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En Avant, Marx!
5 novembre 2023

De Gaza à Rafah, deux millions d’êtres humains sur la route de la mort ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Aujourd’hui il apparaît clairement que le but véritable de la prétendue « chasse au terroriste » est le « nettoyage ethnique » de la Bande de Gaza. Le « découpage » en deux zones par le ruisseau Wadi Gaza, qui avait ouvertement pour but de vider la Ville de Gaza, la zone la plus peuplée du territoire, pour en jeter la population sur l’unique « route du sud », visait expressément à pousser l’ensemble de la population à se précipiter sur le poste frontière avec l’Egypte, en vue d’un mouvement généralisé d’émigration vers le Sinaï égyptien.

Mais fort judicieusement l’Egypte s’est opposé à cette manœuvre monstrueuse qui eut également déstabilisé la situation chez elle et provoqué, à terme, une nouvelle extension de la guerre.

Une guerre dont les racines historiques ont trois quarts de siècle, sans avoir trouvé d’autre perspectives que de nouveaux affrontements et une aggravation des conditions de vie du peuple palestinien dans son ensemble, dépossédé de toutes les ressources élémentaires qui devraient être les bases de sa nation, de son Etat indépendant.

C’est au nom de cette dépossession que les dirigeants du Hamas justifient « globalement » les actions et de fait, les exactions de leurs militants tout en restant dans le déni des crimes commis lorsqu’ils sont directement confrontés à la réalité des faits, renvoyant systématiquement au problème « global » de la Palestine et du crime colonialiste sioniste, plus ou moins permanent depuis 1948, donc, et les premiers affrontement qui ont déjà menés, à l’époque, à la Nakba, l’exode de plus de 700 000 réfugiés, dont une grande partie des palestiniens vivant encore actuellement dans les camps de réfugiés bombardés par les sionistes sont les descendants directs.

En Israël, une partie de la population descend incontestablement des colons sionistes de cette époque. Avec la succession des générations, paradoxalement, ces descendants, qui sont nés là depuis plusieurs générations, n’ont donc pas nécessairement choisi un destin de colons et n’ont pas tous forcément ni les moyens ni la possibilité de s’expatrier non plus, même si leurs conditions de vie sont généralement bien meilleures que celles des palestiniens.

Il y a donc une partie de la population d’Israël qui est plutôt de nature civile et considérer systématiquement tout le monde, et notamment les enfants, qui, par nature, n’ont pas le choix de leur naissance, comme des cibles potentielles de la guerre contre le sionisme, cela ne fait pas non plus sens.

C’est le point politiquement très faible du Hamas, qui a permis à Israël de mobiliser ses troupes et sa population pour une opération colonialiste d’une brutalité inégalée dans l’histoire, pourtant longue, de ce conflit.

La brutalité du sionisme remettant en quelque sorte « à égalité », les « compteurs de l’horreur sanguinaire », et même surpassant ceux du Hamas, en termes d’échelle, c’est donc finalement le droit du peuple palestinien qui revient au premier plan de l’actu.

A ce propos il faut se rappeler que la « guerre d’Algérie », et notamment, la « bataille d’Alger », a été militairement une défaite pour le FLN, mais au pris d’une telle réputation de brutalité et de cruauté, pour l’armée et le pouvoir colonial, dépassant les outrances des assassinats de civils par le FLN, de telle sorte que la victoire politique est finalement revenue aux indépendantistes, même si due également à la volonté de décolonisation du Général De Gaulle.

Pour l’instant l’issue de la guerre à Gaza reste incertaine, précisément du fait de la monstruosité des déplacements de populations civiles et de leur bombardement hors de proportion avec la force réelle du Hamas.

Le Hamas semble avoir compris l’intérêt de cette situation, en tenant des discours à géométrie variable, selon qu’il s’adresse à un public oriental, pour lequel il se présente en combattant impitoyable et inflexible, ou à un public occidental, pour lequel il reprend des accents à prétentions respectueuses du droit humain, en contradiction manifeste avec sa pratique du 7 octobre, dont il tente de rejeter la responsabilité, selon un discours bien rôdé, sur le « désordre » qui s’est installé dans les premières heures de son attaque, alors qu’en réalité il est resté suffisamment longtemps quasiment seul sur le terrain pour être le seul responsable de ses propres actions, et notamment lors du massacre du festival de Réïm.

Mais la véritable responsabilité de Tsahal, dans cette affaire, c’est donc bien d’avoir fait délibérément rentrer le renard dans le poulailler.

Aujourd’hui, on comprend mieux pourquoi.(*)

La question de fond reste donc de savoir comment, à l’issue de ce double-jeu sanguinaire de part et d’autre, comment les peuples peuvent reprendre leur indépendance et arriver à une coexistence pacifique réelle et durable.

Luniterre

 

(*http://cieldefrance.eklablog.com/une-approche-historique-humaniste-chretienne-du-conflit-israelo-palest-a214961503)

 

PS: une difficulté majeure pour comprendre ce conflit, vu de France, est l’abscence d’information sérieuse et crédible de nos médias, nettement dominés par une volonté de propagande assez systématique, nettement encore plus orientée que la presse anglo-saxonne, paradoxalement, et c’est pourquoi le « mix » des documents vidéos rassemblés ici fait la part belle aux versions anglophones, souvent les seuls réellement existantes, en fin de compte.

 

 

Comment « tout a commencé » le 7 octobre, selon Tsahal: montage reprenant les vidéos « go pro » du Hamas et cherchant à « prouver », contre l’évidence, un pseudo-« effet de surprise »!:

 

 

L’un des premiers « objectifs » des « commandos du Hamas »: le festival « Nova » à Réïm, qui s’est transformé en battue de chasse aux festivaliers:

 

 

Les confessions des commandos du Hamas sont cohérente avec les témoignages des victimes civiles:

 

 

Quand il s’adresse à l’Ouest, le port-parole du Hamas se dit prêt à un compromis, même s’il tente toujours d’échapper à ses responsabilités concernant les victimes civiles de ses commandos du 7 octobre:

 

 

Pourtant, quand il s’adressait à l’Est, quelques jours auparavant, comme lui fait remarquer l’interviever, son propos était autrement plus véhément, parlant de renouveler et de multiplier les attaques du type « 7 octobre »:

 

 

Mais confronté à la réalité des conséquences de ses actes, il ne peut plus assumer et décide de n’en plus répondre:

 

 

Pour tenter de briser cet isolement « splendide » il tente néanmoins de ranimer la flamme de la solidarité des pays musulmans, des forces politico-militaires musulmanes, dont le Hezbollah :

 

 

Considéré du point de vue de la solidarité populaire, le besoin est réel, considéré du point de vue des intérêts géostratégiques des uns ou des autres, dont le Hezbollah, il l’est moins…:

 

 

Et pendant ce temps là, les populations civiles de gaza continuent d’être martyrisées, au point que même les journalistes français de TF1 arrivent à s’en percevoir!:

 

 

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