour réduire leurs bilans, et donc résorber les excédents monétaires dispatchés par les QE post 2008.

Le résultat a été essentiellement la dite « crise du repo » aux USA, s’enchaînant immédiatement avec celle dite « du covid », mais qui trouve donc ses causes réelles dans le ralentissement et le début de récession engendré par cette tentative des Banques Centrales :

De 2007 à 2025, « subprimes », « repo market », « covid-19 », « Ukraine », « Défense européenne », « Tarifs douaniers », quelle filiation des crises ?

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/de-2007-a-2025-subprimes-repo-market-covid-19-ukraine-defense-europeenne-tarifs-douaniers-quelle-filiation-des-crises.html

L’article de 2021 sur le sujet est à la suite des extraits du débat qui ont mené à sa republication.

Luniterre

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12 mai 2025

Ukraine: pour cesser de faire parler la poudre, qui sont les bonnes personnes?


 



 

Guerre en Ukraine : "J’attendrai Poutine en Turquie jeudi…" Zelensky accepte la proposition de Moscou mais veut un cessez-le-feu dès ce lundi


 

Dans une déclaration télévisée, Vladimir Poutine a proposé à l’Ukraine des négociations directes à Istanbul afin d'"éliminer les causes profondes du conflit" et "de parvenir à la restauration d’une paix durable à long terme". Une proposition acceptée par le président ukrainien.

 

Le président russe, Vladimir Poutine, a proposé dimanche 11 mai de reprendre des négociations de paix directes avec l’Ukraine le 15 mai à Istanbul, en Turquie, et le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit prêt à le rencontrer, comme le lui a demandé Donald Trump.

Dans un message sur X, Volodymyr Zelensky demande un cessez-le-feu complet à partir de lundi pour fournir la base diplomatique nécessaire à ces pourparlers visant à mettre fin à la guerre. "Et j’attendrai Poutine en Turquie jeudi", a ajouté Zelensky. "J’espère que cette fois les Russes ne chercheront pas d’excuses".

Rien ne permet toutefois de dire que le chef du Kremlin assistera à ce rendez-vous en personne, le cas échéant.

Le président russe a déclaré qu’il s’entretiendrait dimanche avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, afin de préparer les discussions. "Notre offre est, comme on dit, sur la table. La décision revient désormais aux autorités ukrainiennes et à leurs curateurs qui sont, semble-t-il, davantage guidés par leurs ambitions politiques personnelles que par l’intérêt de leurs peuples", a dit Vladimir Poutine.

Recep Tayyip Erdogan à dit à Emmanuel Macron par téléphone dimanche qu’Ankara était prêt à accueillir cette rencontre russo-ukrainienne, ont indiqué les services de la présidence turque. Le même message a été transmis à Vladimir Poutine.

"On ne négocie pas quand les armes parlent"

Dans un message publié sur son réseau Truth Social, Donald Trump a salué la proposition de Vladimir Poutine, la présentant comme un élément positif pour mettre fin à la guerre. "Un grand jour pour la Russie et l’Ukraine !", a écrit le locataire de la Maison blanche. "Pensez aux centaines de milliers de vies qui seront sauvées si ce bain de sang sans fin, espérons-le, prend fin", a-t-il ajouté.

Le président français Emmanuel Macron, de son côté, a jugé "insuffisante" la proposition russe. "On ne négocie pas quand les armes parlent. On ne discute pas si, dans le même temps, les populations sont bombardées. Il faut un cessez-le-feu maintenant pour que des discussions s’engagent. Pour la paix", a-t-il écrit sur le réseau X.

L’Elysée a fait savoir que le président français s’était entretenu dimanche avec le chancelier allemand et les Premiers ministres britannique et polonais, qui se sont rendus avec lui samedi à Kyiv pour marquer leur soutien à l’Ukraine. Emmanuel Macron a également parlé à Volodymyr Zelensky et Donald Trump "pour préciser la marche à suivre dans les prochains jours", ajoute la présidence dans un communiqué.

https://www.lindependant.fr/2025/05/11/guerre-en-ukraine-jattendrai-poutine-en-turquie-jeudi-zelensky-accepte-la-proposition-de-moscou-mais-veut-un-cessez-le-feu-des-ce-lundi-12689663.php




 

Alors, qui sont les bonnes personnes

pour faire la paix en Ukraine?

 

Qui peut réellement cesser

de faire parler la poudre?

A l'issue de ce wee-end diplomatique "chargé", pour le moins, la question reste posée, et notamment à propos de l'"european tour" de Macron, Starmer et Merz à Kiev ce vendredi 9 mai.

La séquence des trois pieds-nickelés dans le train venant de Pologne a incontestablement interpellé le public des internautes, mais pas forcément pour l'expression de leurs exigences concernant un cessez-le-feu "inconditionnel", qui, bien évidemment, n'avaient d'autre but que de tenter de les "replacer" dans le jeu diplomatique dont il sont, pour l'essentiel, exclus.

Un échec "diplomatique" de plus, donc, pour ces pieds-nickelés, dont l'histoire ne retiendra, finalement, que leur "familiarité" et leur état d'"hilarité" complètement décalé avec les circonstances de la guerre qu'ils prétendaient "arrêter"!

Dans la question, il y a donc "poudre" et "poudre", et à visualiser la scène sur Youtube, même sur des chaînes aussi peu "complotistes" que l'AFP et Associated Press, quasiment 100% des commentaires ont la réponse.

A la suite de l'AFP et de AP, on en ajouté une, parmi les innombrables "exégèses" de la scène, que l'on peut trouver sur le net, choisie pour la clarté de son visuel.

Celle de l'AFP, la mieux cadrée et qui semble être sans montage à postériori, nécessite d'être vue directement sur Youtube, mais en vaut largement le détour!

 

 

 

 

Concernant le 9 Mai, le point de vue du Général Jean-Bernard Pinatel (2S) :


 

En ce 9 mai 2025 comme hier devant le monument aux morts de Biarritz, mes pensées vont vers le peuple Russe qui a payé un lourd tribut de morts (27 millions de morts) lors de la seconde guerre mondiale, mobilisant les deux tiers des divisions allemandes sur le front de l'Est et permettant ainsi la réussite du débarquement du 6 juin et la libération de la France.

Je m'incline devant les soldats, les résistants, déportés et les civils morts de toutes les forces alliées qui nous ont débarrassé du nazisme.

C'est pourquoi je suis très inquiet quand je vois que la majorité des leaders occidentaux acceptent que l'Ukraine continue de glorifier le nazisme, se taisent lorsque Kiev utilise des milices qui se recommandent de cette idéologie et n'exigent pas en réciprocité de l'aide militaire et financière que nous apportons à l'Ukraine que Zelensky abroge la lois autorisant sa glorification.

Je rappelle en ce 9 mai 2025 à tous ceux qui se réclament de l'état de droit international pour lutter contre la Russie que le projet de résolution des Nations Unis L.49 intitulé « Lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée » (A/C.3/75/L.49), présenté par la Fédération de Russie a été adopté en 2022 par 122 voix pour, 2 voix contre (États-Unis de Biden et Ukraine) et 53 abstentions.

A cette occasion l’Assemblée générale se déclarait profondément préoccupée par la glorification du mouvement nazi, du néonazisme et des anciens membres de l’organisation, la Waffen-SS, et par le fait de déclarer que ces membres et ceux qui ont combattu la coalition antihitlérienne, collaboré avec le mouvement nazi et commis des crimes de guerre et crimes contre l’humanité ont participé à des mouvements de libération nationale.

Je rappelle aussi que l'Ukraine a voté 4 lois mémorielles. La deuxième loi, présentée par Iouri Choukhevitch, fils du nationaliste Roman Choukhevitch (qu’on voit en uniforme allemand sur la photo ci-dessus, le deuxième à gauche au premier rang) est consacrée au statut des « anciens combattants pour l’indépendance de l’Ukraine ». Y figurent des groupes qui, pendant la guerre civile, ont été à l’origine des pogroms les plus terribles, comme celui de Petlioura. Y figurent aussi tous les « héros » de la guerre livrée par les nationalistes ukrainiens contre l’Armée rouge pendant qu’elle se battait contre les nazis sur le territoire de l’Ukraine. On sait aussi, hélas, d’après tous les récits des survivants juifs qui s’étaient réfugiés dans les forêts, que les partisans juifs craignaient beaucoup plus les intrusions des miliciens ukrainiens que celles des nazis.

Je rappelle enfin que des centaines d’Ukrainiens ont participé à des marches célébrant les soldats SS nazis, notamment à Kiev le 28 avril 2021 où s'est déroulée à Kiev la dénommée « Embroidery March » s’est déroulée commémorant le 78e anniversaire de la création de la 14e division de grenadiers Waffen de la SS, également connue sous le nom de division « Galicie », ou Galicienne n°1. Il s’agissait d’une force créée sous les auspices de l’occupation allemande, composée de volontaires et de conscrits ukrainiens et allemands. Les manifestants brandissaient des bannières arborant le sigle de l’unité. La marche de Kiev, a été importée de la ville de Lviv, dans l’ouest du pays, qui accueille depuis plusieurs années des manifestations de ce type. La veille, des centaines de personnes y avaient participé à une « Embroidery March » plus importante.

Sources :

https://www.facebook.com/21emeSiecleGeopolitique/?locale=ar_AR

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1089711346516497&set=a.549364980551139

https://fr.linkedin.com/posts/jean-bernard-pinatel-8877343_en-ce-9-mai-2025-comme-hier-devant-le-monument-activity-7326589301616480256-ecBv


 

 

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Sur l'actu internationale, voir aussi:

 

"...Et pourtant, il faut que l'on vous dise..." Mais vous ne voudrez pas l'entendre...

 

Selon les zélateurs français du mondialisme, tout va très bien aux USA, et on se demande quelle mouche a piqué Trump pour qu’il s’acharne à vouloir y changer quelque chose, et à empêcher le reste du monde de tourner en rond…

C’est vrai que par comparaison des USA avec l’état de la macronie, la classe politique et médiatique française trouve donc malgré tout de quoi s’inquiéter tout de même un peu chez nous…

Et donc si, sauf pour les lubies de Trump, "tout va très bien", on se demande bien pourquoi les américains ont réélu Trump, et pour ce qui concerne la partie laborieuse et active d’entre eux, continuent à le soutenir.

"...Et pourtant, il faut que l'on vous dise..." Mais vous ne voudrez pas l'entendre...

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/et-pourtant-il-faut-que-l-on-vous-dise.mais-vous-ne-voudrez-pas-l-entendre.html


 

 

 

10 mai 2025

"...Et pourtant, il faut que l'on vous dise..." Mais vous ne voudrez pas l'entendre...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après avoir déclenché une tornade économique, monétaire et surtout financière mondiale avec sa "guerre des tarifs douaniers", Donald Trump a donc enchaîné les reculades, au point que la plupart des "analystes" s'interrogent bientôt davantage sur son instabilité potentielle que sur les causes réelles de cette tornade, qu'ils semblent donc avoir "oubliées", pour peu qu'ils aient vraiment eu le courage de les aborder un jour ou l'autre, ce qui ne s'est que très rarement produit, de toute façon.

Alors, pourquoi tout ce tohu-bohu? Tout le monde y va de son "analyse" géopolitique et géoéconomique plus ou moins "savante", avec parfois des éléments utiles et réellement avisés, mais généralement sans sortir du paradigme d'une sorte de "lubie" plus ou moins obsessionnelle de Trump sur ce sujet, mais qui n'aurait évidemment, selon ces zélateurs du statu quo, et donc in fine, du système mondialiste en général, aucune autre justification que d'être une simple "lubie"...

C'est donc là qu'en suivant ces zélateurs nous revient à l'esprit le célèbre refrain: "Tout va très bien, Madame la Marquise, tout va très bien, et pourtant, il faut que l'on vous dise..."

"Tout va très bien", et on se demande donc bien pourquoi les américains ont réélu Trump, et pour ce qui concerne la partie laborieuse et active d'entre eux, continuent à le soutenir.

La réalité étant déjà que NON, même si l'économie américaine continue de se bien porter, par exemple, en comparaison de nous, "européens", dont la France, et même encore après le "choc douanier" qui continue avec +10% au minimum de droits de douane supplémentaires, tout ne va pas si bien pour des millions de victimes de la désindustrialisation et de l'appauvrissement des classes populaires laborieuses.

Mais ce n'est pas tout, ni surtout donc pas, le pire. Ce que personne, sauf les américains socialement concernés, ne veut voir, et surtout pas en "Europe", c'est que cette relative "bonne survie" de l'économie US dans le contexte de la mondialisation se trouve placée sous une double "Epée de Damoclès", celle du déficit budgétaire et de la dette accumulée.

Une telle situation est à la fois malsaine et potentiellement dangereuse, et ce n'est pas parce qu'il y a quelques conditions particulières aux USA qui semblent jusqu'ici la rendre "durable" qu'elle cesse pour autant d'être malsaine et potentiellement dangereuse.

Autrement dit ce n'est pas parce que le Château n'est pas encore en flammes, ni parce que la Jument grise peut encore piaffer d'impatience dans son écurie en attendant le retour de sa Marquise qu'il ne faut pas prendre des mesures préventives pour éviter la catastrophe et la ruine...

Nul ne sait si Trump connaît notre célèbre chanson française mais cela ne l'empêche donc pas, en bon serviteur de sa patrie, de tenter de prendre les mesures préventives plutôt que d'attendre l'incendie.

Mais si l’incendie n’a pas encore pris et que ses causes potentielles sont à ce point visibles, et même si les personnes "responsables" font précisément tout pour les dissimuler et tenter de les faire "oublier" au public, c’est que la situation est précisément inflammable au point que le moindre mouvement dans un sens ou dans un autre peut devenir l’étincelle qui le rendra irréversible. 

C'est ce que reflète, particulièrement, l'affrontement Trump Vs Powell, le "Président" de la Fed, concernant la politique monétaire de la Fed, qui est la Banque Centrale US.

Dans cet affrontement, il y a évidemment une autre reculade majeure de Trump, et en fin de compte, c'est une fois de plus le cas de le dire, la plus significative qui soit. Il montre à quel point "l'indépendance" de la Fed à l'egard du pouvoir constitutionnellement élu n'est pas un vain mot et à quel point elle n'a tout au plus de comptes à rendre qu'au monde de la finance mondialisée qui contrôle depuis des décennies l'économie US.

Ce monde s'accommode au mieux de ses intérêts de l'interdépendance des économies US et chinoise et le fait patent que le déficit du commerce extérieur US, principalement avec la Chine, d'un côté, le déficit budgétaire et la dette US, de l'autre, soient en liens directs de cause à effet, cela reste le cadet de leurs soucis.

Et non seulement la réduction de cette interdépendance n'est pas dans les objectifs de la Fed, mais la dette est même carrément devenue pour elle une arme pour imposer ses choix de politique monétaire au profit des mondialistes.

Dès que Trump a tenté son opération de démondialisation, les mondialistes chinois et japonais, entre autres, ont commencé à se délester massivement de leurs actifs en bons du trésor US, dans l'objectif manifeste de faire monter les exigences des acheteurs en termes de taux d'intérêts rémunérant les titres de dette US, c'est à dire en alourdissant encore plus le poids de la dette sur l'écnomie US.

Une manoeuvre réussie et qui a donc contraint Trump à reculer sur une grande partie des droits de douane additionnels.

L'affaire avec la Chine n'a pas été réglée aussitôt, mais elle est désormais en cours de négociations.

C'est donc dans ce contexte que Trump a également bataillé pour obtenir un assouplissement monétaire de la part de la Fed, en termes de taux directeurs, et que la confrontation entre ces deux responsables, l'un fraichement élu et l'autre essentiellement coopté par les milieux financiers mondialistes, même si formellement avec l'approbation de Trump lors de son premier mandat.

Il n'y a pas nécessairement un lien mécanique entre les taux directeurs de la Banque Centrale et le taux de refinancement de la dette publique sur les marchés, mais une forte incitation, et d'autant plus que la Fed est habilitée à racheter une partie de la dette publique US de façon précisément à en maintenir les taux à un niveau raisonnable, par l'effet de la demande. 

Or alors que la politique générale de la Fed était plutôt à un assouplissement jusqu'à la transition d'un mandat présidentiel à l'autre, elle est désormais devenue délibérément restrictive, sans effort sur les taux, et donc clairement un bâton dans les roues de la démondialisation amorcée par Trump.

Pour les économistes français et "européens" chantres de la mondialisation, non seulement la dette US n'est pas un problème déterminant, mais le plus souvent pas même un problème existant et ils sont donc "capables" de donner des "leçons" à Trump sans même avoir à l'évoquer dans leurs analyses...

Comme exemple de cette "cécité volontaire" on a notamment un Philippe Etienne, pas n'importe qui, ancien ambassadeur de France aux USA, et donc sensé connaître la question, et de plus également ancien "sherpa" de Macron soi-même en termes de politique étrangère (mais ceci expliquant assez logiquement cela...), qui donne tout récemment une interview à Pascal Boniface, malheureusement très peu incisif sur ce coup là, et qui déroule donc son analyse pendant plus de 27minutes concernant la politique actuelle sur le thème "Trump peut-il refaire le monde?" sans même évoquer une seule fois le problème de la dette US...!

Idem pour Gilles Moëc, chef économiste du groupe AXA, qui évoque pourtant la constance de Trump sur le protectionnisme depuis les années 80 du siècle dernier, mais sans pour autant s'interroger sur les causes de ce qu'il nous présente donc bien comme une lubie plus ou moins obsessionnelle et sans fondement, alors que Trump, déjà actif dans l'économie US à cette époque, a donc pu observer les premiers effets délétères de la nouvelle mondialisation naissante suite à la politique d'ouverture sur la Chine inaugurée par Kissinger la décennie précédente.

Si les premières vagues de financements US en Chine, dès l'époque maoïste, ont été un investissement "rentable" tant financièrement que politiquement, en termes de géostratégie antisoviétique, elles n'en ont pas moins amorcé le cycle d'interdépendance des deux économies, et encore actuel dans le lien entre commerce extérieur chinois et dette globale US, dont le déficit budgétaire.

Mais plus d'un demi-siècle déjà a passé depuis la "diplomatie du ping-pong" et l'entrevue Mao-Nixon qui a donc fait "bifurquer" le sort du monde vers le piège mondialiste dans lequel il se débat encore aujourd'hui, avec, pour la plupart, la volonté d'y rester et la complaisance de la sphère médiatique à en dissimuler les vices et les effets pervers derrière des propos et des discours de Tartuffes.

Mais un demi-siècle d'évolutlon industrielle à cheval sur ces deux derniers millénaires, ce n'est pas, pour la Chine, la simple reproduction d'une "révolution industrielle", avec toutes ses étapes de recherches et de tâtonnements, mais la reproduction en condensé d'un cycle qui a sa phase d'ascencion, de maturité et de déclin, comme toutes les sociétés industrielles qui l'ont précédé.

Les grandes nations européennes, dont l'Angleterre, la France, l'Allemagne, ont déjà depuis longtemps dépassé leur développement "optimum" et ne luttent plus, tout au plus, que pour ne pas régresser trop vite, et encore, quand elles ne sont pas conduites par des kollabos de la mondialisation comme c'est généralement le cas. Les USA, eux, ont donc encore les moyens, y compris militaires, de se maintenir sur une sorte de plateau géopolitique, même si déjà en nette déclivité... Les chinois, nouvellement arrivés près du sommet de leur cycle, se rendent compte que celui-ci est déjà suffisamment aplati, en quelque sorte, pour qu'ils puissent apercevoir le début de la pente qui les attend... Y compris, du reste, avec les premières affres d'une dette systémique déjà en train de s'accumuler chez eux.

Avec des décalages dans le temps, au fil de ces deux derniers siècles, les principales nations industrielles ont suivi des cycles en grande partie similaires, même si plus ou moins étirés dans le temps, et avec évidemment des "aspérités" historiques qui sont propres à chaque contexte. Resituer assez bien la Chine dans l'ensemble de ces cycles, c'est, par contre, le mérite assez exceptionnel de Jean-Marc Vittori, éditorialiste aux Echos, dans une autre interview sur Boursorama.

Dans toutes ces sociétés, indépendamment de leur idéologie politique supposée, l'apparition d'une dette systémique, puis son expansion plus ou moins inexorable, est le signe de la "maturité", puis celui de leur déclin. Tôt ou tard toutes se retrouvent au pied de montagnes de dettes au sommet desquelles trônent les Banques Centrales, avec leur technocratie bureaucratique, déconnectée de tout projet démocratique. Leur instinct de survie systémique est celui de l'intérêt privé d'une micro-caste monopoliste qu'elles ont "entretenue", telle une danseuse du XIXème siècle, mais avec les flots de "liquidités" habilement dérivés vers les marchés financiers, pourtant quasiment sous le nez du grand public, qui n'y voit donc en "positif", et aveuglé par l'énormité des chiffres, qu'une partie de ce que les Banques Centrales ont créé en "négatif", ex nihilo à partir de la dette systémique.

Le banco-centralisme n'est plus, en réalité, qu'un "Capitalisme Potemkine" derrière la facade spectaculaire duquel se dissimulent les parasites de la dette systémique, qui sont les nouveaux princes discrets de ce monde, en voie de banco-centralisation totale, et totalitairement "orwelliene", à terme.

Il ne s'agit donc pas non plus ici de camper Trump dans un rôle de  "Robin des bois de la démondialisation" mais le "Moment Trump", éventuellement condamné à n'être qu'une brève lueur sur cette réalité, est peut-être l'une des dernières opportunités d'en entrevoir les rouages avant que cette mécanique n'enferme pour une nouvelle ère de domination les peuples dans le piège de la dette mondiale et mondialement banco-centralisée. 

Le non-dit généralisé des "élites" et des médias à leur botte sur les véritables raisons et motivations de Trump, au delà de son mode d'expression maladroit et souvent erratique, c’est la chape de plomb banco-centraliste en marche, même si au son du mirliton macronien, en France. 

Luniterre

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/et-pourtant-il-faut-que-l-on-vous-dise.mais-vous-ne-voudrez-pas-l-entendre.html

PS: à la suite, deux rares extraits de presse, et tout deux d'origine belge, au demeurant, qui abordent quelques ordres de grandeur financiers et monétaires de cette problématique.

A la suite, encore, les trois vidéos citées.

Et pour faire bonne mesure, et pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore, la chanson évoquée dans le titre...

 

 

 

Le poids de la dette américaine

pourrait à terme

devenir un réel problème

écrit par Maxence Dozin 25 avril 2025

 

 

 

 

36 767 milliards de dollars.

Tel est le montant vertigineux de la dette fédérale américaine en cette fin avril, équivalente à 125 % du PIB du pays. Pendant des décennies, ce chiffre n’a pourtant pas suscité d’inquiétude majeure à Washington. Mais la donne semble changer.

Lors d’un passage remarqué à la Maison-Blanche en février, Elon Musk, désormais en partance du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), a lancé un avertissement clair : « les intérêts sur la dette nationale dépassent désormais les dépenses du Pentagone ». En clair, l’Amérique consacre plus d’argent à ses créanciers qu’à son armée. Une situation qu’il juge explosive : « si rien ne change, le pays fera faillite. »

Face à cette alerte, Donald Trump, dont il semble qu’il soit désormais candidat à sa propre succession, a promis un plan de remboursement massif. Mais pourquoi les États-Unis ont-ils si longtemps négligé cette montagne de dettes ?

Une dette hors norme … mais supportable ?

Avec des intérêts qui atteindront 952 milliards de dollars cette année, au-dessus des 850 milliards du budget de la Défense, la situation interpelle. Et pourtant, les États-Unis vivent avec un déficit budgétaire quasi permanent depuis 2001, sans que cela n’ait entraîné de conséquences immédiates.

https://www.21news.be/le-poids-de-la-dette-americaine-pourrait-a-terme-devenir-un-reel-probleme/

La suite de l'article, inaccessible aux non abonnés, est donc censée nous expliquer pourquoi... Mais Ciel de France est en accès gratuit, et c'est le cas où, avec un peu de logique et de bon sens, il y a donc moyen d'avoir la réponse tout en économisant un abonnement superfétatoire...Bon, déjà, le titre, au conditionnel, semble vouloir impliquer qu'actuellement la dette US colossale n'est un problème pour personne, ni pour les USA, ni pour le reste du monde... On vient donc de voir ce qu'il en est!

 

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Pourquoi Trump est-il si attentif

au marché obligataire?

On a souvent entendu ces dernières semaines que, davantage que les baisses vues sur les marchés des actions, ce sont bien les marchés obligataires qui semblent avoir exercé une influence notable sur le président américain au début du mois. Et qui l’ont poussé à annoncer, le 9 avril dernier, sa fameuse pause de 90 jours sur les surtaxes douanières qu’il avait pourtant décrétées quelques heures plus tôt.

«Il est important pour n’importe quel gouvernement de conserver la confiance du marché obligataire», lance Philippe Ledent , Senior économiste chez ING Belgique et Luxembourg.

Pourquoi? Tout simplement parce que c’est sur ce marché des obligations qu’un État va trouver le financement pour sa dette publique. Ainsi, si un État a généralement tendance à ne jamais véritablement rembourser sa dette publique, il remplace chaque année la partie de celle-ci qui arrive à échéance par une nouvelle dette, cette dernière devant également couvrir le déficit de l’exercice en question (un déficit qui vient donc à son tour gonfler la dette).

Et, pour ce faire, il émet ce qu’on appelle des obligations d’État. C’est-à-dire des titres qui sont aussi un contrat à travers lequel l’emprunteur (l’État émetteur de l’obligation) s’engage à rembourser le prêteur (détenteur de l’obligation) à l’échéance de l’obligation, tout en versant une rémunération régulière (qu’on appelle le taux de rendement ou taux d’intérêt de la dette).

«Le risque ultime pour un État est donc que personne n’ait envie d’acheter ses obligations ou, dit autrement, de le financer» reprend Philippe Ledent. Évidemment, vous devez essayer que le coût de ce financement reste le plus raisonnable possible. Mais si vous ne trouvez pas d’acquéreur, vous êtes bien obligés d’augmenter le taux de rendement de vos obligations. Et d’offrir donc une rémunération plus importante aux futurs détenteurs.

«Et quand vous connaissez ne fût-ce qu’un début de perte de confiance de la part des investisseurs sur le marché obligataire, cela peut devenir vite très dangereux...» continue l’économiste.

Encore plus lorsque vous vous appelez les États-Unis et que vous possédez la plus importante dette publique au monde. De l’ordre de 36.220 milliards de dollars, soit 125% de leur PIB. «Et au moins un dixième de celle-ci arrive à échéance chaque année. Il faut donc refinancer cette partie. Un montant auquel vous devez ajouter un déficit public tournant généralement autour des 6 à 7% du PIB. Les USA doivent ainsi émettre, annuellement, des obligations pour plusieurs milliers de milliards de dollars...», explique encore Philippe Ledent.

C’est ce qu’on appelle communément «le mur de refinancement». Du coup, on comprend pourquoi Donald Trump a réagi, le 9 avril dernier, lorsque, sous l’effet (indirect) de ses annonces concernant les tarifs douaniers, il a vu le taux d’intérêt de la dette américaine partir à la hausse. Si le phénomène avait continué, la facture aurait pu se chiffrer en centaines de milliards pour les États-Unis...

https://www.virgule.lu/international/donald-trump-fait-basculer-la-bourse-dans-l-incertitude/62958155.html

 

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Sur le thème de la mondialisation économique et géopolitique banco-centraliste :

 

 

Banco-centralisme : définition et mise au point

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/banco-centralisme-definition-et-mise-au-point.html

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Face à Trump : « solidarité internationale » des Banquiers Centraux (Nouvelle Edition)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-a-trump-solidarite-internationale-des-banquiers-centraux-nouvelle-edition.html

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Face au mondialisme banco-centraliste, Trump peut-il « restaurer » le capitalisme « classique » ?

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-au-mondialisme-banco-centraliste-trump-peut-il-restaurer-le-capitalisme-classique.html

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Crac, Cracks, Krach… ! Trump, Macron, Lombard, les "Mozart" de la finance sont lâchés sur la planète ! (Edition AgoraVox)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/crac-cracks-krach.trump-macron-lombard-les-mozart-de-la-finance-sont-laches-sur-la-planete-edition-agoravox-7.html

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L’indépendance nationale est par définition un bien qui ne se partage pas, sa garantie en dissuasion nucléaire non plus !

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/03/l-independance-nationale-est-par-definition-un-bien-qui-ne-se-partage-pas-sa-garantie-en-dissuasion-nucleaire-non-plus.html

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« Nous sommes en guerre ! Quoi qu’il en coûte ! », en dette publique et en vies humaines – Banco-centralisation de la guerre en Ukraine

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/03/nous-sommes-en-guerre-quoi-qu-il-en-coute-en-dette-publique-et-en-vies-humaines-banco-centralisation-de-la-guerre-en-ukraine.html

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Pour en finir avec le mythe de la "productivité du travail" au XXIe siècle ! (VF - AgoraVox)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/02/pour-en-finir-avec-le-mythe-de-la-productivite-du-travail-au-xxie-siecle-vf-agoravox.html

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Le "macronisme" est-il une nouvelle forme de "capitalisme" ou une autre forme d’exploitation ?

https://cieldefrance.eklablog.com/le-macronisme-est-il-une-nouvelle-forme-de-capitalisme-ou-une-autre-forme-d-exploitation

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Existe-t-il de « l’argent magique », et si oui, au profit de qui ???

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/01/existe-t-il-de-l-argent-magique-et-si-oui-au-profit-de-qui.html

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Sur le même thème, articles de fond plus anciens :

 

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Un article un peu plus ancien, mais où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d’économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :

Richard Werner, "père spirituel" du Quantitative Easing et "apprenti sorcier" du banco-centralisme

https://cieldefrance.eklablog.com/richard-werner-pere-spirituel-du-quantitative-easing-et-apprenti-sorci-a215699895

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Pour l’ébauche d’une solution…

Pour un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme,

réadaptés en pratique à l’évolution économique du XXIe siècle :

Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c’est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d’orienter les grandes tendances de l’activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l’indépendance de la nation.

C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :

Les leçons de l’Histoire…

 

Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?

https://cieldefrance.eklablog.com/il-etait-une-fois-le-conseil-national-du-credit-1945-et-aujourd-hui-a215997227

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Pour une approche plus synthétique de l’ensemble du processus de la mutation banco-centraliste depuis la formation du capital industriel, une étude de fond :

Le Roi « Capital » est mort, vive la Reine « Dette » !

https://cieldefrance.eklablog.com/le-roi-capital-est-mort-vive-la-reine-dette-a215991921

 

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9 mai 2025

Google: un gadin boursier à 150 Milliards - La guerre des IA a commencé

 

 

 


 

  C'est pas un coup de Trump ni des russes... En parallèle des autres guerres, économiques, monétaires, militaires stricto sensu, mais on ne peut plus « connectée » avec toutes les autres, se déroule la guerre des IA, conduite par une poignée de technocrates monopolistes qui règnent sur le royaume de la bêtise et de la sous-culture informatisées à grande échelle et rêvent de l'étendre encore davantage pour leur illusoire profit, ne reposant que sur le vent médiatique et qui s'envole en fumée sur un simple mot lâché, révélant pour un bref instant le caractère éphémère de leur royaume absolu, mais qui ne l'est jamais que par la soumission de ses sujets.

Luniterre

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/google-un-gadin-boursier-a-150-milliards-la-guerre-des-ia-a-commence.html

 

 


 

Suite à des déclarations sur la baisse du trafic de Google, l’action chute

09 Mai 2025 | The Media Leader avec AFP

Mercredi vers 16h05 GMT, l'action du groupe de Mountain View (Californie) se repliait de 7,15%, effaçant ainsi près de 150 milliards de dollars de capitalisation.

Le cours d’Alphabet chutait de plus de 7% mercredi après qu’un cadre d’Apple a révélé que le trafic sur le moteur de recherche de Google, installé par défaut sur l’iPhone, avait enregistré une baisse le mois dernier pour la première fois depuis 20 ans.

Le dirigeant, Eddy Cue, a aussi indiqué que la firme à la pomme n’écartait pas l’idée de diversifier son offre pour ne plus s’appuyer uniquement sur Google, ce qui serait un coup dur pour le célèbre moteur de recherche.

Vers 16h05 GMT, l’action du groupe de Mountain View (Californie) se repliait de 7,15%, effaçant ainsi près de 150 milliards de dollars de capitalisation.

Vice-président chargé des services au sein d’Apple, Eddy Cue était auditionné comme témoin dans le procès qui doit fixer la peine infligée à Google pour abus de position dominante dans la recherche en ligne.

Alphabet verse environ 20 milliards de dollars à Apple pour s’assurer que Google est bien le moteur de recherche par défaut sur son navigateur Safari, qui est une source majeure de trafic pour lui.

Le gouvernement américain demande au juge fédéral de Washington Amit Mehta, chargé de déterminer la peine de Google, d’interdire à Alphabet de passer de tels partenariats exclusifs à l’avenir.

« Cela ne s’est jamais produit en vingt ans »

Selon Eddy Cue, en avril, le volume de recherche sur Google via les appareils Apple, dont l’iPhone, a diminué.

« Cela ne s’est jamais produit en vingt ans », a observé, à l’audience, le cadre de la firme à la pomme, selon plusieurs médias américains. »C’est parce que les gens utilisent ChatGPT », ou « Perplexity », a-t-il expliqué.

Initialement cantonné à l’utilisation d’une base de données finie, ChatGPT peut maintenant accéder à internet et effectuer des recherches en ligne, ce qui le rapproche du célèbre moteur de Google.

Perplexity AI entre aussi dans le monde de la recherche en ligne

Quant à Perplexity AI, la start-up ambitionne de devenir le principal concurrent de Google sur la recherche en ligne.

Elle est soutenue financièrement par le fondateur d’Amazon Jeff Bezos, le géant des processeurs Nvidia et la société d’investissement japonaise SoftBank.

« Je m’attends à ce que, dans l’année à venir, nous ajoutions d’autres choix de recherche dans le navigateur », a annoncé Eddy Cue, « parce que ces produits ne cessent de s’améliorer. »

« Nous avons été assez impressionnés par ce qu’a fait Perplexity et nous avons entamé des discussions », a-t-il ajouté.

En 2024, Alphabet a dégagé 198 milliards de dollars de chiffre d’affaires de son moteur de recherche.
Si le groupe investit massivement dans les services d’informatique à distance (cloud), qui affiche des taux de croissance élevés, la recherche en ligne pèse encore près de 57% de ses revenus.

https://fr.themedialeader.com/suite-a-des-declarations-sur-la-baisse-du-trafic-de-google-laction-chute/


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

7 mai 2025

Civilisation humaine, science, économie et mondialisme: éléments du débat sur AgoraVox

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/civilisation-humaine-science-economie-et-mondialisme-elements-du-debat-sur-agoravox.html

 

 

 

 


 

  Trump : le pavé dans la mare mondialiste déjà envasé au fond ?Trump : le pavé dans la mare mondialiste déjà envasé au fond ?

Trump a peut être eu tort d’intervenir aussi brutalement sur les droits de douane, mais son tort réside éventuellement dans la méthode, et non pas dans le principe même (...)

655 visites  3 mai. 2025 | 25 réactions | Luniterre   + Partager

 

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/trump-le-pave-dans-la-mare-260799

 

 



 

 

Jules SeyesJules Seyes 5 mai 13:29

 

 

@Luniterre


Fondamentalement, le patrimoine qui représente la valeur cumulée d’un stock d’actif est censé dépasser le PIB.
La capitalisation boursière représente les profits futurs actualisés du taux d’intérêt. 
En tout cas, c’est censé se passer ainsi, mais la bourse a augmenté car les taux d’intérets diminuaient.

 

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LuniterreLuniterre 5 mai 16:46

 

 

@Jules Seyes

Actuellement, la capitalisation boursière US est, selon certaines sources, autour de 200% du PIB du pays, voire même largement plus, selon certains… Après moultes recherches j’ai fini par trouver ce graphe qui semble donc être à peu près à jour et qui raconte l’évolution de ce ratio, qui a effectivement dépassé 200% en 2021, pour varier encore, ensuite :

 

https://www.abcbourse.com/analyses/chronique-le_buffett_indicator_la_boussole_fetiche_de_warren_buffett_pour_navigu er_sur_les_marches-1332

 

Pour Warren Buffet lui-même, sensé savoir de quoi il parle, en tant que principal instigateur de cet indicateur, le bon ratio est autour de 100%, mais en tout cas pas au-delà de 120%…

 

https://fr.investing.com/analysis/sp-500-lindicateur-de-buffet-proche-dun-record-historique—ce-que-cela-signifie-pour-les-investisseurs-200449459

 

En 2017 on trouvait un » commentaire » de science po malheureusement assorti de graphes peu lisibles, mais qui disait, un peu à votre manière, mais pas sans réserves, pour le moins :

 

« La capitalisation boursière représente la valeur des entreprises cotées en bourse. Elle est censée refléter les profits futurs de ces entreprises, tels qu’ils sont anticipés par les acteurs financiers. Les montants indiqués par ces graphiques montrent que la capitalisation boursière est totalement déconnectée de l’économie réelle. Dans le même temps, ces évolutions boursières ont un impact très net sur l’économie réelle, c’est flagrant lors des épisodes de crises et de krachs. »
https://espace-mondial-atlas.sciencespo.fr/fr/rubrique-strategies-des-acteurs-internationaux/carte-3C27-capitalisation-boursiere-et-pib-1980-2017.html

 

Tout récemment les indiens, pourtant en pleine effervescence économique, s’inquiètent de ce que ce « ratio Buffet » a atteint 140% chez eux :

 

India’s mcap-to-GDP ratio at 140%, we need more regulation of our financial markets : Congress’ Jairam Ramesh
Jairam Ramesh also said that market regulator SEBI ’needs a total overhaul’”
 Moneycontrol News February 20, 2025 / 11:09 IST
https://www.moneycontrol.com/news/business/markets/india-s-mcap-to-gdp-ratio-at-140-we-need-more-regulation-of-our-financial-markets-congress-jairam-ramesh-12946041.html
 

.

A la suite, un extrait passionnant du Temps Suisse, et même d’autant plus passionnant qu’il date précisément de la dite « crise du covid » :

 

« La capitalisation boursière mondiale atteint un sommet historique
Alors que l’économie mondiale est toujours ralentie par la pandémie de Covid-19, la valeur de l’ensemble des actions cotées dans le monde atteint 95 000 milliards de dollars. Soit davantage que le PIB global, ce qui indiquerait que les actions sont en situation de bulle spéculative
Sébastien Ruche - Publié le 16 novembre 2020 à 19:24. / Modifié le 17 novembre 2020 à 07:34.
L’ensemble des actions cotées en bourse sur la planète vaut 95 000 milliards de dollars. Ce nouveau sommet historique a été atteint la semaine passée, sur fond de nouvelles positives concernant le futur vaccin de Pfizer contre le coronavirus. Surtout, la capitalisation boursière mondiale dépasse dorénavant le PIB mondial, ce qui indique que les marchés actions seraient en situation de bulle spéculative. Quel sens donner à cet « indicateur Buffett » ? Cette bulle est-elle sur le point d’exploser ?
La dernière fois que cet indicateur a atteint son niveau actuel, le monde se dirigeait vers la crise financière de 2008. La capitalisation boursière mondiale représente actuellement 108% du PIB global, selon un calcul de Blomberg. Ce ratio avait fini par dépasser 120% fin 2007. Cela signifie que la valeur de l’ensemble des entreprises cotées en bourse sur la planète dépasse la quantité de richesse créée dans le monde. Cette déconnexion entre ces deux indicateurs signifie que les actions sont surévaluées, avec une réelle possibilité qu’elles se trouvent en situation de bulle spéculative. »
https://www.letemps.ch/economie/finance/capitalisation-boursiere-mondiale-atteint-un-sommet-historique

 

Bref, se faire des « choses » en or quand l’économie est au plus mal question productivité, c’est bien un trait typique du banco-centralisme, qui « dirige » les restes de l’économie en fonction de ses décisions monétaires, et ici notamment en faveur de cette « vaccination » à outrance qui a surtout prouvé son inefficacité, sinon sa toxicité, même, selon certains.

Luniterre

 

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LuniterreLuniterre 7 mai 07:35

 

@Jules Seyes

"Fondamentalement, le patrimoine qui représente la valeur cumulée d’un stock d’actif est censé dépasser le PIB.
La capitalisation boursière représente les profits futurs actualisés du taux d’intérêt. 
En tout cas, c’est censé se passer ainsi, mais la bourse a augmenté car les taux d’intérets diminuaient."


 

Malgré tout assez peu clair comme formulation, votre post en trois assertions semble porter sur la correlation entre capital boursier et économie dite « réelle », que l’on peut mieux définir, dans ce cas de comparaison et de relation éventuelle, comme « capital productif », la comparaison étant avec le caractère ultra volatil et même « fictif » du capital financier.

Le marché actions, et depuis longtemps, ne réagit que secondairement à la notion de dividende, qui est pourtant « l’intérêt » au sens basique, mais bien plutôt directement à la spéculation la plus arbitraire et en partie subjective : Par exemple Tesla a choisi, par « principe », de ne jamais verser de dividendes, ce qui n’en fait pas moins un « objet » essentiel des spéculations en cours depuis des années déjà.

Votre dernière assertion sur la diminution des taux d’intérêts semble vouloir en quelque sorte « décrédibiliser » la valeur de l’indicateur « Buffett » au motif d’un effet de « compensation » des taux bas par des investissements « refuge » en bourse.

C’était principalement le cas durant la période « covid » et « post-covid », avec parfois même des crédits à taux négatifs de la part des Banques Centrales.

Mais même avec des taux actuellement plus élevés, les marchés financiers restent eux-aussi à un niveau élevé, et les banques ont malgré tout toujours besoin de refinancement de la part des Banques Centrales pour pouvoir alimenter le marché en crédits, qui restent donc une forme de création monétaire ex nihilo.

Que ce soit ainsi ou par rachat d’obligations sur les marchés secondaires, le gonflement de la masse monétaire établit un lien de « symbiose » entre dette et capital fictif.

Une « symbiose » qui n’est « naturelle » que dans la mesure où la formation de la dette globale est en grande partie devenue systémique et même structurelle, du fait de la nouvelle stratification sociale induite par l’évolution technologique de l’outil de production, et donc du fait de la prégnance du cycle du capital fixe sur le travail « vivant ».

En ce sens la surcapitalisation boursière telle que vue par l’ « indicateur Buffett » reste évidemment un symptôme caractéristique et un indice pertinent de la banco-centralisation de l’économie.

C’est le « non-dit », aussi bien pour des raisons « culturelles », souvent « de gauche », que pour de simples intérêts financiers parasites à dissimuler, que ce constat ne peut être encore fait par la plupart des analystes, eux-mêmes généralement liés par les multiples contraintes de ce « non-dit ».

Sans même parler de l’éradiquer, simplement « contenir » et réduire la dette implique de sortir du « non-dit » sur son évolution systémique et structurelle.

On n’en prend pas le chemin...

Luniterre

 

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Sur un sujet connexe, et même plus global historiquement :

 


 

Les grands mythes, croire en la science

La science est devenue l’un des mantras du débat public, telle une déesse abritée des hommes et de leurs errements. Elle serait immaculée, pure recherche de la vérité au service du bien de l’humanité. Cette conclusion viole l’histoire, car la science, elle (...)

529 visites  6 mai. 2025 | 32 réactions | Jules Seyes   + Partager

 

 

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-grands-mythes-croire-en-la-260820

 


 



 

 

LuniterreLuniterre 7 mai 09:40

 

 

L’idée générale de l’article est intéressante, et même passionnante, mais néglige ce qui semble pourtant être malheureusement un de facteurs essentiels des « progrès » de la technologie « humaine » : la guerre !

Dès la plus haute antiquité une invention aussi essentielle que celle de la roue semble avoir connu son essor à travers l’utilisation de chars hippomobiles.

Par contre assez logiquement « inutilisable » dans l’Amérique du Sud précolombienne, simplement en raison de la configuration générale des zones « civilisées ».

Les technologies « guerrières » sont essentiellement un mélange de « science » et d’ « ingénierie » parfois primitive mais où prime donc l’efficacité mortifère.

Les guerres « modernes », et encore aujourd’hui, comme on peut le voir en Ukraine et au Proche-Orient, n’ont donc fait que démultiplier cet effet de « destruction créatrice » théorisé par Schumpeter, précisément durant la seconde guerre mondiale.

Ce n’est donc souvent qu’incidemment et « après coup » que la société civile « bénéficie » des « améliorations technologiques » issues de l’épreuve du feu.

Mais le cycle actuel de la « civilisation industrielle » est bien un cycle très particulier de la civilisation humaine. Comme l’auteur le sous-entend, même s’il ne développe peut-être pas assez ce point, l’émergence de la civilisation industrielle occidentale est possiblement liée à sa conflictualité extrême. 

Vue à l’aune du temps planétaire et même cosmique, la civilisation humaine est un phénomène « naturel » comme un autre, simplement fait d’accumulation et de dispersion d’énergie, et en tant que tel, il a son propre cycle, nécessairement limité. Même si on peut analyser plusieurs cycles au sein de son histoire elle-même, et selon les régions du monde.

La « civilisation » humaine industrielle désormais « mondialisée » est donc possiblement, sinon même probablement, l’apogée du phénomène, précédant donc le début de son déclin et de sa fin.

Gérer la « descente » genre slalom en pente douce ou tout schuss vers un chaos étendu sur la Terre, tel est le choix actuellement soumis à notre « libre arbitre », encore faut-il que nous ayons la volonté d’en user.

Luniterre

 

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Sur des thèmes connexes:

 

 

Ilya Prigogine et il y a le temps ...et le bon côté de l'entropie

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/03/ilya-prigogine-et-il-y-a-le-temps.et-le-bon-cote-de-l-entropie

 

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L'entropie et la vie, une dialectique? Eléments d'étude utiles au débat

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/03/l-entropie-et-la-vie-une-dialectique-elements-d-etude-utiles-au-debat.html

 

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Mais au fond, qu'est-ce que l'entropie ?

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/02/mais-au-fond-qu-est-ce-que-l-entropie.html

 

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Big Bang ! Et ensuite ? …Bip ! Bip ! …Clic ! Clic ! …Boum ! Boum ! …Couic !!! …Nous étions donc de passage, frères humains, mais peut-être pas tout à fait par hasard…

https://cieldefrance.eklablog.com/big-bang-et-ensuite-bip-bip-clic-clic-boum-boum-couic-nous-etions-donc-a215284747

 

 

 

 

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Sur le thème de la mondialisation économique et géopolitique banco-centraliste, voir aussi :

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Sur le thème de la mondialisation économique et géopolitique banco-centraliste :

 

 

Banco-centralisme : définition et mise au point

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/banco-centralisme-definition-et-mise-au-point.html

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Face à Trump : « solidarité internationale » des Banquiers Centraux (Nouvelle Edition)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-a-trump-solidarite-internationale-des-banquiers-centraux-nouvelle-edition.html

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Face au mondialisme banco-centraliste, Trump peut-il « restaurer » le capitalisme « classique » ?

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-au-mondialisme-banco-centraliste-trump-peut-il-restaurer-le-capitalisme-classique.html

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Crac, Cracks, Krach… ! Trump, Macron, Lombard, les "Mozart" de la finance sont lâchés sur la planète ! (Edition AgoraVox)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/crac-cracks-krach.trump-macron-lombard-les-mozart-de-la-finance-sont-laches-sur-la-planete-edition-agoravox-7.html

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L’indépendance nationale est par définition un bien qui ne se partage pas, sa garantie en dissuasion nucléaire non plus !

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« Nous sommes en guerre ! Quoi qu’il en coûte ! », en dette publique et en vies humaines – Banco-centralisation de la guerre en Ukraine

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/03/nous-sommes-en-guerre-quoi-qu-il-en-coute-en-dette-publique-et-en-vies-humaines-banco-centralisation-de-la-guerre-en-ukraine.html

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Pour en finir avec le mythe de la "productivité du travail" au XXIe siècle ! (VF - AgoraVox)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/02/pour-en-finir-avec-le-mythe-de-la-productivite-du-travail-au-xxie-siecle-vf-agoravox.html

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Le "macronisme" est-il une nouvelle forme de "capitalisme" ou une autre forme d’exploitation ?

https://cieldefrance.eklablog.com/le-macronisme-est-il-une-nouvelle-forme-de-capitalisme-ou-une-autre-forme-d-exploitation

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Existe-t-il de « l’argent magique », et si oui, au profit de qui ???

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/01/existe-t-il-de-l-argent-magique-et-si-oui-au-profit-de-qui.html

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Sur le même thème, articles de fond plus anciens :

 

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Un article un peu plus ancien, mais où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d’économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :

Richard Werner, "père spirituel" du Quantitative Easing et "apprenti sorcier" du banco-centralisme

https://cieldefrance.eklablog.com/richard-werner-pere-spirituel-du-quantitative-easing-et-apprenti-sorci-a215699895

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Pour l’ébauche d’une solution…

Pour un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme,

réadaptés en pratique à l’évolution économique du XXIe siècle :

Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c’est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d’orienter les grandes tendances de l’activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l’indépendance de la nation.

C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :

Les leçons de l’Histoire…

 

Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?

https://cieldefrance.eklablog.com/il-etait-une-fois-le-conseil-national-du-credit-1945-et-aujourd-hui-a215997227

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Pour une approche plus synthétique de l’ensemble du processus de la mutation banco-centraliste depuis la formation du capital industriel, une étude de fond :

Le Roi « Capital » est mort, vive la Reine « Dette » !

https://cieldefrance.eklablog.com/le-roi-capital-est-mort-vive-la-reine-dette-a215991921

 

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6 mai 2025

De 2007 à 2025, "subprimes", "repo market", "covid-19", "Ukraine", "Défense européenne", "Tarifs douaniers", quelle filiation des crises?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De 2007 à 2025, "subprimes", "repo market", "covid-19", "Ukraine", "Défense européenne", "Tarifs douaniers", quelle filiation des crises?

 

 

2007, c'est loin...

 

...ou pas???

 

 

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Trump: une remise en cause

du banco-centralisme?

Elements du débat sur AgoraVox

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/trump-une-remise-en-cause-du-banco-centralisme-elements-du-debat-sur-agoravox.html

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/trump-une-remise-en-cause-du-banco-centralisme-maj-du-debat-sur-agoravox.html

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Trump : le pavé dans la mare mondialiste déjà envasé au fond ?

Trump a peut être eu tort d’intervenir aussi brutalement sur les droits de douane, mais son tort réside éventuellement dans la méthode, et non pas dans le principe même (...)

477 visites 3 mai. 2025 | 21 réactions Luniterre   + Partager


 

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/trump-le-pave-dans-la-mare-260799


 


 

Wladimir 4 mai 12:49

@Luniterre


36 000 milliards ... cela échappe totalement à la compréhension de l’individu ...
c’est pourquoi j’essaie de ramener cela par tête d’habitant , donnée plus abordable pour chacun ...


J’avais écrit plus de 33 000 milliards ... mais j’aurais dû ne pas négliger de dire selon mon souvenir ... Car j’ai l’habitude simplificatrice de multiplier l’endettement de la France par 10 pour obtenir celui des US .
Vous écrivez : ’’’’Le système économique actuel, et de façon caractéristique depuis la crise de 2007-2008, ne repose donc 
plus du tout essentiellement sur le capital mais sur la dette’’’’ Excellent , je n’en avais pas vraiment pris conscience ... donc changement grave car on passe à du capital basé sur du réel à de la dette basée sur un déséquilibre et donc à une situation artificielle .


Cette bascule est grave et cela nous conduit au risque de 1929 ! Crise liée notamment au crédit et à la spéculation abusive . J’ai toujours été sensible à ce genre de crise car mon grand-père a connu cette époque et était lui-même banquier . 1929 , j’ai toujours pensé que ce genre de crise séculaire pourrait surgir à nouveau . Celle de 2007 2008 n’en est qu’une mini image . 


Pour les marchés financiers , les multiples de capitalisation aux US sont largement supérieurs à ceux du CAC 40 ... où le luxe a lui-même déjà une capitalisation anormalement supérieure à son niveau raisonnable . Le marché US est directeur et vu son poids , les risques sont terribles ...
Les déséquilibres ont leurs limites ... ces dernières ne peuvent pas être repoussées ... c’est comme
 l’élastique , on peut tirer mais pas trop loin ! On tire , on tire encore , on croit encore pouvoir tirer et tout à coup , cela craque . Cela relève des lois économiques fondamentales . L’équilibre est la bonne santé . Une économie malade ne doit pas voir ses maux s’aggraver .


La dernière crise économique a eu lieu en 2007 ... 2020 est lié à autre chose .


2007 c’est déjà loin .

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Wladimir 4 mai 13:53

 

Les chiffres démentiels prouvent que certains ne voient pas de limites ou les refusent ... pas de vraies règles ... c’est l’anarchie ...

le résultat final ne peut pas être brillant !

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Luniterre 4 mai 23:58

 

@Wladimir

Entre la crise de 1929 et celle de 2007-2008, il y a de nombreuses similitudes, mais une différence fondamentale  : le capitalisme productif des années 20 était encore dans une phase ascensionnelle très rapide, et même « trop  » rapide en un sens, et c’est ce qui a impulsé la spéculation excessive, causant la crise brutale, mais c’était donc encore une « crise de croissance  » de la société industrielle basée sur le travail productif humain.

A l’opposé, quasiment, la crise de 2007-2008 est une crise de sénilité du capital productif, où la spéculation ne provient pas du tout de la croissance, mais au contraire de la recherche de substituts financiers au manque de rentabilité du capital productif, déjà.

La crise de 2020 ressemble par contre trait pour trait à celle de 2007-2008, non seulement par les solutions de politique monétaire qui y ont été appliquées, et même à plus grande échelle, encore, en termes de création monétaire ex-nihilo, mais par les causes aussi, en réalité, même si le lien officiel est fait entre le confinement et la crise.

Même sur Wikipédia vous trouvez ceci  :

La source principale du krach est un ralentissement général de l’activité économique, avec en toile de fond la crainte d’une grave récession  et la baisse de la production chinoise.

L’élément déclencheur est la pandémie de Covid-19 aux répercussions sur le tourisme, les compagnies aériennes et le commerce mondial. La mise en quarantaine de pays entiers, entraînant la baisse des productions, fait craindre une lourde crise économique.

Le véritable tournant est un choc pétrolier engendré par des désaccords entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie, déclenchant la baisse des cours pétroliers.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Krach_boursier_de_2020 

 

Mais ce que Wikipédia semble ignorer, c’est la dite « crise du « repo market  »  », aux USA, qui durait déjà depuis le 16 septembre 2019, et était un prolongement assez directe de celle de 2007-2008, puisqu’elle était une conséquence de la première tentative de la Fed, en 2019, donc, pour «  éponger  », au moins en partie, les surplus de liquidités déversés à l’occasion du fameux Quantitative Easing qui avait donc « sauvé  » le système financier dix ans plus tôt, en l’inondant donc de liquidités créées ex nihilo, mais qui « menaçaient  » de le noyer à nouveau dans un océan de dettes systémiques.

Le « ralentissement  » évoqué par Wikipédia, en réalité un véritable début de récession, était donc essentiellement causé par la « fermeture des vannes monétaires  » de la Fed, tentée au cours de l’année 2019. De sorte qu’un nouveau krach était de toute façon absolument inévitable et que le covid n’en a bien été que l’un des déclencheurs immédiats, comme le remarque judicieusement Wikipédia, sur ce point.

A l’époque je n’avais pas tout de suite compris ce point, que je n’ai donc étudié qu’à partir de début 2021, dans une étude parue une première fois fin janvier, et rééditée et remise à jour en juillet de cette même année  :

 

Paradoxe et suspense économique en 2021 : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

https://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288 

 

La stratégie des banco-centralistes, actuellement encore, est donc, pour reprendre votre métaphore de « casser l’élastique  » de manière plus ou moins contrôlée, et de « recoller  » ensuite les morceaux à grand coup de Quantitative Easing sous une forme ou sous une autre, enchaînant les «  bons prétextes  », pandémie, guerre, « défense européenne  », etc..., pour ressortir la « planche à billet  » électro-informatique.

Mais on ne peut pas exclure, surtout dans le contexte actuel, qu’ils en arrivent à perdre le contrôle de leur système. Ce qui laisserait une chance, en un sens, pour une alternative. Le problème étant qu’actuellement la seule alternative c’est le duo Trump-Poutine, mais dont les violons ne sont pas encore tout à fait accordés...

Luniterre

Début 2021, encore en pleine "crise du covid", et alors que la "sortie de crise du covid" ne s'est concrètement effectuée qu'un an plus tard, avec les prémisses de la guerre en Ukraine, la question pertinente, en termes d'analyse et de prospective économique, était donc bel et bien: 

Paradoxe et suspense économique en 2021: le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale?  

https://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288

Une étude encore relativement "contextualisée" par l'actu de la crise covid et des tentatives de Résistance qu'elle a suscité contre les mesures liberticides systémiques "expérimentales" de l'époque, mais qui reste essentiellement utile par les nombreuses recherches documentaires qu'elle a nécessité et qui sont un moyen de comprendre la "filiation" banco-centraliste des crises, de 2007 à 2020, "filiation" qui n'a donc toujours pas cessé, même si le "coup de force" de Trump a, sinon enfoncé un coin dans ce système, du moins soulevé un coin du voile d'hypocrisie qui le recouvre depuis 2007 et que tous les parasites mondialistes s'acharnent à rabattre sur cette réalité mortifère.

La voici donc rééditée en 2025...

Luniterre      

 

 

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         "Surchauffe climatique", "Crise sanitaire", "Crise économique", le monde du XXIème siècle, en ce mois de Juillet 2021, semble ne plus savoir où donner de la tête pour "résoudre ses problèmes"... Problèmes réels ou illusoires? Ce qui et certain, en tout cas, c'est que les "problèmes" des uns sont les "solutions" des autres... Surtout en matière économique, à l'évidence. Après avoir entraîné une "casse économique" à échelle planétaire comme jamais vue depuis la seconde guerre mondiale, la prétendue "crise du covid" entraîne un "rebond" qui fait frémir d'aise et d'optimisme, au moins verbal, les supposés "décideurs" de tout ce gigantesque cirque. Mais si le "rebond" économique ne fait que s'amorcer, près d'un an et demi après le "choc", le rebond financier, lui, n'a pas attendu aussi longtemps, ayant aussitôt commencé, en réalité, au plus fort de la supposée "crise du covid", tel un malade victime d'un blocage intestinal et qu'une purge soulage instantanément...

En réalité, depuis le précédent "choc" de 2008, aucune reprise significative n'a réellement été enregistrée, en matière de croissance, même si la Chine semble avoir continué sur sa lancée, mais en connaissant, déjà, des épisodes de crises alarmants, et si les USA, sous la férule protectionniste de Trump, semblaient avoir retrouvé une certaine dynamique relativement endogène, sans pour autant, renoncer à leurs prétention de dicter leur conduite au reste du monde...

Mais le malade était donc en réalité "bloqué" et la "purge" nécessaire à sa survie, en tant que machine économique supposée générer des profits. Des profits qui sont donc effectivement là, et même plus que jamais, en termes de profits financiers spéculatifs. Pour s'en convaincre, il suffit de jeter un coup d’œil à l'allure de l'indice "phare" de l'économie mondiale:

 

 

 

 

Mais "en même temps", c'est le cas de le dire, la casse économique mondiale n'est évidemment pas sans conséquences sociales sur le sort des populations mondiales, où que ce soit: l'extrême pauvreté a elle aussi connu un"rebond" spectaculaire et étrangement "parallèle" à celui des profits financiers en bourse!

 

 

 

Par rapport à l'évolution logiquement escomptée en fonction d'un développement économique "normal", même si déjà en crise chronique, cela fait donc une "fourchette" de 140 à 160 millions d'êtres humains qui sont carrément tombés dans l’extrême pauvreté (1), sous le seuil des 1,90 dollar par jour pour survivre.

Mais il y donc extrême pauvreté et "simple" pauvreté...

En France, selon la dernière étude de l'INSEE, qui remonte déjà à 2018, et donc selon le coût de la vie à cette époque, on est en quelque sorte "simple pauvre" en dessous du seuil officiel de pauvreté fixé à 1063 €uros de revenus par mois. (2) Il s'agit donc d'une "pauvreté relative" et estimée, par pays, en proportion du revenu médian de chaque pays. Il n'y a donc pas véritablement de statistique mondiale selon ce critère, mais il est clair que l'on parle ici en termes de milliards d'êtres humains, et non plus même en centaines de millions!!!

Le résultat de cet apparent "sauvetage" de l'économie et de la "santé publique" est donc le basculement dans la misère d'une fraction supplémentaire considérable de la population humaine.

 

Question "santé publique", rappelons que selon la dernière étude sur le sujet, qui remonte déjà à 2017, plus de 800 Millions d'êtres humains survivent en état de sous-alimentation dans le monde, et plus de 9 Millions meurent carrément de faim, chaque année, dont une forte proportion d'enfants.(3)

 

En comparaison, sur un an, le nombre total de décès dus au covid dans le monde se situe autour de 2,5 millions (4), ce qui n'est évidemment pas négligeable, mais doit être reconsidéré, dans cette triste "comparaison", à la lumière du fait que la plupart de ces décès sont ceux de personnes déjà en fin de vie, dans leur cadre habituel, et que l'impact précis de ces décès, en termes d'"espérance de vie", est lui, difficilement détectable, voire même, indétectable, sur le terrain.(5)

Comment peut-on prétendre que la nouvelle vague de misère due aux mesures "économiques" de "santé publique" pour "lutter contre le covid" va "améliorer" la santé de ces populations et "augmenter" leur capacités de survie???

Bien évidemment, il ne s'agit aucunement de nier l'impact bien réel de cette maladie nouvelle sur la santé publique, mais, à défaut d'en connaître encore la véritable origine, il s'agit bien, néanmoins d'en recadrer, d'une part, les conséquences sanitaires réelles, et de l'autre, les conséquences des "mesures" imposées pour prétendument "lutter contre".

Pour l'instant, et bientôt un an et demi après les premières mesures de "confinement", le seul bénéfice flagrant est donc bien celui des seules valeurs financière, au plus haut de leur histoire!

Mais ce n'est pas encore le tout de cette sinistre manipulation "économique" à l'échelle planétaire. Le premier paradoxe apparent, en fin de compte, est que si l'économie mondiale était  donc en voie de "blocage"  et de récession au tournant 2019-2020, c'est donc son "blocage complet" et impérativement imposé qui a donc permis le "déblocage" actuel, après une période de chaos au deuxième trimestre 2020, et quelque "répliques" depuis... Si un tel "déblocage", aussi brutal, s'est avéré  nécessaire à la survie du système, on comprend donc bien qu'il n'y a pas de lien direct et évident entre le mouvement ascendant du capital financier, commencé carrément en pleine période de chaos économique, et la "santé" de la vie économique telle qu'elle permet celle des populations vivant de leur travail.

Le "blocage" du développement économique a donc en réalité commencé avec la crise systémique de 2008 et n'a pas trouvé de solution réelle depuis. C'est ce phénomène que les économistes au service des Banques Centrales étudient comme phénomène de "stagnation séculaire" et dont la cause essentielle est, selon eux-mêmes, le "paradoxe de la productivité" qui, contrairement à une idée reçue, même des économistes "médiatiques", est davantage freinée que propulsée par les progrès technologiques les plus récents.

 

La "casse" de l'économie, si elle permet donc actuellement un relatif rebond, n'est donc pas une solution durable, même du point de vue des banquiers centraux. De plus, non seulement elle n'arrête ni même ne freine le progrès technologique, mais, bien au contraire, elle accélère encore la progression de l'automatisation et de la robotisation. La "casse" de l'économie n'a donc pas pour but de revenir au statu quo ante, mais bien de restructurer le système en vue de l'adapter durablement à cette stagnation désormais irréversible quant à ses fondamentaux. Mais il s'agit donc bien d'une restructuration destinée à proroger le système en place au delà de sa capacité à créer une dynamique économique endogène à partir du travail humain productif. Et donc à le proroger artificiellement en soutenant l'endettement public et privé par la création monétaire banco-centralisée comme substitut au déficit de valeur réellement produite. Pour dissimuler cette réalité, c'est la "langue de bois" qui s'impose, même dans un média à priori aussi respectable que "Les Echos", allant jusqu'à publier un article intitulé "L'économie française retrouvera son niveau d'avant-crise dès la fin de l'année", mais dont la conclusion contredit le titre...:

"De leur côté, les échanges extérieurs devraient avoir une contribution légèrement négative sur le PIB de la France. In fine, à la fin de l’année, celui-ci se situera à un niveau inférieur de 2 à 2,5 points à celui qui aurait pu être le sien si la trajectoire d’avant-crise avait été prolongée en 2020 et 2021, selon l’Insee."

https://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/leconomie-francaise-retrouvera-son-niveau-davant-crise-des-la-fin-de-lannee-1328849

 

Transposer le principe de la "crise économique due au covid" en physique, c’est  en quelque sorte enfoncer un bouchon de liège dans l’eau pour le faire rebondir : l’effet est nécessairement extrêmement provisoire et ici, il ne retrouvera donc même pas vraiment son ancienne "ligne de flottaison"…

Malheureusement, cela peut faire illusion suffisamment longtemps pour que le système avance dans ses projets de restructuration banco-centraliste. Évidemment, c’était bien le but. Et comme personne ne veut vraiment le voir, cela recommencera à la prochaine occasion, genre « variant delta à la rentrée »…

Un boulevard pour le système, et d’autant plus que la gauche continue à radoter son antienne sur les superprofits, qui existent bien encore, certes, mais essentiellement comme capital financier fictif. Elle laisse donc concrètement à l’extrême-droite, qui ne s’en prive pas, la possibilité de dénoncer la réalité du N.O.M., et le résultat est ce que l’on voit aujourd’hui : une sorte de « résistance passive » mais sans aucune perspective politique crédible, et pour cause…

Heureusement, la majorité des gens « sentent » le piège et finalement s’abstiennent de voter, y compris pour l’extrême-droite.

Mais pour ceux qui veulent réellement chercher une issue constructive à cette situation, il n’est pas interdit de réfléchir, comme dirait le Pr. Raoult… Publiée en Janvier de cette année 2021 sur le blog TML, aujourd'hui fermé (6), une étude tentait de faire le point de cette évolution en partant d'un épisode "précurseur" en 2019, celui dit de la crise du REPO (7), un acronyme US pour
« Sale and Repurchase Agreement » , un outil financier nécessaire à la fluidité des marchés, mais qui a donc connu une phase déjà extrêmement critique jusqu'à l'éclatement de la dite "crise du covid" et qui n'a trouvé de "solution" qu'avec les injections massives de "liquidités" banco-centralisées à nouveau rendue "possibles" par cette "crise du covid" elle-même.  

L'étude aurait donc pu s'appeler "Le paradoxe du Repo", et elle a également été republiée, en doc PDF, sous le titre

"Covid-19 et crise économique : un lien de cause à effet, …ou pas ???!"

...Mais la voici donc à nouveau sous son titre original, plus approprié que jamais:

Paradoxe et suspense économique en 2021:

le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana

par la Dette Mondiale?

 

 

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Depuis plusieurs décennies, déjà, la dette mondiale ne cesse de s’amonceler…  Avec la crise de 2007-2008, elle semblait déjà être devenue une montagne surplombant et dominant le monde de sa hauteur écrasante, en attente de dévots pèlerins du Capital qui lui eussent apporté quelques oboles en guise d’ébauches de remboursement…

Pourtant, on avait donc encore rien vu… Ni compris…

Pour les "initiés", les vraies raisons de cette divinité étaient pourtant apparues lors de la « mini-crise » débutée en fait très brutalement, sur les taux US « repo » le 16 Septembre 2019 dans l’après-midi…

« La Fed a dû injecter 53 milliards de dollars de liquidités dans le système financier pour contenir le niveau des taux d’intérêt sur le repo.  

C’est le genre de mesures d’urgence qui rappelle de mauvais souvenirs, ceux de la crise financière de 2008. La Réserve fédérale américaine (Fed, banque centrale) a été obligée d’injecter, mardi 17 septembre dans la matinée, 53 milliards de dollars (48 milliards d’euros) de liquidités dans le système financier pour contenir le niveau des taux d’intérêt sur le repo (repurchase market).

Ce marché permet aux institutions à court de cash de trouver les fonds nécessaires pour passer la nuit, en cédant provisoirement des titres en échange, le plus souvent des bons du Trésor. Peu risquées, les opérations de repo se financent à des taux censés évoluer comme ceux de la Fed, dans une fourchette comprise entre 2 % et 2,25 %.

Mais ces taux de repo se sont brutalement tendus, atteignant 6 % lundi après-midi et 10 % mardi matin. Les marchés financiers ont été pris dans ce que le Financial Times appelle un « orage parfait », forçant la Fed à intervenir pour la première fois depuis dix ans. En clair, il n’y avait plus d’argent à prix raisonnable et la banque centrale de New York a dû mettre en urgence à disposition 75 milliards de dollars de liquidités (53 milliards ont été consommés). »

https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/18/la-fed-injecte-en-catastrophe-53-milliards-de-dollars-de-liquidites-dans-le-systeme-financier_5511659_3234.html

 

La suite de l’article tend évidemment à expliquer qu’il s’agit là d’un incident « purement technique »…

 

...Et pourtant, en Octobre…

« Ce n'est pas un QE - un programme d'achat massif de titres - mais ça y ressemble fort. Lors d'une prise de parole à Denver, lors de la convention annuelle de la NABE (National Association for Business Economists), Jerome Powell, a indiqué, mardi, qu'il était prêt à accroître à nouveau le bilan de la banque central par un programme de rachat de bons du Trésor (« Treasuries »). Objectif : éviter de nouvelles perturbations sur le marché du repo, un outil essentiel de financement interbancaire. »

« …Moins de cinq jours plus tard, la banque centrale américaine annonçait un programme d'injection de liquidités , d'un montant quotidien maximal de 75 milliards, et ce jusqu'au 10 octobre. Autant de mesures qui ont réussi à calmer le marché - les taux du repo ont été ramenés autour de 1,8 % - mais pas les esprits.

« Ces opérations ressemblent déjà à du QE,note Stéphane Déo chez La Banque Postale AM. La Fed « prend en pension » des titres d'Etat comme caution, ce qui vient augmenter son bilan, et fourni des liquidités aux banques en contrepartie. » Problème : ces repo de la Fed ne durent qu'une journée. Et ils sont ponctuels, même si le guichet restera ouvert au moins tout au long du mois d'octobre. Or la banque centrale américaine cherche une solution de long terme. »

https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/la-fed-rachete-des-actifs-pour-eviter-une-crise-de-liquidites-1138402

 

...Et en Décembre…

« Crise du marché Repo, des explications insuffisantes.

« Diverses causes ont été avancées pour expliquer la hausse subite du taux du marché des Repo en septembre dernier. Pour des experts de la Banque des règlements internationaux (BRI), elles ne suffisent pas à expliquer ce choc.

« …Les économistes de la BRI pointent également la demande croissante en Repo des fonds spéculatifs pour financer des opérations d’arbitrage entre les obligations en espèces et les dérivés. «Les hedge funds revendent leurs bons du Trésor sur le marché Repo pour obtenir des liquidités et augmenter la taille de leurs transactions, ajoute Marc Bourget. Ces opérations d’arbitrage amplifient le problème.»

« Depuis la hausse de septembre, la Fed poursuit une politique d’injection de liquidités sur le marché, renouvelée à plusieurs reprises. Elle vise à stabiliser les taux qui pourraient connaître de nouveaux soubresauts en fin d’année lorsque les banques cherchent à réduire la taille de leur bilan en se retirant des opérations Repo. »

 https://www.letemps.ch/economie/crise-marche-repo-explications-insuffisantes

« Voir également: La Fed ne quitte plus le marché Repo

 

...En Janvier…

« Des choses très bizarres ont lieu depuis septembre sur le REPO, le marché interbancaire américain. Des choses si étranges que la FED se voit obligée d'y injecter des dizaines de milliards journellement.

« …Repo : Une nouvelle intervention a eu lieu jeudi

La Banque fédérale de réserve de New York est intervenue jeudi avec deux ajouts temporaires de liquidités sur le marché du Repo.

En effet, la Fed a ajouté des liquidités sur les marchés monétaires pour un total de 74,2 milliards de dollars via 44,15 milliards de dollars d'accords de rachat au jour le jour, ou repo, et via une opération de repo à 14 jours de 30 milliards de dollars.

« …La Fed à t'elle prévu d'arrêter ses opérations de REPO ?

La Fed avait prévu d'arrêter ses opérations de pension à la fin du mois, mais elle les a récemment prolongées jusqu'à la mi-février. La plupart s'attendent maintenant à ce que les opérations de mise en pension se poursuivent pendant un certain temps, même si la Fed achète des milliards de dollars par mois au Trésor pour renforcer les réserves du secteur bancaire et diminuer la nécessité de modifier les opérations de mise en pension.

Une solution toujours pas trouvée !

La Fed n'a pas encore trouvé de solution durable pour maintenir la stabilité sur le marché des taux à court terme.

Cette situation perdure depuis le mois de septembre 2019, après qu'une date de paiement des impôts et le règlement de la dette du Trésor eu poussé certaines banques à se retirer des prêts entre elles sur les marchés des pensions à court terme. »

https://www.leguideboursier.com/video/bourse/inquietudes-sur-le-marche-du-repo-la-fed-continue-d-injecter-des-liquidites-2020012416540.php

 

...En Janvier, néanmoins, cet autre analyste, traduisant "Mises Institute" ne se contente plus des « explications » de pure circonstance :

« Cela s’est produit malgré le fait que les prêts sur le marché des repos sont supposés être parmi ceux dont les taux sont les plus bas, étant donné qu’ils sont adossés à des titres collatéraux théoriquement peu risqués tels que les bons du Trésor.

« …Malgré ce niveau de risque supposément faible et la demande prétendument élevée pour les bons du Trésor américain, les créanciers sur le marché des repos ont décidé qu’ils n’étaient pas prêts à avancer des fonds aux taux bas habituels.

« …Au regard de l’ampleur de l’intervention en cours de la Fed, il semble que le taux d’intérêt qui serait fixé sur le marché en l’absence d’intervention de la banque centrale soit beaucoup plus élevé que ce que ses dirigeants sont prêts à tolérer dans le cadre de leur politique monétaire visant à assurer un accès facile à la liquidité.

« …Il y a au moins deux raisons permettant d’expliquer le phénomène actuel — et pourquoi une autre crise sur ce marché reste probable.

La première raison est que la demande de bons du Trésor US n’est peut-être pas aussi élevée que ce que pensent les gens. Comme l’a indiqué le CBO (le Bureau du Budget du Congrès américain) le 8 janvier :

« Le déficit a augmenté de 12% au cours du premier trimestre de l’exercice fiscal 2020 par rapport à l’année précédente, bondissant de 39 milliards de dollars pour atteindre 358 milliards de dollars. »

C’est 12% au-dessus du niveau de déficit déjà stratosphérique de l’exercice fiscal 2019, une année au cours de laquelle le déficit a frôlé la barre des mille milliards de dollars alors que l’économie est en expansion.

Il y avait de quoi de s’inquiéter, et ces chiffres illustraient à quel point le déficit actuel est important par rapport à sa moyenne historique.

Financer un tel déficit nécessite d’émettre de grandes quantités de nouveaux emprunts d’Etat. Et, avec un tel volume de nouveaux emprunts dans le système, il est possible que tout le monde ne soit pas prêt à avancer des fonds en échange de ces dettes au même taux que dans le passé.

« …Bryan Chappatta, de l’agence Bloomberg, indiquait au mois de septembre :

« Le chaos qui s’est manifesté sur le marché des repos était attendu étant donné l’aggravation du déficit budgétaire américain […].

Les déficits ne sont pas un phénomène nouveau et continuent de s’accumuler au fil du temps. Et bien qu’ils aient reculé entre 2011 et 2015, à la fois en chiffres absolus et en % du PIB, l’écart s’est encore aggravé depuis l’arrivée au pouvoir du président Donald Trump. Au total, le montant de la dette du gouvernement fédéral américain a quasiment triple depuis la crise financière.

Cette croissance de la dette était globalement sous contrôle au cours des années qui ont suivi la crise financière car la Fed a racheté de larges quantités de bons du Trésor US au travers de son programme d’assouplissement quantitatif. » 

https://la-chronique-agora.com/inquiete-fed-continue-injecter-liquidites-marche-repos/

L’article original par… Mises Institute

https://mises.org/wire/fearful-fed-keeps-pouring-money-repo-market

 

...Et finalement, en Mars « Il » arrive !

 

...Mais toujours pas de repos pour le « repo »!

« La Fed mettait à disposition jusqu'à présent au moins 100 milliards de dollars quotidiennement. Cette hausse du montant alloué sur les marchés débute lundi et se poursuivra jusqu'au 12 mars pour les prêts au jour le jour (repo). Le montant pour les opérations à deux semaines sera également accru pour les opérations de mardi et jeudi, et passera d'au moins 20 milliards à au moins 45 milliards. »

 

...Juste un peu de carbure... Histoire de faire la soudure, mais…

« …A une heure de l'ouverture de Wall Street, les contrats à terme sur les principaux indices boursiers laissent penser que la baisse sera forte: Dow Jones -1.255 points, Nasdaq -410 points et S&P 500 -145 points. »

https://www.bilan.ch/economie/la-fed-va-injecter-au-moins-150-milliards-par-jour-dans-le-marche-monetaire

 

...Ce qui n’empêche pas BFM de nous la rejouer façon «« Le Monde » en Septembre », pour tenter encore de nous faire croire au « problème technique de liquidités » qui serait limité au « repo ». Ce qui pousse BFM à une « explication » pour le moins restrictive du rôle des « repo’s »… ! L’article, assez court vaut d’être cité in extenso, ne serait-ce que pour sa conclusion…

« La Réserve fédérale américaine va augmenter les montants qu'elle injecte quotidiennement dans le marché monétaire afin d'éviter qu'une banque ou qu'une entreprise ne parvienne plus à se financer.

Nouvelle action forte de la Fed, la Réserve fédérale américaine. Après avoir surpris les marchés en annonçant une baisse importante de ses taux d'intérêts (50 points de base) la semaine dernière, l'institution annonce ce lundi une forte intensification des montants qu'elle injecte dans le marché monétaire. Et ce, en pleine tempête boursière.

De 100 milliards de dollars par jour, la Fed va passer à au moins 150 milliards jusqu'au 12 mars. Cette hausse concerne les prêts au jour le jour (les opérations "repo" pour "sale and repurchase agreement", c'est-à-dire les accords de rachat). Le montant pour les opérations à deux semaines sera également accru pour les opérations de mardi et jeudi, et passera d'au moins 20 milliards à au moins 45 milliards.

Mettre de l'huile dans les rouages

Les opérations de repo sont des transactions à très court terme qui permettent aux banques et entreprises de se refinancer et à la Fed d'avoir un autre outil de contrôle des taux. Elles portent sur le refinancement d'actifs financiers négociables (bons du Trésor, obligations adossées à des crédits hypothécaires, certificats de dépôts, actions) à un taux d'intérêt négocié entre les deux parties contractantes. Dans la vaste majorité des cas, ce sont les banques qui font appel à ce type d'opérations. En effet, les banques ne s'appuient pas nécessairement sur leurs dépôts. Elles recourent souvent à des prêts à court-terme pour respecter leurs engagements quotidiens. 

Cette hausse "devrait aider au bon fonctionnement des marchés de financement alors que les acteurs du marché mettent en oeuvre des plans afin de permettre aux entreprises de résister au coronavirus", a détaillé la Fed de New York, qui supervise ces opérations.

Il s'agit donc de mettre de l'huile dans les rouages afin de permettre aux banques de continuer à se prêter de l'argent entre elles pour in fine prêter aux entreprises et ainsi éviter un assèchement du financement via une crise de liquidités. 

Défiance envers un ou plusieurs intervenants

Cette augmentation des liquidités disponibles signifie en creux que les acteurs du marché, banques en tête, se sont détournés d'un ou de plusieurs intervenants (banque ou entreprise), craignant de lui prêter des fonds.

Techniquement, l'objectif de ces injections massives est de baisser le taux d'intérêt repo sur le marché interbancaire. Depuis septembre dernier, la Fed injecte des dizaines de milliards de dollars par jour (qui sont récupérés à la fin de chaque journée) dans le marché monétaire. Auparavant, il fallait remonter à la crise financière de 2008 pour observer de telles injections de liquidités sur le marché monétaire. »

https://www.bfmtv.com/economie/patrimoine/placements-epargne/la-fed-augmente-ses-injections-dans-le-marche-monetaire-pour-eviter-une-crise-de-liquidites_AN-202003090257.html

 

Mieux expliqué par "Zone Bourse" que par BFM, le cycle quotidien de l'éternel "REPO"

 

 

 

        ...2008-2020, la boucle est bouclée, c’est bien la même crise qui continue, en réalité, sous différentes formes…

Bien entendu, comme on l’a vu avec l’analyse de Mises Institute, la « mini-crise du repo » n’était que le symptôme immédiatement visible de la rentrée du monde économique dans une nouvelle phase de récession, même si l’ébauche de croissance US précisément à peine sevrée de sa perfusion monétaire pouvait faire croire le contraire. Il est donc stupide, comme le font certains, de chercher dans le « repo » les causes de la « crise du covid »… Le covid est, naturellement ou non, peu importe, arrivé à temps pour masquer cette réalité et permettre, en « précipitant », d’abord, la crise, de la tenir sous le contrôle monétaire des Banques Centrales, ce qui a parfaitement fonctionné, avec  le « rebond » autrement incompréhensible des places financières à mi-Mars, juste au moment précis où l’économie mondiale faisait son « stop » le plus complet depuis la guerre, et même bien plus étendu…

 

Le covid est arrivé à temps, ensuite, pour faire durer cette crise par l’apparente « carence » des pouvoirs public à la gérer raisonnablement, ce qui continue toujours, en réalité, avec l’opération « vaccination » dont ne sait trop où elle nous mène et n’apporte actuellement aucun allègement aux mesures répressives en cours.

 

Le cycle des « réformes de structures » du supposé « monde d’après » n’étant manifestement pas terminé, le cycle des « vagues de méchants variants » anglais, africains, etc... et autres « couvre-feux/confinements » n’est donc pas près de finir…

 

 

Le « monde d’avant » c’était donc déjà, en fait, le monde de la dette et de la récession, même si provisoirement « cachée » statistiquement, derrière les politiques monétaires des Banques Centrales, et donc bien depuis 2008, déjà.

 

...Et le « monde d’après », c’est… le monde de la dette!  ...Mais à une « hauteur » évidemment encore même simplement jamais imaginée…

 

 

 

Le monde d'avant c'était « seulement »...

 

 

...Ce qui donnait une « prévision » de ...

 

 

...Dont on s'est quelque peu éloignés... Pourtant, les bourses, elles, ont plutôt, malgré tout (...ou plutôt, à cause de!) suivi la courbe du « haut »...

 

 

 

 

...Mais la dette mondiale ...

«L’Institut International de Finance a présenté ses prévisions concernant l’endettement mondiale pour l’année 2020. Comme attendu, celui-ci est en nette augmentation et atteindrait un niveau jamais vu auparavant de 277 000 milliards de dollars, soit près de 365% du PIB mondial. La crise sanitaire a provoqué une hausse colossale des montants empruntés par les États et les entreprises. Au mois de septembre, la dette avait déjà  progressé de 15 000 milliards dont près de la moitié émise par les États, principalement développés.

Dans le détail, la dette totale (publique et privée) des pays développés représente près de 432% de leur PIB au troisième trimestre contre 380% fin 2019. Les nouvelles mesures de restrictions sanitaires ne devraient pas améliorer ce ratio. Les pays émergents s’en sortent mieux avec une dette totale de 250%, même si la Chine se rapproche des niveaux des pays développés à 335% du PIB.

Toutefois, l’Institut met en garde sur les dettes des pays émergents. En effet, 7 000 milliards de dollars d’obligations arrivent à échéance à la fin de l’année et les faibles taux d’intérêts ne compenseront pas le manque à gagner provoqué par la baisse des recettes fiscales.

Enfin, l’organisation ne voit pas de ralentissement de cette tendance sur le long-terme. Pour éviter les mesures d’austérité mises en place lors de la crise financière, les États et les entreprises devraient continuer de s’endetter pour atteindre un montant faramineux de 360 000 milliards en 2030.

https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Minute-Macro-Des-dettes-records-mais-la-Chine-reste-optimiste--31819249/

 

 

...Et la France, dans tout ça...???

 

« La dette publique française supérieure à 100% du PIB pendant "dix ans au moins", estime Moscovici, premier président de la Cour des comptes...

« ..."Nous allons vivre pendant dix ans au moins avec une dette publique supérieure à 100% du PIB. Nous allons vivre pendant au moins 5 ans, 4 à 5 ans, avec des déficits budgétaires supérieurs à 3% du PIB"(*), a affirmé l'ancien commissaire européen invité de Radio J.

« ...Le pays devrait ainsi avoir terminé l'année 2020 avec une dette d'environ 120% du PIB, qui devrait encore gonfler à 122,4% cette année du fait de nouvelles dépenses pour soutenir l'économie, prévoit le gouvernement.

https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/la-dette-publique-francaise-superieure-a-100-du-pib-pendant-dix-ans-au-moins-estime-moscovici-ab32f40f32320cfc87d83dcd35842a6c

(* NDLR-TML: La "norme" UE, d'inspiration "mitterandienne", qui était en vigueur jusqu'au 12 Mars 2020 et enterrée sur ordre des Banques Centrales, et donc de la BCE, en conséquence de quoi l'Etat français macronien devra donc "payer" ..."Quoi qu'il en coûte!" ...au compte de la dette, évidemment!!!)

 

 

Sur ce graphe, qui voit se "croiser" l’amoncellement pharaonique de la dette publique de l' État français et la "chute" non moins vertigineuse des taux d'emprunt, se trouve donc signée la dépendance en réalité définitive de l’État-nation France à l'égard des politiques de gestion du cycle de la dette par les Banques Centrales à l'échelle mondiale, et ici, à court terme, par la BCE.

Cette dépendance est également encore on ne peut mieux illustrée par cet autre "croisement" de courbes sur un graphe, celles du financement de l'Etat par ses recettes fiscales et par ses obligations(dettes) émises pour le même exercice budgétaire, et qui totalisent un montant supérieur aux recettes pour 2020, et pratiquement équivalent ensuite, pour 2021... Autre expression graphique du "Quoi qu'il en coûte!" banco-centralisé...

 

https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/covid-avec-la-crise-letat-se-finance-desormais-autant-par-lendettement-que-par-limpot-1263327

http://www.senat.fr/rap/l20-138-1/l20-138-112.html

 

 

Alors??? Dix ans pour (re?)trouver une improbable autonomie de gestion des structures étatiques en France? En Mai 2020, au moment où semblait "finir" la première "vague" de la crise du covid, un journaliste exceptionnellement consciencieux du Journal "La Croix" constatait déjà assez ingénument que ce genre de fables, également "officiellement" promues, à l'époque, par la BCE, n'était déjà évidemment plus du tout crédible, et depuis longtemps déjà, pour les économistes "de terrain":

 

« ...En douze ans,[...depuis 2008-NDTML!], la Fed et la BCE ont injecté près de 10 000 milliards de dollars dans l’économie, multipliant la taille de leur bilan par cinq. La BCE est ainsi sur le point de détenir plus de 25 % de la dette publique des pays de la zone euro…

La conséquence, c’est qu’en achetant des dettes d’État, elles ont créé des distorsions sur les marchés financiers. « Les banques centrales sont devenues les faiseurs de prix sur les dettes souveraines », analyse Christopher Dembik, directeur de la recherche économique à Saxo Bank. Et c’est ainsi qu’on a vu apparaître les taux négatifs en vertu desquels des fonds de pension payent pour prêter leur argent à des États… Le faible niveau des taux d’intérêt permet de maintenir la croissance dans les économies développées. Mais cela crée un océan de dettes et fait monter les prix de l’immobilier.

De plus une partie des liquidités disponibles sert surtout à alimenter la spéculation. « Sans l’action des banques centrales, la situation serait plus dramatique. Mais la conséquence est une hausse des marchés actions, ce qui profite aux plus riches puisque ce sont eux, en général, qui en détiennent… », ajoute Christopher Dembik.

À en croire les banquiers centraux, ce nouvel interventionnisme n’est pas destiné à durer. « L’argent qui est injecté aujourd’hui n’a rien de magique. Il devra être remboursé, même si c’est sur le long terme. Le but de ce plan d’urgence économique est d’amortir le choc en lissant ses effets dans le temps, pour éviter que trop d’entreprises ne se retrouvent en faillite », explique Matthieu Bussière.

Les observateurs des marchés ne sont toutefois pas du même avis. Pour eux, le mouvement semble irréversible. : « La Réserve fédérale américaine a bien tenté de relever les taux en 2018, mais on a vu le résultat… », rappelle l’économiste Véronique Riches-Flores. La chute des marchés boursiers a obligé la Fed à baisser à nouveau les taux, tandis que Donald Trump tempêtait… Les économies développées semblent être devenues dépendantes des taux bas et s’être installées durablement dans un système d’endettement croissant, qui est permis par l’action des banques centrales. »

Les banques centrales-La Croix-17-05-2020

Article republié dans une étude critique, sur TML >>>

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/05/21/la-croix-et-la-banniere-ou-le-coup-detat-des-banques-centrales-pour-les-archi-nuls/

 

 

 

Évolution du bilan des Banques Centrales

 

Il est donc clair que malgré les airs offusqués que prennent Dembik et consorts, l'effet selon lequel l'action des Banques Centrales maintient la spéculation boursière à un niveau élevé n'est pas du tout un "effet collatéral" du genre "involontaire" ni "imprévu": en effet, sans cette spéculation on voit bien que dans de telles circonstances l'effondrement des marchés financiers est autrement inévitable, et avec cet effondrement, celui des principaux monopoles et banques d'affaires mondiales.

C'est bien cet "effet" qui a donc permis aux marchés financiers de reprendre leurs ascensions vers les sommets dès le pire moment de la supposée, et bien réelle pour le commun des mortels, "crise du covid"!

Ce que "garantit" donc la spéculation boursière, en restant à son niveau le plus élevé en pleine crise, c'est précisément le niveau de capitalisation de ces monopoles et de ces banques cotées en bourse, et ce niveau élevé de capitalisation "garantit", lui, le ratio de solvabilité des dites entreprises, et donc leur capacité à emprunter, c'est à dire, à s'endetter...Le paradoxe, qui n'est donc qu'apparent, en fait, c'est bien que la spéculation boursière est, et spécialement en période de crise, la meilleure des garanties de la dette...!!!

Et là encore, il est important de comprendre que la situation en 2020 a essentiellement ses causes dans l'évolution économique déjà présente en 2019, et non pas dans le covid-19, qui est définitivement bien plus un "masque" à plus d'un titre qu'un "déclencheur" réel...

En témoigne encore cet article du journal "Le Monde" publié, à quelques heures près, au moment même ou éclatait la "crise des repo's"!

 

« Alerte mondiale sur la dette des entreprises

Publié le 17 octobre 2019 à 02h23

- Mis à jour le 17 octobre 2019 à 10h37

« Pour certains, ce sera le ferment de la prochaine crise. Pour d’autres, le phénomène révèle surtout l’accumulation des fragilités au sein de l’économie mondiale. Depuis la tempête financière de 2008, la dette des entreprises ne cesse de gonfler sur la plupart des continents, soulevant l’inquiétude des grandes institutions internationales.

Dans son nouveau rapport sur la stabilité financière, publié mercredi 16 octobre, le Fonds monétaire international (FMI) tire à son tour le signal d’alarme : « En cas de ralentissement marqué de l’activité, dans le plus sombre des scénarios, 40 % de la dette des entreprises dans les huit plus grandes économies, soit 19 000 milliards de dollars [17 000 milliards d’euros], seraient exposés à un risque de défaut, soit plus que le niveau observé durant la dernière crise financière », prévient-il.

Et pour cause : au premier trimestre, la dette totale des entreprises (hors secteur financier) culminait à 91,4 % du produit intérieur brut (PIB) mondial, en hausse de 20 points sur vingt ans, selon l’Institut de la finance internationale (IFI), une organisation regroupant les grands établissements financiers. Elle est désormais plus élevée que celle des gouvernements (87,2 % du PIB, en hausse de 30 points depuis 2000), et que celle des ménages (59,4 %, en hausse de 16 points).

https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/17/le-fmi-alerte-sur-la-dette-des-entreprises-en-cas-de-ralentissement-economique_6015797_3234.html

 

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Les traces d'un endettement déjà record des entreprises en 2019 sont en fait légions, et, bien évidemment, tous ces records ont donc encore été battus à plate couture en 2020, ce qui n'a donc pas empêché la remontée en flèche de la spéculation et de leur capitalisation en bourse.

 

« 10 200 milliards $ ont été levés sur le marché mondial de la dette en 2020

Mardi, 5 janvier 2021

Profitant d’un contexte marqué par des baisses de taux, les pays, mais aussi les entreprises ont emprunté des ressources à des niveaux records sur les marchés des capitaux du monde. Reste désormais à savoir comment cela sera remboursé, et surtout que gagneront les investisseurs.

10 200 milliards $ ont été levés sur les différents marchés des capitaux dans le monde en 2020, apprend-on d'une synthèse des données publiées par la plateforme Refinitiv du groupe médiatique Reuters.

Ce niveau de ressources mobilisées via des émissions de titres d'emprunts souscrits par des investisseurs est en hausse de 31% comparé à celui de l'année 2019. C'est aussi le niveau d'endettement le plus élevé sur les marchés des capitaux depuis 1980 que les données sont accessibles. »

https://www.apr-news.fr/fr/actualites/10-200-milliards-ont-ete-leves-sur-le-marche-mondial-de-la-dette-en-2020

 

Et tout cela, donc, malgré l'évidence de l'arrêt quasi-total de secteurs importants de l'économie, notamment lors du premier « confinement ».

Mais comme le notent justement la plupart des observateurs, et comme le montre également l'évidence, les situations sont malgré tout assez différentes sous plusieurs rapports, et notamment, sous celui du rapport entre endettement et compétitivité économique. La Chine parvient encore à battre des records dans les deux domaines, et la France aussi, mais, sauf pour la dette, pas dans le même sens...!

 

https://fr.statista.com/infographie/22367/dette-des-entreprises-en-pourcentage-du-pib/

 

Les critères d'évaluation de la dette des entreprises sont assez différents selon les organismes nationaux ou internationaux qui les émettent... Ci-dessus, une évaluation récente de la BRI, Banque des Règlements Internationaux... A la suite, une autre, récente, également (Décembre 2020), pour ce qui nous concerne directement, de la Banque de France:

"L’endettement financier des entreprises non financières françaises atteignait 2207 milliards d’euros fin 2019 (1 536 milliards en crédit dont 1 090 milliards prêtés par des banques résidentes et 671 milliards en titres) et représentait 173% de la valeur ajoutée des Sociétés Non Financières (cad sans les banques et assurances en gros). Cet endettement est sur une tendance croissante depuis le milieu des années 2000 et, alors que le ratio dette / valeur ajoutée des SNF françaises était en début de période légèrement inférieur au ratio moyen dans la zone euro, il est désormais d’environ 40 points au-dessus de la moyenne de la zone euro."

(Banque de France.https://publications.banque-france.fr/evaluation-des-risques-du-systeme-financier-francais-decembre-2020 )

 

Pour mieux comprendre les "distorsions" d'évaluations, cet autre extrait de la presse économique:

« Le projet de loi de finances pour 2021 situe la dette des administrations publiques à 117% du PIB à la fin de cette année et 116% fin 2021, niveaux qui seraient apparus inimaginables il y a un an.

[NDTML >>> « Projet» donc enore "revu" à la hausse, depuis, à 122,4%!!!]

« ...Les mesures de l’endettement, privé comme public, diffèrent selon les concepts et les conventions statistiques. Ainsi, la dette des administrations publiques françaises à la fin 2019 est-elle estimée à 98,1% du PIB par l’Insee pour l’application du traité de Maastricht, qui utilise la valeur faciale de la dette (dite nominale), et à 112,3% du PIB par la Banque des règlements internationaux (BRI), si la dette est valorisée à son prix de marché. La différence vient de la baisse des taux d’intérêt à moyen et long terme, qui a fortement revalorisé les obligations émises par le Trésor. Mais quelle que soit la mesure, même nette des avoirs financiers (89,5% du PIB fin 2019 selon l’Insee), la dette publique française, en forte hausse depuis 2007, s’était stabilisée depuis 2016, en partie grâce à la baisse des taux d’intérêt mais aussi à la réduction des déficits primaires.

La situation est bien différente pour la dette privée hors institutions financières, en hausse perpétuelle depuis 2013, et qui atteignit 215% du PIB fin 2019 selon la BRI, à comparer à 165% pour la zone euro, 205% pour la Chine et 150% pour les États-Unis.

« ...La Banque de France (BdF), de son coté, estime la dette des agents non financiers français à seulement 135% du PIB fin 2019, faisant remarquer que les entreprises françaises ont la particularité de se prêter mutuellement, et qu’il convient de consolider la dette du secteur des entreprises, c’est à dire d’annuler les dettes contractées entre entreprises. On comprend l’idée, mais, à l’exception des dettes contractées entre filiales d’un même groupe, on ne voit pas bien pourquoi il faudrait annuler la dette que Paul SARL a contracté auprès de Christine SA parce que Paul aurait prêté à Benoit SAS pour le même montant. Si Benoit était incapable d’honorer sa dette envers Paul, ce dernier ne pourrait probablement pas rembourser Christine !

De toutes façons, même réduite en niveau par cette consolidation discutable, la dette privée française mesurée par la BdF suit la même trajectoire dynamique que celle mesurée par la BRI.

 

« ...Une dette conjointe public-privé dépassant 330% du PIB en 2021?

« Pour l’économie dans son ensemble, l’endettement privé et public va donc augmenter très significativement, par rapport aux 313% du PIB déjà atteints avant la crise selon la BRI (1), probablement de l’ordre de 20 points de PIB à l’horizon 2021. Peu de pays se sont retrouvés avec un ratio d’endettement interne supérieur à 330% du PIB, hors période de guerre (2). Ce fut le cas des Pays-Bas où il atteignit 360% du PIB en 2015, avant de revenir à 307% fin 2019. C’est toujours le cas du Japon, où la dette agrégée représentait 367% du PIB fin 2019.

_(1) Il s’agit de la dette nominale et non pas de la dette à sa valeur de marché. Selon la Banque de France, qui, pour les entreprises, exclut les crédits intra-groupes, les crédits inter-entreprises et les crédits commerciaux, la dette agrégée atteignait 236% du PIB à la fin de 2019.

_(2) La dette publique française avait atteint 205% du PIB en 1944. »

https://www.telos-eu.com/fr/economie/le-mur-de-la-dette-est-il-imaginaire-1-la-france-c.html

Cet autre aperçu, citant la Banque de France, y ajoute un total brut de 3000 Milliards d'Euros...

« ...En ce qui concerne les dettes privées, toujours selon les données de la Banque de France, en 2019, les dettes contractées par les ménages français et les entreprises privées s’approchaient des 3 000 milliards d’euros, soit 133,2% du PIB du pays. Dans le détail, la dette des ménages représentait 60,4% du PIB, un niveau deux fois plus élevé qu’il y a 20 ans et justifié par des taux d’intérêt très bas incitant les souscripteurs à investir, notamment pour acquérir un bien immobilier. La dette des entreprises, elle, correspondait à 73,5% du PIB, avec des investissements traduisant un optimisme en matière d’activité. En cela, l’existence d’une dette privée n’est pas non plus forcément un signal d’alarme pour l’endettement d’un pays (*).

(*)https://www.lci.fr/population/menages-entreprises-3-000-milliards-d-euros-de-dettes-2130063.html

https://www.fortuneo.fr/cote-finances/tendance-financiere/comprendre-l-endettement-d-un-pays-639

 

...Stock total de dette privée que Standard & Poor's évaluait déjà à 4000 Mds en 2018...

https://www.lerevenu.com/bourse/la-dette-nouveau-casse-tete-des-entreprises

Par Olivier Dauzat - Publié le 21/03/2019 à 07:30 - Mis à jour le 21/03/2019 à 07:30

« Pour Standard & Poor’s, la montée de l’endettement des entreprises du CAC 40 n’est pas un facteur d’inquiétude. Mais d'autres sociétés plus petites, dont les équilibres financiers apparaîssent tendus, subissent la défiance des investisseurs. Tour d'horizon des situations à risque et de celles qui ne le sont pas.

Le constat est a priori inquiétant. Selon l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P), l’endettement brut des entreprises françaises a dépassé 4.000 milliards d’euros mi-2018 pour atteindre 175% du PIB national. Ce ratio a augmenté de 40 points de pourcentage en dix ans. »

 

Mais ce qui mets tout le monde d'accord, comme on l'a vu, c'est bien la "pente" générale montante de la dette française, et qui, de plus, la situe dans son contexte européen:

https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/la-banque-de-france-avertit-sur-lendettement-des-menages-et-des-entreprises-239666

 

...Pente vue ici sur une échelle de temps plus large... (fig. du haut, en total agrégé)

https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/lendettement-des-entreprises-et-des-menages-saccelere-en-france-1125343

 

...Une autre évaluation, quelque peu "minorée", par l'INSEE, ce qui n'en efface pas pour autant la pente montante...

https://www.insee.fr/fr/statistiques/3281639?sommaire=3281778#consulter-sommaire

 

Comme on l'a vu au début de notre recherche, la différence de "pente" entre les pays s'est donc brutalement effacée en 2020, avec la "crise du covid", mais la différence de brutalité entre les mesures répressives lors de la première vague a donc également une explication en ce que, même si le pouvoir macronien avait réussi à le dissimuler tant bien que mal, le "terrain économique" de la France, fortement dégradé depuis des années, et particulièrement en 2019, était donc le "terrain idéal" pour l'expérimentation et la mise en œuvre de restructurations banco-centralistes parmi les plus poussées.

 

« L’endettement croit plus vite que la croissance

« L’endettement de la France, à tous les niveaux, État, établissements publics et privés, et ménages sont à des niveaux records.

La Banque de France dans son rapport semestriel rappelle que l’endettement actuel est le risque principal du système financier français au mois de juin 2019, au même niveau que celui pesant actuellement sur les marchés financiers.

Taux d’endettement record

Les taux d’endettement des entreprises et des ménages français continuent de croître à un rythme soutenu. La dynamique de l’endettement des entreprises augmente le risque de défaut et/ou les difficultés de refinancement en cas de choc macroéconomique. La croissance des crédits aux ménages appelle également à une vigilance particulière face aux signes d’assouplissement progressif des critères d’octroi. La capacité à mobiliser les ressources publiques pour amortir de futurs chocs économiques ou financiers devient également plus limitée avec l’accumulation des déficits depuis la crise.

L’endettement croit plus vite que la croissance

L’endettement (considéré comme le risque le plus important) croit plus rapidement que la croissance : le niveau actuel de l’endettement des acteurs privés ne suggère pas de risque financier généralisé à ce stade, mais sa hausse ininterrompue contribue à une fragilisation macroéconomique progressive et un affaiblissement de la résilience intrinsèque de l’économie française, alors que la capacité à mobiliser davantage de ressources publiques pour amortir de futurs chocs économiques et/ou financiers s’érode alors que la dette publique ramenée au PIB est à 98% en France, un niveau élevé, très supérieur au plafond de 60% établi dans le pacte de stabilité et de croissance européen. »

https://www.francetransactions.com/actus/news-finances/l-endettement-record-en-france-etat-entreprises-particuliers-le-risque-majeur.html

 

En Juin 2019, donc, la Banque de France évaluait donc encore la situation à l'aune des critères de l'UE "mitterandienne"... Alors que la France était donc d'ores et déjà la proie potentielle pour un retournement de politique financière du type "Quoi qu'il en coûte"... C'est l'occasion de rappeler que si la BDF est encore, formellement, une propriété "capitalistique" de l'Etat français, elle est surtout, statutairement et administrativement, une division locale avancée de la BCE... Et donc que son "indépendance" de gestion est essentiellement celle que la BCE a réussi à rendre pérenne, sur le terrain, pour son propre compte, aussi bien littéralement qu'au sens "figuré", qui est ici le sens politique réel et concret, celui du contrôle des marchés financiers, et, partant de là, de l'ensemble de la vie économique.

C'est bien en ce sens que la formule "Quoi qu'il en coûte!" du 12 Mars 2020 représente un nouveau pas en avant décisif dans cette prise de contrôle de plus en plus directe. C'est l'effacement des derniers vestiges d'autonomie des États-nations en tant que constituants de base de l'UE, structure d'équilibre instable entre eux. La "crise du covid" est l'occasion pour la BCE de reléguer aussi bien les autres superstructures "européennes" que les structures étatiques nationales résiduelles au rang de simples relais et exécutants des décisions de son gouvernorat. Gouvernorat de la BCE, qui, rappelons le au passage, n'est en rien l'émanation de la démocratie, sous aucune forme, même la plus dégradée qui soit. Le gouvernorat de la BCE, comme celui des autres Banques Centrales, est une émanation directe du système, par simple cooptation.

 

 

 

Avoir ne serait-ce qu'un minimum d'autonomie politique implique d'avoir d'abord un minimum d'autonomie économique. Il ne s'agit donc évidemment pas ici de parler d'autarcie, mais simplement d'avoir une capacité de production autonome de valeur économique qui fait d'un pays un partenaire crédible doté d'une parole politique de suffisamment de poids pour avoir une influence quelconque dans les négociations internationales, et plus généralement, dans le commerce international, à la base. Ce n'était donc déjà plus le cas de l'Etat macronien au tournant 2019-2020, et dès le premier tangage sérieux de la "crise du covid" il ne pouvait donc que plier à l'instant aux injonctions de la BCE, faisant opérer à la stratégie budgétaire française un virage à 180°, dès le 12 Mars, donc. D'où le pathétique "Quoi qu'il en coûte!" macronien...

 

A priori, le cas de l'Allemagne est le cas diamétralement opposé, et il l'est bien réellement, en termes de production autonome de valeur économique. Et cela ne tient en rien à de supposées ambitions d'un "retour de flamme" de l'impérialisme allemand, hypothétiquement impulsé par Mme. Merkel, selon nos sociaux-chauvins français, incapables de la moindre "analyse" autre que de répéter, sous une forme ou sous une autre, leur éternel bréviaire thorezien de Kollaboration de classe!

Pour autant, il y a bien une fraction importante du capital productif allemand qui a tenté d'organiser une sorte de résistance politique et juridique face au banco-centralisme de la BCE, mais c'était aussi précisément une action politique opposée au clan Merkel, tout à fait partisan, et finalement également quand à elle, de la capitulation la plus complète face à la BCE.

Ce qui n'était encore pas forcément tout à fait évident pour tout le monde avec l'arrêt pris par la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe contre la BCE le 5 Mai 2020, en pleine "crise du covid". Il est clair que l'arrêt de la Cour Constitutionnelle allemande remettait profondément en cause la politique monétaire de la BCE, en lui enjoignant de devoir se justifier sous trois mois... Il est également clair que cet arrêt tombait on ne peut plus mal, pour la BCE, au moment même ou elle renouvelait, sous prétexte de "pandémie", et à très grande échelle, le type de politique monétaire dite "non conventionnelle", mais devenue la norme depuis 2008 aux USA, et donc déjà bien établie, en Europe, depuis 2015, notamment, avec le Quantitative Easing version BCE...

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/04/5-mai-2020-retour-sur-une-tentative-avortee-de-contre-coup-detat-juridique-de-la-cour-constitutionnelle-de-karlsruhe-contre-la-bce/

 

En réalité c'est précisément à propos de ces QE, et de la partie imputée à charge de la Bundesbank (BC allemande...) par la BCE, qu'avaient réellement commencé les procédures politiquement significatives, et depuis 2015, donc, en, fait, avec déjà une première altercation juridique, en 2018, devant la Cour de Justice de l'UE. C'est donc bien sur cette "fraction allemande" des QE initiés en 2015 que porte l'arrêt du 5 Mai 2020 de la Cour Constitutionnelle allemande, siégeant à Karlsruhe.

Néanmoins, le principe en étant le même que celui de la politique monétaire entreprise par la BCE depuis Mars 2020 sur fond de "pandémie", l'enjeu des suites éventuelles de cet arrêt prenait une importance particulière, et même potentiellement décisive, en regard du rapport de force entre le capital productif allemand et l'ingénierie monétaire et financière de la BCE, sur le point de consacrer définitivement son pouvoir économique et politique, en substitution, aussi radicale que discrète, de tous les autres, y compris financiers, dans la zone euro, et en harmonie avec celui, parallèle et similaire, de la FED, pour la zone dollar...

Dès le 5 Mai et pour quelque jours encore, le chœur des souverainistes de tous poils, de l'"extrême-droite" à la supposée "extrême-gauche" sociale-chauvine thorezienne, a donc battu la chamade en proclamant la fin prochaine de la zone euro, même si ce chœur s'est vu quelque peu "étouffé" par l'ambiance "pandémique" générale et surtout celui des concerts de louanges au personnel soignant en ordre de bataille permanente...

Mais dès le 7 Mai déjà, par un simple propos au cours d'une "table ronde" Bloomberg, Christine Lagarde "recadrait" brutalement les juges de Karlsruhe en se référant au droit imposé par la la Cour de Justice de l'UE, dont elle s'arrogeait ainsi la primauté, en tant que directrice de la BCE...

"Cour de Justice" de l'UE qui s’exécute, dès le lendemain...

https://www.lefigaro.fr/flash-eco/la-cour-de-justice-de-l-ue-se-dit-seule-competente-sur-l-action-de-la-bce-20200508

https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/bce-christine-lagarde-replique-aux-juges-allemands-et-reaffirme-son-independance-1201418

« Au cours d'une table-ronde organisée par l'agence Bloomberg, la présidente de la BCE a voulu signifier qu'elle a l'intention de maintenir les rachats massifs de dettes des Etats et des entreprises en zone euro. A coups de centaines de milliards d'euros, l'instance veut ainsi donner de l'air à une économie entrée dans une récession d'ampleur historique du fait de l'impact de la pandémie de Covid-19.

Pour Lagarde, la BCE n'a pas de comptes à rendre

Christine Lagarde a également répondu à la Cour constitutionnelle allemande en signifiant que, sur le fond, la BCE n'avait pas de comptes à rendre à une juridiction nationale de ce type. La banque centrale est « une institution européenne, responsable devant le Parlement européen et sous la juridiction de la Cour de justice de l'UE », a-t-elle lancé en forme de mise au point. »

Mais faire réellement revenir l'affaire devant la CJUE eut donc déjà été reconnaître que le droit constitutionnel allemand avait son mot à dire, et il n'en n'était nullement question, du point de vue de la BCE.

La tendance largement majoritaire de la bourgeoisie et de la classe politique allemande étant de toute façon depuis longtemps orientée vers la capitulation, Merkel en tête, il suffisait donc à la BCE d'attendre le vote du Bundestag, le parlement allemand, qui, à peine deux mois plus tard, le 2 Juillet, enterrait donc la hache de guerre constitutionnelle de Karlsruhe!

Alors que le vote était donc acquis d'avance, le très officiel média « Comprendre l'Europe - Le site de référence sur les questions européennes »en faisait déjà la "revue de presse", rappelant néanmoins avoir senti passer le vent du boulet, même si loin de son but...

 

« Arrêt de Karlsruhe : les députés allemands soutiennent la Banque centrale européenne

« Les députés allemands s'apprêtent à soutenir, ce jeudi 2 juillet en fin d'après-midi, la politique de la Banque centrale européenne lors de la crise de la zone euro. Plus exactement, le Bundestag doit se prononcer sur une motion approuvant le plan de rachat massif d'obligations lancé par l'institution monétaire en 2015. Un programme très interventionniste, réitéré en 2020 pour faire face à l'impact économique de la pandémie de Covid-19.

Le vote des députés fait suite à une décision controversée de la Cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe. Dans un arrêt rendu le 5 mai dernier, celle-ci a sommé la BCE de prouver sous un délai de trois mois que sa réponse à la crise économique était proportionnée. Faute de quoi elle demandait au gouvernement et au Parlement allemands d'en retirer la Banque centrale allemande, principal acteur de ces programmes.

"Un scénario catastrophe pour la zone euro car sans l'appui de sa principale économie ces interventions seraient privées de leur efficacité", conclut Ouest-France. Dans le même arrêt, la Cour constitutionnelle avait également "obligé le Bundestag à assumer (...) sa responsabilité en matière d'intégration [européenne]" en 'observant en permanence' les activités de politique monétaire de la BCE", rappelle le quotidien allemand die Welt.

Sursis temporaire

Le sursis dont bénéficie la BCE pourrait ainsi "n'être que temporaire", les opposants au programme de l'institution monétaire ayant averti "qu'ils pourraient intenter une nouvelle action en justice" [France24]. Plusieurs membres de l'opposition, dont Uwe Kamann, ancien député de l'AfD aujourd'hui indépendant, a ainsi annoncé son intention de "faire appel devant la Cour constitutionnelle fédérale", indique die Welt.

L'ancien chef de parti de la CSU, et l'un des requérants dans le jugement de la Cour constitutionnelle, Peter Gauweiler, a lui aussi averti qu'il pourrait lancer une nouvelle action en justice, si les documents fournis par la BCE ne le satisfont pas. Dans ce cas, il demanderait à ce que le jugement initial soit exécuté, ce qui interdirait à la Bundesbank de continuer à y participer, a-t-il prévenu dans le Süddeutche Zeitung [France24]. »

https://www.touteleurope.eu/revue-de-presse/revue-de-presse-arret-de-karlsruhe-les-deputes-allemands-soutiennent-la-banque-centrale-europeen.html

Voir également:

https://www.agefi.fr/regulation/actualites/quotidien/20200703/l-allemagne-eteint-contentieux-bce-justice-301999

 

Inauguré en Novembre 2019, au moment même où, sans que la population ne puisse en prendre conscience, le monde était déjà en train de sombrer dans la crise, le "mandat présidentiel" de Christine Lagarde était donc bien parti, en réalité, pour être celui de la consécration du pouvoir absolu de la BCE, via le cycle de la dette, sur l'ensemble de la zone euro...

Christine Lagarde

@Lagarde

I was pleased to invite my new Governing Council colleagues to join me at an off-site retreat yesterday. We discussed in an open and informal setting the running of the Governing Council.

___https://twitter.com/lagarde/status/1194990928613781505

 

 

 

 

 

Bien entendu, dans l'établissement de ce nouvel ordre mondial, dont la BCE est le "cerveau" pour la zone européenne dite "zone euro", non seulement demeurent de nombreuses "ambigüités", mais elles sont nécessairement et volontairement cultivées.

Par une double parole constante, tout d'abord, comme on l'a déjà vu, et à plusieurs niveaux, en fonction des impératifs de "restructuration" de l'économie mondiale, et donc en fonction de la progression du processus, d'abord. Il est bien évident que la plupart des capitalistes, et de toutes "tailles" en matière de capital et d'emprise économique, sont devenus accros, par nécessité incontournable, aux divers déversements de liquidités de la BCE, que ce soit directement à la source, comme pour les banques d'affaires, ou plus indirectement, à travers le "filtre" des crédits "spéciaux" qui leurs sont accordés. Pourtant, une bonne partie d'entre eux n'entend pas se satisfaire éternellement de cette situation et s'imaginent "revoler" (!) un jour de leur propres ailes de rapaces... De cela, les banco-centralistes tiennent habilement compte, pour ne pas se trouver à nouveau confrontés à des initiatives du type "Cour de Karlsruhe", qui avait, pour un temps, mobilisé d'assez larges et variés secteurs de l'opinion, en Allemagne, y compris avec l'appui de quelques "ténors" de la fraction politique "classique", si l'on peut dire, de la bourgeoisie allemande.

En France la double parole est illustrée, aujourd'hui même, 21 Janvier, par Moscovici, d'une part, qui nous annonce donc un endettement public supérieur à 100% pour les dix ans à venir, et voire plus au cas où..., et d'autre part par Olivier Dussopt, chargé de faire de la langue de bois "rassuriste" auprès des biznessmen de seconde catégorie, du genre qui "y croit" encore... Peu convaincant, en fait, comme en atteste sa figure déconfite, à l’issue de son interview par le très libéral mais très talentueux journaliste de Boursorama...

 

____https://youtu.be/Lgacyl8nhsM

Un grand moment d'humour involontaire... Moins drôle pour ses victimes!

 

Ce que montre l'exemple pathétique d'Olivier Dussopt, possiblement sincère dans son rôle de clown pitoyable, c'est l'aspect inévitablement et profondément  manipulatoire du processus de mutation banco-centraliste, dit couramment "Great Reset" en langage médiatique "classique".

Même si le processus banco-centraliste a déjà connu deux véritables "bonds qualitatifs" décisifs pour son établissement comme nouveau système de domination de classe, avec la crise de 2008 et celle de 2020, c'est néanmoins un processus qui se conçoit, du point de vue de ses promoteurs, comme une "transition" qui nécessite plusieurs décennies de restructurations infrastructurelles et superstructurelles et de mise en œuvre sur le terrain. De sorte que laisser entrevoir la possibilité d'un "retour à la normale", c'est à dire au capitalisme "classique" et donc hypothétiquement encore capable de "développement économique", de "gains de productivité", etc..., c'est pour les banco-centralistes une nécessité tactique absolue, afin de pouvoir continuer à manipuler, et le plus souvent, en les divisant et en les opposant les unes aux autres, les forces sociales anciennes encore survivantes.

Parmi ces forces sociales se trouve désormais l'ensemble de la "gauche" politique et syndicale, et y compris la presque totalité de la supposée "extrême-gauche anticapitaliste" qui contribue donc, de par sa fonction même, et donc, évidemment, par ses propos constants, à accréditer ce mythe du "retour à la normale", même si c'est, prétendument, pour "combattre le capitalisme"!!!

Il est donc particulièrement caractéristique, au cours des récents débats, que même les éléments apparemment les plus "avancés" en termes de conscience politique, et de plus, souvent dotés d'une réelle culture politique appuyée sur un long passé militant, en viennent donc à chercher tous les arguments possibles et imaginables pour accréditer la thèse d'un prochain "rebond" du capitalisme "classique", même si c'est donc celui qui doit leur permettre d'en venir enfin à bout... Ou, plus comique encore comme "prospective", qui devra "s'effondrer" tout seul pour laisser "spontanément" la place au communisme...

Parmi les pirouettes "théoriques" tentées au cours des récents débats, celles du camarade Gérard Bad sont particulièrement remarquables du fait des longs débats que nous avons eu avec lui et qui font donc qu'il ne peut réellement ignorer les bases sociales et économiques du banco-centralisme. Les contorsions de sa démarche pour les contourner sont donc particulièrement caractéristiques du déni que cultive la "gauche" pour survivre et tenter de conserver sa fonction politicienne dans le système de domination de classe en pleine mutation.

Une étude de sa dernière publication peut donc permettre d'en analyser les méandres et, tant qu'à faire, avancer encore dans l'analyse des processus banco-centralistes, ce qu'a déjà permis, du reste, l'avancée du débat avec ce camarade, "à l'insu de son plein gré" selon la célèbre formule du coureur cycliste...

 

« Le capital fictif se développe vers l'impasse de la dette perpétuelle »

 

G.BAD-Le capital fictif se développe vers l'impasse de la dette perpétuelle-PDF

 

 

Le titre, par lui-même, peu clair, semble contenir sa propre contradiction: une dette perpétuelle qui permet un développement du capital fictif ne pouvant être, par définition, une impasse, qui impliquerait, quant à elle, un point d'arrêt du processus!

On passera, également sur nombre de formules plus qu'approximatives qu'utilise ce camarade pour tenter de faire "coller" entre eux les fragments contradictoires de son propos, et on en viendra directement au fond, ou du moins, ce qui semble être l'objectif essentiel de son propos. Il commence donc par nous exposer un résumé succinct de la "Théorie Monétaire Moderne", supposément dans la version de Stéphanie Kelton, telle qu'elle est effectivement promue par la "gauche" US... On n'épiloguera pas, ici, sur l'historique complexe de cette "théorie", mais le fait est qu'elle a certainement été une des sources d'inspiration idéologique du banco-centralisme, mais pas la seule, ni même, la principale. On reviendra, plus loin, sur ce point... Le premier point en discussion "sérieuse" dans son propos étant le fait de savoir si la dette mondiale est "remboursable" ou non... Il ne nie pas, évidemment, l'importance quantitative de la dette, et nous gratifie même d'un encart spécial à ce sujet...

 

 

 

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Il nous parle néanmoins d'une sorte de touchante harmonie entre les propos du chantre attitré du banco-centralisme qu'est Patrick Artus (« Oui, la dette explose mais elle n'aura pas à être remboursée ! »)

 

et cette désopilante « PROPOSITION DE RÉSOLUTION déclarant la nécessité du rachat de la dette publique par la Banquecentrale européenne et de sa transformation en dette perpétuelle, présentée par Mesdames et Messieurs Jean Luc MÉLENCHON, Clémentine AUTAIN, Ugo BERNALICIS, Éric COQUEREL, Alexis CORBIÈRE, Caroline FIAT, Bastien LACHAUD, Michel LARIVE, Danièle OBONO, Mathilde PANOT, Loïc PRUD’HOMME, Adrien QUATENNENS, Jean Hugues RATENON, Muriel RESSIGUIER, Sabine RUBIN, François RUFFIN, Bénédicte TAURINE, député.e.s. »

...qui consiste donc, ni plus ni moins, à proposer de faire ...ce qui se fait déjà!

Mais le camarade Gérard Bad, gravement perturbé dans ses croyances gauchistes spontanéistes par le fait que la dette puisse ne pas être remboursée, tente donc quelques arguments à ce propos... Le premier, et supposément décisif, il le trouve chez Agnès Bénassy-Quéré, chef économiste de la Direction Générale du Trésor:

« Mais au fait, faudra-t-il rembourser la dette ? La réponse juridique et financière est oui : une dette est un contrat qui doit être honoré. L’Etat ayant la capacité de lever l’impôt, les marchés financiers lui font en général confiance pour honorer ses engagements.En retour, l’État s’appuie sur les marchés pour rembourser ses anciennes dettes en émettant de nouvelles dettes.»

Autrement dit, et on ne peut plus clairement, rembourser la dette par une autre dette, ce qui s'appelle précisément, selon MM. Artus et Mélenchon: "la dette perpétuelle"!!!

On ne sait donc trop si le camarade Gérard Bad a réellement lu la citation, au demeurant plus longue, dans son texte, ou bien s'il l'a voulu ainsi pour tenter de "noyer le poisson", toujours est-il que l'argument, pour le moins, se retourne carrément et d'entrée de jeu, contre son propos!

Ensuite, arguant que l'Etat reste formellement "propriétaire" de la Banque de France, et ignorant, au passage, qu'elle est, statutairement, une division "locale" de la BCE au titre de l'Eurosystème, tente d'interpréter les jeux d'écritures entre les trois, BCE, BdF, Etat, concernant les intérêts de la dette, comme un moyen de "rembourser" l'Etat par un hypothétique "enrichissement sans cause" de sa manière... En réalité, aveuglé par son illusionnisme gauchiste, il n'a tout simplement pas pris la peine de faire le compte:

 

___Le montant global de la dette publique,

c'est 2 798 Milliards d'€, à l'horizon actuel de 2021!

>>> 2 798 000 000 €

 

Ce qu'elle va coûter à l'Etat en 2021:

___Engagements financiers de l’Etat

>>> Charge de la dette et trésorerie de l’Etat (crédits évaluatifs)[JO page 171]

>> 36 073 000 000 €

 

Ce qu'elle va lui "rapporter" en termes de dividendes "récupérés"

___2. Recettes non fiscales >>> 21. Dividendes et recettes assimilées[JO page 159 ]

>> 4 788 421 455 €

 

Soit un reste à payer, seulement en intérêts, de:

>> 31 284 578 545 €

 

Sans même parler, donc, du principal,

et encore moins, d'"enrichissement sans cause"!!!

 

...Et donc, dommage, pour le camarade Bad, qui non seulement rame pour sauver le capitalisme "classique" contre l'évidence de la dette, mais voulait, en prime "enrichir l'Etat à l'insu de son plein gré"!!!

Enfin, l'argument idéal pour faire pleurer dans les chaumières gauchisantes, le réellement triste sort de la Sécurité Sociale, inévitablement gravement impactée par l'aspect sanitaire néanmoins bien réel de la crise du covid, surtout de la façon dont elle est actuellement "traitée"...! Le célèbre "trou de la sécu" qui semblait effectivement sur le point d'être "rebouché", n'eusse été ce nouveau problème, se voit donc retrouver une bien sinistre profondeur. Après diverses "évaluations", voici donc la dernière version "officielle", celle qui rentre actuellement dans le projet de de loi de finance de la sécu pour 2021:

"La crise sanitaire se poursuit, et entraîne avec elle l'aggravation du déficit de la Sécurité sociale. Pour l’année 2021, ce dernier est réévalué à 37,5 milliards d’euros, soit « 7,8 milliards de plus par rapport aux dernières prévisions », a annoncé Olivier Dussopt en début de semaine lors de l’ouverture à l’Assemblée nationale de la seconde lecture du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2021.

"...Pour mémoire, le déficit de la Sécurité sociale prévu pour l’année 2020 affiche 49 milliards d’euros, un niveau record. Il ne devrait pas être réévalué.

https://www.previssima.fr/actualite/le-deficit-de-la-securite-sociale-pour-2021-devrait-atteindre-357-milliards-deuros.html

"Pour mémoire", c'est donc vite dit, vu que ce chiffre est lui aussi une "réévaluation" du même Dussopt, il n'y a pas si longtemps...

« Nous avons déposé avec Olivier Véran (le ministre de la Santé, ndlr) un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) revoyant le déficit de la Sécu pour 2020 à -49 millions d'euros pour tirer les conséquences de l'impact de la seconde vague de Covid-19 », a tweeté le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt.

https://www.leparisien.fr/economie/covid-19-le-trou-de-la-secu-devrait-atteindre-49-milliards-d-euros-en-2020-09-11-2020-8407425.php

 

Ce même Dussopt, donc, très officiellement chargé de proclamer, ces jours derniers la "fin du Quoi qu'il en coûte"!!! Ce qui fait donc un déficit supplémentaire de 49 + 37,5 = 86,5 Milliards sur les comptes publics. Un déficit que le camarade Gérard Bad voudrait donc, là aussi, dans sa "logique" gauchisante très personnelle, transformer en Poule aux Oeufs d'Or pour "rembourser la dette"!!! Il n'hésite pas à nous parler de "137 milliards de dette tombant du ciel mis sur le dos de la sécu" , renvoyant le lecteur à son précédent article sur le sujet, où il ne sont que 136, du reste, mais bon... Ne chipotons pas et voyons la suite. Dans cet autre article il nous parle donc...

d'« Un débat express pour des enjeux colossaux à commencer par l'ajout de 136 milliards d'euros de dettes au «trou de la Sécu», que les Français rembourseront ainsi jusqu'en 2033, soit neuf années de plus que prévu.

Le tour est joué une nouvelle fois, la sécu qui était enfin arrivée à combler son trou justifiant l' abandon de la CRDS et la fermeture de la CADES se retrouve avec une dette colossale de 136 milliards. Cette dette englobe les déficits passés (31 milliards), mais aussi ceux attendus pour l'année en cours (52 milliards) et les trois suivantes (40 milliards), ainsi qu'un tiers du passif des hôpitaux (13 milliards). 13 milliards d’euros pour la reprise d'un tiers de la dette des hôpitaux, annoncée fin 2019 dans le cadre du plan d'urgence pour l'hôpital . Mais encore 92 milliards d'euros au titre des déficits sociaux prévisionnels 2020-2023 liés à la crise actuelle et des futurs investissements dans les établissements publics de santé qui ont été décidées dans le cadre du Ségur de la santé. »

http://spartacus1918.canalblog.com/archives/2020/10/23/38605751.html

 

...Ce qui ferait donc un total de 228 Milliards d'€, et non pas 136 (ou 137!)... Histoire d'impressionner le lecteur il a donc simplement rajouté le total des déficits estimés à l'époque, 92 Milliards, déjà cités séparément, en fait, (52+40!) dans les articles sources, qu'il a du "lire" avec des lunettes "gauchissantes"...! De plus, comme on vient de le voir avec le "réajustement" Dussopt-Véran, avec 37,5 Milliards pour le seul déficit 2021, les 40 initialement prévus pour les trois années 21-22-23 seront plus que probablement largement dépassés, sauf "miracle" (...ou "recette miracle", façon G. Bad?).

Et donc, selon ce camarade la Poule aux œufs d'Or fait néanmoins 136 Milliards: "les 136 milliards de nouvelles dettes seront gérés par la CADES pour devenir un produit financier des plus rentable financé par la ponction de la CRDS"

Une phrase qui mets donc sur un même plan les ressources propres de la CADES, qui sont non seulement la CRDS, mais aussi une fraction de la CSG, et qui sont donc déjà un moyen de remboursement existant, et donc évidemment à déduire, in fine du montant total de la dette à financer par l'emprunt, et non pas à y ajouter. (Mais passer de l'addition, déjà compliquée pour lui, à la soustraction, on comprend que ce soit problématique pour ce camarade!) ( NDLR: ...en cas de gouvernement révolutionnaire, on ne reprendra évidemment pas Dussopt, mais la nomination du camarade Gérard Bad au poste de ministre des comptes publics est à éviter absolument!!!)

Pour le reste, donc, il s'agit effectivement d'une dette publique mise à l'encan des marchés, mais ni plus ni moins qu'une autre, et même, de par le fait, potentiellement "banco-centralisable"... Ce qui est même précisé sur la brochure citée en lien par le camarade, page 10 (...mais qu'il n'a sans doute pas lu non plus...):

« Les obligations émises par la CADES sont éligibles au programmes PSPP et PEPP de la BCE »

Ce qui se traduit déjà, en pratique, et pour une première "tranche" de 5 Milliards de dollars sur le marché US, par...

« Les banques centrales et institutions officielles ont souscrit 45% de l’emprunt,les banques 33%,les investisseurs institutionnels19% et d’autres investisseurs 3% »

https://www.cades.fr/pdf/communiques/fr/2021/CP_12janv2021_VF.pdf

Bien évidemment, il ne s'agit pas ici de la BCE, mais nul doute qu'en cas de "souci" avec cette émission, un "rachat" BCE soit donc toujours possible...

Bref, de la "puissante" analyse et démonstration du camarade concernant le "remboursement de la dette" il ne reste rien de concret, rien de crédible...

Pour autant, ses efforts  ne se sont pas limités au seul objectif du "remboursement de la dette"... Il tente, en cours de route, entre deux de ses tentatives sur le sujet de la dette, une sortie "théorique" sensée plus ou moins résumer le principe de développement économique du capital fictif.

Dans un premier temps il semble avancer le principe, à priori valable, selon lequel l'élévation de la composition organique du capital tend à transférer une part accrue du capital fixe vers le capital fictif, et donc à réduire relativement la quantité de plus-value réellement produite.

...Mais dans la même phrase il pose le principe que l'innovation technologique, selon lui, "vise l'extraction de plus-value relative", et à la suite, que cela résulterait d’une augmentation de la productivité…

Alors que le terme de « productivité », dans la conception bourgeoise de l’économie, ne se conçoit pas en termes de « plus-value relative », mais de rentabilité du capital, c'est-à-dire de productivité du capital, du travail, et/ou de l’ensemble des deux, dans le rapport entre investissement et chiffre d’affaire. Et en fin de compte, en termes de « compétitivité », c’est à dire de concurrence sur les marchés.

La « productivité » vue par le capitaliste n’a donc qu’un rapport très indirect avec la composition organique du capital et ne dit rien, à priori, sur la nature du capital accumulé, et donc il est faux de dire que le capital « vise l’extraction de plus-value relative », alors qu’il vise simplement l’extorsion de profit, de la composition et de la nature duquel il se moque complètement, selon la simple formule A-A’ !

 

Ensuite, il n’hésite pas à inclure la « robotique » dans la machinerie supposée permettre cette « augmentation de la productivité » qui « produit de la plus-value relative », alors qu’à l’évidence, et comme il le rappelle lui-même dans la phrase suivante : « la plus-value provient de l'exploitation du travail humain » !

Et alors encore, que, par définition, la productivité de la machinerie, robotique ou non, du reste, n’est que celle de la valeur d’usage du capital fixe et ne fait que la reproduire dans la valeur d’usage de la production, sans y apporter la moindre valeur ajoutée. C’est la valeur arbitrairement « ajoutée » par le capitaliste, comme marge bénéficiaire de sa production robotisée, qui est, par contre, et directement, une forme de capital fictif. Ce n’est que dans la mesure où l’investissement en capital fixe provient lui-même déjà du capital fictif, ce qui est souvent le cas, que l’on peut alors parler de cycle commun du capital fictif et du capital fixe. Dans le cas d’une machinerie robotisée, il ne produit donc évidemment aucune plus-value, ni absolue, ni relative !

Dans le stade « intermédiaire », où l’automatisation est déjà poussée mais sans avoir entièrement exclu le travail productif humain, il est bien clair, comme nous l’explique Marx, que l’augmentation de la plus-value relative, liée à l’augmentation de la productivité, tend en fait à dévaloriser le travail, et par là même, à réduire les possibilités de réalisation de la plus-value, par la réduction de circulation du capital variable. L’intérêt du capitaliste n’est donc pas dans cette dévalorisation, enfin de compte, comme l’ont montré les phases d’expansion du capitalisme, genre « trente glorieuses ». Autant que la compétitivité le permet, le capital cherche aussi à freiner cette dévalorisation par le cycle production-consommation, comme cycle de survie augmentée.

Enfin la « dévalorisation du capital », sans plus de précision du sens, n’en a précisément aucun...! Le cycle de productivité du capital fixe, même lorsqu’il ne produit pas de plus-value, conserve la valeur d’usage du capital fixe, pour autant qu’elle se reproduise dans la valeur d’usage de la production, c’est à dire pour autant que celle-ci conserve, également, une valeur d’usage sociale. Elle conserve ainsi, également, son pouvoir de domination sociale, et c’est bien pourquoi les Banques Centrales n’hésitent pas à financer largement le « chômage partiel », lors de la crise du covid, et notamment du confinement.

Comme nous l’explique très bien Patrick Artus, c’est une des formes de « monnaie hélicoptère » déjà en fonction, et qui sont nécessairement amenées à se développer, à mesure que le processus banco-centraliste se substitue au capitalisme « classique » et tend vers le monopole absolu de toutes valeurs d’usage, qui est sa forme aboutie, à terme.

 

« Par augmentation de la force productive du travail, nous entendrons ici, de manière générale, une modification dans le procès de travail qui fait que le temps de travail requis socialement pour la production d'une marchandise est raccourci, et donc qu'un plus petit quantum de travail acquiert la force de produire un plus grand quantum de valeur d'usage. » (Marx, Capital, I, 10)

 

La valeur de la production n’est pas seulement la valeur du travail vivant directement objectivé en elle, mais la valeur globale du travail objectivé par l’ensemble du processus productif. Cela inclus donc la valeur d’usage du capital fixe et la valeur d’usage des matières premières, même si elles sont déjà des formes de la valeur-travail déjà objectivées au cours des étapes antérieures du processus. Avec l’augmentation de la productivité, sous toutes ses formes, c’est toujours une part plus grande de la valeur d’usage du capital fixe qui s’incarne dans la valeur d’échange finale de la production.

 

De sorte que même si la masse du capital mis en mouvement augmente, la part du capital circulant en tant que capital variable productif décroit, et relativement et absolument, et avec elle, la possibilité de réalisation de la plus-value.

 

De sorte, également et surtout, que même si le prix des marchandises est abaissé du fait de la concurrence, il ne peut, en aucun cas, descendre en dessous de la valeur d’usage du capital fixe et des matières premières. Tandis que la quantité de travail vivant objectivée dans la valeur de la production ne fait que continuer à décroitre avec l’augmentation de la productivité.

 

De sorte que pour réaliser une quantité équivalente ou supérieure de plus-value le capital doit produire et vendre une quantité toujours plus importante de marchandise, et donc créer un nombre de besoins sociaux de plus en plus important et essayer de les rendre aussi réellement que possible indispensables à la survie sociale, ce que l’on peut qualifier, avec Guy Debord, de survie augmentée, même si avec quelques nuances dans la définition du terme. Une telle survie augmentée implique une masse monétaire en circulation toujours plus importante et correspondant toujours plus à la valeur d’usage du capital fixe et de moins en moins à la valeur d’échange du travail vivant productif.

 

Il y a donc une limite de rentabilité en dessous de laquelle le capital doit financer à la fois la production et la consommation et cesse donc de fonctionner comme capital, en réalité, et même, à l’évidence, pour rentrer dans un cycle d’endettement global qui est, typiquement, celui du banco-centralisme, et dans lequel nous sommes donc rentrés depuis 2008 au moins, déjà !

 

Avant d’en arriver au point de subventionner ouvertement et massivement la consommation, il tente néanmoins nécessairement de marchandiser une partie des activités de service, pour en extraire une plus-value absolue, ainsi que relative, nécessairement limitée et vite confrontée au même syndrome lié à l’automatisation et à la robotisation. Un cycle de service entièrement automatisé et robotisé est un cycle économique qui se déroule entièrement dans le cycle de production et de reproduction de la valeur d’usage du capital fixe. En tant que circuit de consommation, il absorbe donc une partie de la valeur-travail encore produite dans les autres secteurs. Il contribue donc à réduire la circulation du capital variable nécessaire à la réalisation de la plus-value et précipite la domination du cycle du capital fixe sur l’ensemble de la circulation du capital.

 

Mais en réalité il en va de même dans l’industrie, à partir du moment où une partie de la production est issue de secteurs de production et/ou de lignes entièrement automatisées et robotisées, et bien évidemment, d’usines complètement automatisées et robotisées. Ce qui produit donc le même effet en termes de réduction de la circulation du capital variable productif et de réduction de réalisation de la plus-value, et même à une bien plus grande échelle, bien que cela soit moins évident et moins apparent.

 

Avec la période d’expansion de l’impérialisme, une quantité suffisante de valeur provenant des colonies et néo-colonies a pu être transférée dans les métropoles impérialistes elles-mêmes pour alimenter le processus de la survie augmentée.

 

Avec l’internationalisation extensive des processus de production, dans la phase actuelle de mondialisation, un premier frein à ce processus est déjà apparu par le différentiel de coût de la main d’œuvre et de la composition organique plus faible du capital dans les économies « émergentes » qui ont permis provisoirement de retrouver des marges de plus-value.

 

Toutefois, par l’effet même de ces échanges internationaux, l’évolution de ces économies émergentes se fait plus rapidement qu’elle ne s’est faite dans les anciennes métropoles impérialistes et cela ne fait donc qu’un frein très provisoire au processus mondial de banco-centralisation.

 

Avec les processus d’automatisation et de robotisation il se crée donc différents flux parallèles de circulation du capital, qui sont des flux dotés chacun de caractéristiques propres, mais qui sont évidemment en interaction dialectique entre eux. La présente étude montre donc essentiellement comment le cycle du capital fixe a inexorablement tendance à s’autonomiser, par rapport au cycle classique capital variable + capital fixe, même s’il reste encore provisoirement en interaction dialectique avec lui, et donc à produire la dette systémique comme base économique et sociale du banco-centralisme, ce qui explique son émergence et sa domination nouvelle, irréversible, sauf Révolution !

 

Bien évidemment, ces flux ne sont pas comptabilisés séparément, du point de vue de l’économie bourgeoise. Ces flux se distinguent néanmoins, du point de vue de l’analyse de la valeur produite, par leur caractéristiques en termes de rapports entre valeur d’usage et valeur d’échange, et évidemment par leur relation avec la production de valeur-travail, par le mode d’objectivation du travail, direct ou non, et même par leur origine en temps que travail objectif et/ou travail subjectif. Et d’une manière générale et particulière par les relations dialectiques entre tous ces différents aspects, formes et modes de la valeur.

 

Comprendre tous ces aspects dans leurs manifestations concrètes est une nécessité pour comprendre le monde de notre temps, qui est bien différent de celui de l’époque de Marx. Pour bien comprendre la performance intellectuelle de Marx, avec ses qualités et ses défauts, il est nécessaire de bien réaliser le cadre dans lequel elle s’est effectuée. A l’époque des Grundrisse, et même à l’époque du Capital, premier Livre, la vapeur était encore la force motrice de l’ensemble de l’industrie, et l’électricité ne connaissait encore pratiquement, sauf pour le télégraphe, que des applications expérimentales. Ses applications courantes, tant pour l’éclairage que pour l’industrie, lui sont quasiment toutes postérieures. De même pour l’utilisation de moteurs thermiques à explosion et des moyens de transport qui en ont dérivé par la suite. Malgré ces conditions rudimentaires de l’industrie de l’époque de Marx, c’est de leur observation que sont nées les Grundrisse qui servent de base, aujourd’hui, aux économistes anglo-saxons pour comprendre l’impact de l’automatisation et de la robotisation sur l’évolution de l’industrie, et, d’une manière générale, sur l’ensemble de l’économie. Il est malheureusement certain que ces réflexions ont aussi inspiré les promoteurs actuels du banco-centralisme, dans le sens d’anticiper sur les restructurations qui leur permettent donc de continuer à contrôler l’appareil productif mondial à travers le cycle de la dette.

 

Il est donc particulièrement regrettable que ceux qui prétendent encore se réclamer de Marx ne soient pas capable de s’en emparer pour comprendre le monde actuel d’un point de vue prolétarien et concevoir une stratégie de lutte adaptée à la réalité de notre époque, au lieu de radoter des interprétations atrophiées et caricaturales, déjà obsolètes à la fin du siècle dernier.

 

Luniterre

 

 

 

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NOTES:

( 1  "le nombre de nouveaux pauvres dans le monde en 2020 sous l'effet de la pandémie est estimé entre 119 et 124 millions. En 2021, ce nombre devrait s'établir entre 143 et 163 millions. "      

https://blogs.worldbank.org/fr/opendata/actualisation-des-estimations-impact-pandemie-covid-19-sur-pauvrete

http://www.economiematin.fr/news-augmentation-seuil-pauvrete-extreme-banque-mondiale-survie-revenus-pauvres

https://blogs.worldbank.org/fr/voices/malgre-le-relevement-du-seuil-international-de-pauvrete190-dollar-par-jour-la-situation-de-la-pauvrete

NDLR >>> comme le souligne cette étude, en 2015, au moment du "relèvement" officiel du seuil de pauvreté absolue, de 1,25 dollar à 1,90 dollar par jour, le fait que le nombre de pauvres, à l'époque, semble être resté relativement "stable", cela n'indique pas une "amélioration" mais simplement la perte de pouvoir d'achat du dollar!  ) 

( 2  https://www.francetransactions.com/le-saviez-vous/combien-de-pauvres-en-france.html

https://www.moneyvox.fr/actu/80985/1063euros-par-mois-c-est-le-seuil-de-pauvrete-en-france )

NDLR >>> EXEMPLE >>> L'auteur de ces lignes survit avec une retraite de 800€/mois...  )

( 3  https://www.planetoscope.com/mortalite/32-.html  )

( 4  https://www.lefigaro.fr/flash-actu/covid-19-plus-de-2-5-millions-de-morts-dans-le-monde-20210225 )

( 5   https://www.mediterranee-infection.com/lesperance-de-vie-en-2020-dernieres-evolutions/ 

https://www.mediterranee-infection.com/2020-aucune-perte-desperance-de-vie-pour-la-region-sud/  )

 ( 6    CONCERNANT LA FERMETURE DU BLOG TML:

https://storage.canalblog.com/93/01/1716556/129245160.pdf  )

( 7  https://www.fimarkets.com/pages/repo.php   )

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NDLR  au 06/05/2025 >>> Le blog TML est maintenant de nouveau accessible avec toutes ses archives conservées depuis 2013, à la suite desquelles il republie désormais les articles de Ciel de France.

 

 

 

 

Complémentaire sur le nouveau pouvoir des Banques Centrales :

 

« Great Reset »: le banco-centralisme, « complot » et / ou nouveau système? (…Nouvelle Édition! …+ Débat)

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/01/13/great-reset-le-banco-centralisme-complot-et-ou-nouveau-systeme-nouvelle-edition-debat/

 

Première édition, avec d’autres éléments du débat :

« Great Reset »: le banco-centralisme est-il un « complot pervers » ou simplement la conséquence incontournable d’une évolution systémique?

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/01/11/great-reset-le-banco-centralisme-est-il-un-complot-pervers-ou-simplement-la-consequence-incontournable-dune-evolution-systemique/

 

 

 

« Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/11/merveilleux-monde-dapres-face-a-lemergence-du-banco-centralisme-quelle-forme-de-resistance/

 

 

 

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...Et en 2025 :

 


 

 

Maintenant également réédité

sur Ciel de France:

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/de-2007-a-2025-subprimes-repo-market-covid-19-ukraine-defense-europeenne-tarifs-douaniers-quelle-filiation-des-crises.html

 

 

 

 

 

 

https://cieldefrance.eklablog.com/

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4 mai 2025

Trump: une remise en cause du banco-centralisme? Elements du débat sur AgoraVox

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Trump a peut être eu tort d’intervenir aussi brutalement sur les droits de douane, mais son tort réside éventuellement dans la méthode, et non pas dans le principe même de rétablir du protectionnisme dans le commerce international.

Ce qui est donc tragique c’est qu’un principe aussi évident que le « protectionnisme », pourvu qu’il soit concerté, négocié et « équilibré » entre les nations, soit devenu un sujet d’affrontements et fait l’objet d’une campagne de dénigrement, évidemment, de la part des parasites mondialistes banco-centralistes.

Alors que ce sont les peuples, depuis bien longtemps, qui auraient dû s’emparer de ce principe (« Charte de la Havane »-ONU-1948 *) pour imposer un règlement commercial mondial équitable, sans attendre qu’un seul chef d’Etat s’en empare pour simplement « sauvegarder » son propre pays, ce qui reste néanmoins logique et compréhensible, même si ça « perturbe » l’ordre international : au moins cela devrait être pour tout le monde une occasion de réfléchir enfin sur le fond de ce problème.

Mais là encore, on voit bien que ce n’est pas le cas : pour la plupart, réfléchir sérieusement est un effort dont ils ne sont déjà plus vraiment capables, et pour la minorité de parasites mondialistes, ça « tombe » vraiment bien, puisque la validité du statu quo, c’est l’idée qu’ils veulent inculquer aux masses pour continuer leur bizness !

Pourquoi Trump ne s’est-il pas saisi de cette possibilité pour faire avancer sa politique ?

Il est clair que Trump a une vision « américano-centrée » de la politique internationale, et qu’il ne raisonne évidemment pas en « humaniste social » ! Pour autant il raisonne donc à la fois en patriote US convaincu et en homme d’affaires inspiré par la culture du rapport de force comme base de négociation.

Il a donc cru possible d’aller directement au cœur du problème sino-US sans s’encombrer de préalables et de circonlocutions.

Peut-on vraiment le lui reprocher, quant au fond ?

Ce problème, quant au fond, est précisément l’axe autour duquel tourne l’économie mondiale depuis plus d’un demi-siècle déjà, c’est-à-dire depuis les accords Nixon-Mao qui ont fait rentrer la Chine dans le jeu géostratégique mondial, à l’époque comme pion essentiel dans le jeu de Kissinger contre l’URSS.

Toujours est-il que c’est à la suite de ces accords que l’économie chinoise a enfin pu prendre son essor comme « atelier du monde » et faire rentrer de plus en plus l’économie mondiale dans la dépendance de ses exportations industrielles.

En tentant de retirer la dette US des griffes du dragon chinois, Trump raisonne et agit donc en patriote US conséquent, et non seulement cela, mais il remet donc en cause l’axe essentiel de la mondialisation économique, en reposant le problème des échanges bilatéraux entre les deux premières puissances mondiales.

Evidemment on peut lui reprocher sa démarche « américano-centrée », qui ne rentre pas dans la considération des relations économiques des autres pays et qui semble donc devoir mener à l’échec de sa stratégie, mais on devrait plutôt, sinon le remercier, du moins profiter de l’occasion inespérée ainsi offerte, par celle qui est encore la première puissance mondiale, de remettre à plat l’ensemble des relations économiques mondiales et de les redéfinir sur une base bilatérale plus équitable, et dans laquelle il sera en fin de compte précisément possible de « contenir » l’hégémonie US dans des limites moins délétères, sinon de remettre purement et simplement les USA à leur place de « grande puissance » mais sans plus.

Mais au lieu de cela le reste du monde semble se liguer pour défendre bec et ongles son statu quo de dépendance aux exportations chinoises… !

Un monde absurde ou Trump, qui méprise le blabla des bobos écolos, n’en propose pas moins de mettre brutalement fin à une mondialisation qui précisément détruit la planète, et qui se trouve donc finalement défendue par ces mêmes bobos écolos… !

Même si l’on a aucune sympathie particulière pour le personnage de Trump, ce qui est également mon cas, on devrait donc néanmoins profiter de cette occasion inespérée de remettre l’histoire économique du monde, et donc l’histoire tout court, sur des rails réellement plus durables et qui mèneraient précisément ailleurs qu’à une dictature mondialiste « orwellienne » telle qu’actuellement en cours de constitution.

Encore une fois, il ne s’agit pas de tresser des lauriers à Trump mais de profiter de sa démarche patriotique US pour reprendre la nôtre, et en synchronisation avec les autres pays, refonder la politique internationale sur une base de relations bilatérales équilibrées dans toutes les directions.

Pas la panacée, mais déjà une amélioration fondamentale, qui, depuis 1948, a donc déjà pris plus de trois quarts de siècle de retard !

Luniterre

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/trump-une-remise-en-cause-du-banco-centralisme-elements-du-debat-sur-agoravox.html

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https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/banco-centralisme-elements-du-debat-sur-agoravox.html

( * PS : pour ceux qui veulent aller plus loin sur la Charte de la Havane de 1948, ils trouveront des docs jointes dans cet article en lien :

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-a-trump-solidarite-internationale-des-banquiers-centraux-nouvelle-edition.html

 

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  Trump : le pavé dans la mare mondialiste déjà envasé au fond ?Trump : le pavé dans la mare mondialiste déjà envasé au fond ?

Trump a peut être eu tort d’intervenir aussi brutalement sur les droits de douane, mais son tort réside éventuellement dans la méthode, et non pas dans le principe même (...)

290 visites3 mai. 2025 | 9 réactions | Luniterre   + Partager


 

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/trump-le-pave-dans-la-mare-260799


 


 


 

 

(berry|attribut_html)berry 3 mai 15:30

 

 

 

 

Trump a mis une quenelle aux journalistes, l’autre jour. Il était à bord d’Air Force One, avec sa petite-fille de 17 ans et une poignée de journalopes des médias mainstream. Il ’a fait venir à ses côtés et a balancé devant tout le monde :

« Tu connais les Fake News ? C’est eux ! »

Et elle de répondre, sourire aux lèvres :

« Salut tout le monde, comment allez-vous ? »

A mon avis, ils devaient pas aller très bien. C’est que le début, Trump vient juste d’arriver, il faut qu’ils s’habituent. Bientôt ils devront rendre des compte sur leurs mensonges à répétition, leurs salaires de complaisance et leurs liens mafieux. On a pas fini de se marrer.

https://video.lefigaro.fr/figaro/video/tu-connais-les-fake-news-cest-eux-quand-donald-trump-introduit-sa-petite-fille-aux-journalistes/

 

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(Wladimir|attribut_html)Wladimir 3 mai 21:18

 

 

 

Très bon article .

Quelques petits rappels auraient été utiles pour montrer la nécessité d’une réaction forte et rapide .

1 Endettement US de plus de 33 000 milliards de dollars soit 100 000 dollars environ par habitant . 

2 Déficit annuel 1833 milliards .... plus de 5000 dollars par habitant

3 déficit commercial 1250 milliards environ 4000 dollars par habitant ...

C’est complètement déséquilibré et intenable sur le long terme .

Tôt ou tard , cela tournera à la catastrophe ... et comme il s’agit d’un grand pays , la catastrophe sera mondiale . Surnageront la Chine , la Russie et sans doute quelques autres . Mais les pays occidentaux pourraient vivre une crise majeure .

Nous savons très bien que d’autres pays ne sont pas mieux lotis ....

La tendance est très mauvaise . 

La désinstrualisation du pays mène à une dépendance de plus en plus forte .

Ce qui vient de se passer prouve que le seul pays capable de résister est la Chine et qu"elle a les moyens de faire plier les Etats-Unis . Autrement dit , Trump a réussi à montrer le danger de la Chine qui pourrait dicter sa loi aux Etats-Unis dans un avenir pas si lointain . 

Vouloir réagir est une chose , le pouvoir en est une autre .

La réindustrialisation ne peut pas se faire en quelques jours . 

La désindustrialisation s’est étalée sur de nombreuses années .

Trump n’aura pas le temps de réindustrialiser le pays .

Il ne peut pas trainer ... mais ce n’est pas lui qui fabrique les usines !

La tâche est vraiment difficile .... sans compter que les adversaires sont bien décidés à lui mettre des batons dans les roues .

 

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LuniterreLuniterre 4 mai 05:41

 

 

@Wladimir

C’est très bien de rappeler ces chiffres, auxquels il faudrait ajouter, selon Philippe Béchade, qui sait de quoi il parle, que la capitalisation boursière US est l’équivalent de plus de deux fois le PIB du pays, ce qui est dire à quel point tout le boursicotage à grande échelle ne repose que sur de la fumée...

Pour ma part cela fait maintenant plus de dix ans que j’étudie l’économie en « retraité autodidacte  » en quelque sorte, et que je répète les données essentielles au cours de mes différents articles sans rencontrer un écho réellement significatif au delà de mes quelques lecteurs sur Agoravox, et qui sont eux-mêmes très loin d’apprécier tous ma prose...

Donc, dans le présent papier, qui reprend les éléments d’un autre échange en marge d’un autre article, lui même issu d’un élément « résumé  » d’un autre débat, etc..., c’est donc la démarche de résumer toujours plus succinctement les choses en vue de les rendre accessibles au « plus grand nombre  », mais toujours pas très nombreux, etc...

Bref, c’est souffler sur une dernière braise de conscience sociale en train de s’éteindre dans ce pays et votre « souffle  » complémentaire est donc le bienvenu....

Ceci-dit, il ne faut pas non plus surévaluer le rôle de la Chine dans l’économie mondiale actuelle, même si elle a donc pris un ascendant relatif au cours du demi-siècle écoulé.

Le principe de base de l’économie mondialisée au cours de ce demi-siècle repose précisément sur l’interdépendance de ces deux économies US et chinoise. La Chine restant donc entièrement dépendante de ses exportations, et donc jusqu’ici majoritairement vers les USA, la question est donc de savoir si les alternatives qu’elle recherche avec ses « routes de la soie  » sont déjà suffisamment fonctionnelles pour qu’elle puisse réellement se passer de son commerce extérieur vers les USA.

La puissance industrielle chinoise, et autant dire, la puissance chinoise tout court, repose donc entièrement sur sa capacité à exporter et en cas de « ralentissement  » du commerce mondial, sans même parler de « chute  », la puissance chinoise se trouvera brutalement devant un mur  : celui de la valorisation de son parc industriel, qui de « soie  » pourrait devenir une autre « rust belt  » façon US. 

C’est pourquoi, entre autres raisons, tant pour les USA que pour la Chine ou pour nous, « européens  », et tout d’abord, français, tant qu’à faire, la seule vraie question économique d’avenir est de savoir s’il est possible de recréer au maximum des économies endogènes dans les différentes régions du monde, et donc capables d’échanger selon leurs besoins réel, sur une base bilatérale équilibrée.

Tout le reste peut donner lieu à des contorsions spectaculaires mais restera de l’ordre de l’anecdotique, au regard de l’histoire, qu’elle se finisse « bien  » ou « mal  », en ce qui concerne, en quelque sorte, le présent épisode de la série, qui pourrait s’appeler « une brève histoire de la mondialisation  », même si elle a déjà un peu plus de cinquante ans, comme le souligne également Philippe Béchade.

Luniterre

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LuniterreLuniterre 4 mai 10:44

 

 

@Wladimir

PS : Vous écrivez 33 000 Milliards de dette publique US, mais en fait, dans mon souvenir c’était plutôt 36 000 Milliards, et je viens donc de vérifier que c’est bien le cas. La différence de 3000, c’est tout de même presque l’équivalent de « notre » dette publique française, qui est de 3 300 Milliards d’Euros...

Chiffres démentiels s’il en est, mais l’important reste donc de comprendre le rôle économique désormais essentiel de la dette en tant que forme de « création monétaire » : un titre de dette, ça s’échange sur les marchés financiers, éventuellement, et même généralement, contre des actions d’entreprises, et en plus, ça rapporte intérêt, et désormais même assez élevé.

Un titre de dette c’est donc quasiment un billet de banque qui, en plus, rapporte des sous, alors qu’au départ ce n’est fondé que sur le vide béant de l’incapacité de l’Etat à se gérer correctement !

Avec ce vide, ce vent, que vous « détenez » sous forme de titres de dettes vous pouvez aussi bien les monétiser pour acheter un bien concret, voiture, maison ou autre, et donc ainsi « contribuer », si l’on ose dire, à l’économie dite « réelle », mais qui l’est déjà moins, vue ainsi...

Et en cas de crise, comme on l’a vu à plusieurs reprises depuis le début du siècle, ce sont bien les Banques Centrales qui, en dernier recours, se portent garantes des dettes publiques en en rachetant massivement les titres sur les dits « marchés secondaires », ce qui est le principe du dit « Quantitative Easing » inventé au Japon par Richard Werner, qui s’est aussitôt rendu compte de son « erreur », mais n’y pouvait plus rien, sauf en expliquer le pourquoi...

Son idée, au départ, était bien de relancer l’économie réelle, mais en pratique cela n’a servi, essentiellement, qu’à relancer la spéculation financière sur les marchés boursiers. Avec cette spéculation ce sont donc les dits « capitaux propres » des entreprises qui deviennent dépendants de la dette, et dans cette dépendance rentrent donc également ainsi les dettes des entreprises elles-mêmes.

C’est donc tout une chaîne d’interdépendances dans laquelle le seul véritable capital productif proprement dit ne joue plus, au mieux, qu’un rôle de prétexte à spéculation dont le maître mot reste la dette contrôlée par les Banques Centrales, à travers les dits « taux d’intérêts ».

Le système économique actuel, et de façon caractéristique depuis la crise de 2007-2008, ne repose donc plus du tout essentiellement sur le capital mais sur la dette, et comme elle est donc principalement contrôlée, depuis cette crise, par les Banques Centrales, je l’ai donc « rebaptisé » banco-centralisme. Mais comme le « grand public » et même la plupart des analystes et observateurs, y compris sur AgoraVox, restent, quant au fond, fascinés par les milliers de milliards du capital « fictif » qui valsent plus ou moins tous les jours sur les bourses mondiales, l’idée, qui est au départ pourtant un simple constat, en fait, a du mal à faire son chemin...

Le grand mérite des aventures et mésaventures de Donald Trump, c’est donc de mettre en lumière une grande partie de cette réalité, mais que personne ne veut encore voir, à la façon de Tartuffes économistes de notre époque.

Luniterre

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LuniterreLuniterre 4 mai 10:51

 

 

PS suite, pour ceux qui veulent aller plus loin sur les origines « japonaises » du banco-centralisme :

 

Un article un peu plus ancien, mais où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de « Quantitative Easing », décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d’économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :

 


 

Richard Werner, « père spirituel » du Quantitative Easing et « apprenti sorcier » du banco-centralisme

 

https://cieldefrance.eklablog.com/richard-werner-pere-spirituel-du-quantitative-easing-et-apprenti-sorci-a215699895

 

Luniterre

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(suispersonne|attribut_html)suispersonne 3 mai 22:18

 

 

 

Les neuneus qui idolâtrent trompe vont avoir des soucis.

C’est un homme sans qualités, un menteur compulsif, incompétent.

"Rarement dans l’histoire moderne un individu, par la seule expression de sa volonté, aura autant abîmé l’idée même qu’on se fait de la civilisation et de ses valeurs. Avec la constance propre aux affabulateurs et autres mythomanes, Donald Trump aura sapé les fondements de la démocratie américaine, la plongeant dans un désarroi si profond que nul ne peut dire avec certitude combien de temps il lui faudra pour retrouver un semblant de sérénité et de cohésion.

Guidé par aucune autre idée que celle de servir sa propre gloire, entouré de sbires prêts à tout pour s’offrir une place dans les livres d’histoire, il n’aura eu de cesse d’exalter auprès de ses concitoyens ce qu’il y a de pire dans la nature humaine : le mensonge, la veulerie, l’hypocrisie, la jalousie, la dénonciation calomnieuse, la stigmatisation des plus faibles, le goût pour tout ce qui abaisse et dégrade. 

Rien ne nous aura été épargné, ni son appétence pour des idéologies complotistes –ces cancers de l’esprit– ni son obstination à se dédouaner de toute responsabilité sitôt confronté à des situations qui exigeaient d’autres aptitudes que celles de parader devant les caméras de télévision en se présentant comme la victime sacrificielle de je ne sais quel organe de presse...."

... démontage en règle à continuer sur slate.

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LuniterreLuniterre 4 mai 06:04

 

@suispersonne

Le problème du monde n’est pas la personne de Trump, mais le mouvement général de l’histoire : veut on plus ou moins de mondialisation ?

On peut ne pas apprécier que la position de « leader » de la démondialisation ne soit pas occupée par une personne plus « sympathique » que Trump, mais la nature ayant horreur du vide, si un tel rôle est nécessaire pour l’évolution historique il faut donc bien que quelqu’un l’occupe, et c’est par définition une place où il y a surtout des coups à prendre, et donc pour une personne naturellement téméraire, voire « casse-cou », bref, limite caractérielle, dans le genre de Trump et ses amis, de toutes façons...

Ce qui me choque le plus, chez Trump, c’est son sionisme relativement inconditionnel, même s’il a tout de même permis un « cessez-le-feu » provisoire à Gaza. Mais devenir Président des USA sans le soutien de l’AIPAC est à peu près totalement impossible, actuellement, et Trump avait déjà suffisamment d’obstacles sur sa route, de sorte qu’il n’aurait pu faire sans au moins un « compromis » assez contraignant de ce côté...

Luniterre

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2 vidéos complémentaires utiles pour comprendre

le contexte mondial actuel:

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Sur le thème de la mondialisation économique et géopolitique banco-centraliste :

 

 

Banco-centralisme : définition et mise au point

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/banco-centralisme-definition-et-mise-au-point.html

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Face à Trump : « solidarité internationale » des Banquiers Centraux (Nouvelle Edition)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-a-trump-solidarite-internationale-des-banquiers-centraux-nouvelle-edition.html

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Face au mondialisme banco-centraliste, Trump peut-il « restaurer » le capitalisme « classique » ?

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-au-mondialisme-banco-centraliste-trump-peut-il-restaurer-le-capitalisme-classique.html

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Crac, Cracks, Krach… ! Trump, Macron, Lombard, les "Mozart" de la finance sont lâchés sur la planète ! (Edition AgoraVox)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/crac-cracks-krach.trump-macron-lombard-les-mozart-de-la-finance-sont-laches-sur-la-planete-edition-agoravox-7.html

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L’indépendance nationale est par définition un bien qui ne se partage pas, sa garantie en dissuasion nucléaire non plus !

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/03/l-independance-nationale-est-par-definition-un-bien-qui-ne-se-partage-pas-sa-garantie-en-dissuasion-nucleaire-non-plus.html

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« Nous sommes en guerre ! Quoi qu’il en coûte ! », en dette publique et en vies humaines – Banco-centralisation de la guerre en Ukraine

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/03/nous-sommes-en-guerre-quoi-qu-il-en-coute-en-dette-publique-et-en-vies-humaines-banco-centralisation-de-la-guerre-en-ukraine.html

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Pour en finir avec le mythe de la "productivité du travail" au XXIe siècle ! (VF - AgoraVox)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/02/pour-en-finir-avec-le-mythe-de-la-productivite-du-travail-au-xxie-siecle-vf-agoravox.html

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Le "macronisme" est-il une nouvelle forme de "capitalisme" ou une autre forme d’exploitation ?

https://cieldefrance.eklablog.com/le-macronisme-est-il-une-nouvelle-forme-de-capitalisme-ou-une-autre-forme-d-exploitation

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Existe-t-il de « l’argent magique », et si oui, au profit de qui ???

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/01/existe-t-il-de-l-argent-magique-et-si-oui-au-profit-de-qui.html

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Sur le même thème, articles de fond plus anciens :

 

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Un article un peu plus ancien, mais où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d’économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :

Richard Werner, "père spirituel" du Quantitative Easing et "apprenti sorcier" du banco-centralisme

https://cieldefrance.eklablog.com/richard-werner-pere-spirituel-du-quantitative-easing-et-apprenti-sorci-a215699895

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Pour l’ébauche d’une solution…

Pour un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme,

réadaptés en pratique à l’évolution économique du XXIe siècle :

Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c’est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d’orienter les grandes tendances de l’activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l’indépendance de la nation.

C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :

Les leçons de l’Histoire…

 

Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?

https://cieldefrance.eklablog.com/il-etait-une-fois-le-conseil-national-du-credit-1945-et-aujourd-hui-a215997227

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Pour une approche plus synthétique de l’ensemble du processus de la mutation banco-centraliste depuis la formation du capital industriel, une étude de fond :

Le Roi « Capital » est mort, vive la Reine « Dette » !

https://cieldefrance.eklablog.com/le-roi-capital-est-mort-vive-la-reine-dette-a215991921

 

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2 mai 2025

Trump : le pavé dans la mare mondialiste déjà envasé au fond ?

 

 

 

 

 

Trump :

 

 

 

 

le pavé dans la mare mondialiste

 

 

 

déjà envasé au fond ?

 

 

 

 

 

 

vendredi 2 mai 2025, par Luniterre

 

 

 

Trump a peut être eu tort d’intervenir aussi brutalement sur les droits de douane, mais son tort réside éventuellement dans la méthode, et non pas dans le principe même de rétablir du protectionnisme dans le commerce international.

Ce qui est donc tragique c’est qu’un principe aussi évident que le « protectionnisme », pourvu qu’il soit concerté, négocié et « équilibré » entre les nations, soit devenu un sujet d’affrontements et fait l’objet d’une campagne de dénigrement, évidemment, de la part des parasites mondialistes banco-centralistes.

Alors que ce sont les peuples, depuis bien longtemps, qui auraient dû s’emparer de ce principe (« Charte de la Havane »-ONU-1948 *) pour imposer un règlement commercial mondial équitable, sans attendre qu’un seul chef d’Etat s’en empare pour simplement « sauvegarder » son propre pays, ce qui reste néanmoins logique et compréhensible, même si ça « perturbe » l’ordre international : au moins cela devrait être pour tout le monde une occasion de réfléchir enfin sur le fond de ce problème.

Mais là encore, on voit bien que ce n’est pas le cas : pour la plupart, réfléchir sérieusement est un effort dont ils ne sont déjà plus vraiment capables, et pour la minorité de parasites mondialistes, ça « tombe » vraiment bien, puisque la validité du statu quo, c’est l’idée qu’ils veulent inculquer aux masses pour continuer leur bizness !

Pourquoi Trump ne s’est-il pas saisi de cette possibilité pour faire avancer sa politique ?

Il est clair que Trump a une vision « américano-centrée » de la politique internationale, et qu’il ne raisonne évidemment pas en « humaniste social » ! Pour autant il raisonne donc à la fois en patriote US convaincu et en homme d’affaires inspiré par la culture du rapport de force comme base de négociation.

Il a donc cru possible d’aller directement au cœur du problème sino-US sans s’encombrer de préalables et de circonlocutions.

Peut-on vraiment le lui reprocher, quant au fond ?

Ce problème, quant au fond, est précisément l’axe autour duquel tourne l’économie mondiale depuis plus d’un demi-siècle déjà, c’est-à-dire depuis les accords Nixon-Mao qui ont fait rentrer la Chine dans le jeu géostratégique mondial, à l’époque comme pion essentiel dans le jeu de Kissinger contre l’URSS.

Toujours est-il que c’est à la suite de ces accords que l’économie chinoise a enfin pu prendre son essor comme « atelier du monde » et faire rentrer de plus en plus l’économie mondiale dans la dépendance de ses exportations industrielles.

En tentant de retirer la dette US des griffes du dragon chinois, Trump raisonne et agit donc en patriote US conséquent, et non seulement cela, mais il remet donc en cause l’axe essentiel de la mondialisation économique, en reposant le problème des échanges bilatéraux entre les deux premières puissances mondiales.

Evidemment on peut lui reprocher sa démarche « américano-centrée », qui ne rentre pas dans la considération des relations économiques des autres pays et qui semble donc devoir mener à l’échec de sa stratégie, mais on devrait plutôt, sinon le remercier, du moins profiter de l’occasion inespérée ainsi offerte, par celle qui est encore la première puissance mondiale, de remettre à plat l’ensemble des relations économiques mondiales et de les redéfinir sur une base bilatérale plus équitable, et dans laquelle il sera en fin de compte précisément possible de « contenir » l’hégémonie US dans des limites moins délétères, sinon de remettre purement et simplement les USA à leur place de « grande puissance » mais sans plus.

Mais au lieu de cela le reste du monde semble se liguer pour défendre bec et ongles son statu quo de dépendance aux exportations chinoises… !

Un monde absurde ou Trump, qui méprise le blabla des bobos écolos, n’en propose pas moins de mettre brutalement fin à une mondialisation qui précisément détruit la planète, et qui se trouve donc finalement défendue par ces mêmes bobos écolos… !

Même si l’on a aucune sympathie particulière pour le personnage de Trump, ce qui est également mon cas, on devrait donc néanmoins profiter de cette occasion inespérée de remettre l’histoire économique du monde, et donc l’histoire tout court, sur des rails réellement plus durables et qui mèneraient précisément ailleurs qu’à une dictature mondialiste « orwellienne » telle qu’actuellement en cours de constitution.

Encore une fois, il ne s’agit pas de tresser des lauriers à Trump mais de profiter de sa démarche patriotique US pour reprendre la nôtre, et en synchronisation avec les autres pays, refonder la politique internationale sur une base de relations bilatérales équilibrées dans toutes les directions.

Pas la panacée, mais déjà une amélioration fondamentale, qui, depuis 1948, a donc déjà pris plus de trois quarts de siècle de retard !

Luniterre

 

 

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https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/banco-centralisme-elements-du-debat-sur-agoravox.html

( * PS : pour ceux qui veulent aller plus loin sur la Charte de la Havane de 1948, ils trouveront des docs jointes dans cet article en lien :

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-a-trump-solidarite-internationale-des-banquiers-centraux-nouvelle-edition.html

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Sur le thème de la mondialisation économique et géopolitique banco-centraliste :

 

 

Banco-centralisme : définition et mise au point

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/banco-centralisme-definition-et-mise-au-point.html

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Face à Trump : « solidarité internationale » des Banquiers Centraux (Nouvelle Edition)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-a-trump-solidarite-internationale-des-banquiers-centraux-nouvelle-edition.html

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Face au mondialisme banco-centraliste, Trump peut-il « restaurer » le capitalisme « classique » ?

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-au-mondialisme-banco-centraliste-trump-peut-il-restaurer-le-capitalisme-classique.html

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Crac, Cracks, Krach… ! Trump, Macron, Lombard, les "Mozart" de la finance sont lâchés sur la planète ! (Edition AgoraVox)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/crac-cracks-krach.trump-macron-lombard-les-mozart-de-la-finance-sont-laches-sur-la-planete-edition-agoravox-7.html

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L’indépendance nationale est par définition un bien qui ne se partage pas, sa garantie en dissuasion nucléaire non plus !

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/03/l-independance-nationale-est-par-definition-un-bien-qui-ne-se-partage-pas-sa-garantie-en-dissuasion-nucleaire-non-plus.html

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« Nous sommes en guerre ! Quoi qu’il en coûte ! », en dette publique et en vies humaines – Banco-centralisation de la guerre en Ukraine

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/03/nous-sommes-en-guerre-quoi-qu-il-en-coute-en-dette-publique-et-en-vies-humaines-banco-centralisation-de-la-guerre-en-ukraine.html

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Pour en finir avec le mythe de la "productivité du travail" au XXIe siècle ! (VF - AgoraVox)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/02/pour-en-finir-avec-le-mythe-de-la-productivite-du-travail-au-xxie-siecle-vf-agoravox.html

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Le "macronisme" est-il une nouvelle forme de "capitalisme" ou une autre forme d’exploitation ?

https://cieldefrance.eklablog.com/le-macronisme-est-il-une-nouvelle-forme-de-capitalisme-ou-une-autre-forme-d-exploitation

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Existe-t-il de « l’argent magique », et si oui, au profit de qui ???

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/01/existe-t-il-de-l-argent-magique-et-si-oui-au-profit-de-qui.html

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Sur le même thème, articles de fond plus anciens :

 

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Un article un peu plus ancien, mais où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d’économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :

Richard Werner, "père spirituel" du Quantitative Easing et "apprenti sorcier" du banco-centralisme

https://cieldefrance.eklablog.com/richard-werner-pere-spirituel-du-quantitative-easing-et-apprenti-sorci-a215699895

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Pour l’ébauche d’une solution…

Pour un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme,

réadaptés en pratique à l’évolution économique du XXIe siècle :

Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c’est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d’orienter les grandes tendances de l’activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l’indépendance de la nation.

C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :

Les leçons de l’Histoire…

 

Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?

https://cieldefrance.eklablog.com/il-etait-une-fois-le-conseil-national-du-credit-1945-et-aujourd-hui-a215997227

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Pour une approche plus synthétique de l’ensemble du processus de la mutation banco-centraliste depuis la formation du capital industriel, une étude de fond :

Le Roi « Capital » est mort, vive la Reine « Dette » !

https://cieldefrance.eklablog.com/le-roi-capital-est-mort-vive-la-reine-dette-a215991921

 

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