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En Avant, Marx!
13 février 2023

En nouvelle introduction à : "Dette mondiale : "vilain canard" qui n’en a pas !"

 

 

 Dette mondiale : "vilain canard" qui n’en a pas !

 

 

 

 

Lorsqu’un scandale atteint une dimension mondiale, il cesse, en réalité, d’être un scandale, pour devenir un bruit de fond, parmi tant d’autres, et que plus personne n’écoute. Il devient donc mythique, perdant chaque jour un peu plus de sa substance, en tant que scandale, à mesure même qu’il continue de se développer. La faim dans le monde, qui tue des millions de victimes chaque année, ne mobilise guère sérieusement qu’une poignée d’originaux manifestement sans aucune influence réelle. A l’opposé, la « richesse » extrême de quelques multimilliardaires, illustration des inégalités démesurée de la société humaine, atteint également une dimension mythique qui la dissimule on ne peut mieux dans le bruit de fond médiatique. Encore plus colossale que la richesse extrême, la dette mondiale ne serait-elle donc pas, au-delà de sa dimension mythique elle-même, une sorte de « chaînon manquant » dans la logique absurde de la société humaine moderne ? Et donc, parmi tous les scandales mythiques à échelle planétaire, le premier qui devrait être dénoncé ? Alors qu’il est sans doute le mieux « accepté » parmi tous ces bruits de fond scandaleux qui sont la trame de notre réalité quotidienne « médiatisée », la toile de fond du spectacle de l’absurde. 

Une dette remboursée est par définition une dette qui a enrichi à la fois le créancier et son débiteur, même si pas toujours en proportions égales. Les oligarchies ne se forment donc pas essentiellement sur la base des dettes remboursées, mais des autres… Celles qui durent sans être remboursées sont celles qui sont les plus performantes en termes d’asservissement, de pouvoir sur les débiteurs, et en fin de compte, d’accaparement des richesses et des ressources économiques.

Rembourser systématiquement sa dette, ou, à tout le moins, être capable de la rembourser à tout instant, c’est le seul moyen d’échapper au pouvoir du créancier, et donc, de rester libre.

L’histoire de la dette mondiale, c’est donc l’histoire de l’asservissement des nations, auquel chacun semble désormais « habitué » quasiment dès sa naissance, n’entendant d’autre son de cloche, là aussi, que de la part de quelques « originaux » rendus médiatiquement aussi invisibles que les rares bonnes âmes se dévouant sincèrement contre la faim dans le monde…

Pourtant, dénoncer ce scandale, parmi les autres, n’en exige pas moins de rigueur, s’il s’agit, précisément, de quitter la dimension mythique pour le réintégrer dans le réel. 

Les chiffres de la dette mondiale sont suffisamment « astronomiques » pour qu’il ne soit pas besoin de les multiplier encore, histoire de faire du « buzz » ou de complaire à quelque idéologie que ce soit. La réalité « brute », suffit, et d’autant plus, dans le contexte guerrier actuel. Le pays par lequel le « scandale » de la guerre semble arriver étant précisément le seul grand pays qui peut encore agir indépendamment de la dette mondiale, que cela « plaise » ou non… Retour à une réalité brutale qui crève précisément la toile de fond du spectacle :

 

 

« On ne peut opposer abstraitement le spectacle et l’activité sociale effective ; ce dédoublement est lui-même dédoublé. Le spectacle qui inverse le réel est effectivement produit. En même temps la réalité vécue est matériellement envahie par la contemplation du spectacle, et reprend en elle-même l’ordre spectaculaire en lui donnant une adhésion positive. La réalité objective est présente des deux côtés. Chaque notion ainsi fixée n’a pour fond que son passage dans l’opposé : la réalité surgit dans le spectacle, et le spectacle est réel. Cette aliénation réciproque est l’essence et le soutien de la société existante. » Guy Debord, Société du spectacle, §8. 

 

 

Comprendre la formation de la toile de fond du spectacle permet donc de comprendre le sens de sa déchirure en cours. C’est la réflexion qui ressort de la lecture critique d’une approche biaisée, dans un article récent, de la réalité de la dette.

 

« Dette mondiale, situation géopolitique mondiale…Ce qu’on ne dit pas est plus important que le bruit saturant » …Excellent titre, effectivement ! Encore faut-il réellement aller plus loin, notamment si l’on veut véritablement décrypter le rôle du vilain canard en guerre contre le reste de la basse-cour que les médias ont assigné à la Russie…

 

 

En nouvelle introduction à : 

 

 

 

 

 http://cieldefrance.eklablog.com/dette-mondiale-vilain-canard-qui-n-en-a-pas-a213787605

 

 

 

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Dette mondiale : "vilain canard" qui n’en a pas !

 

 

 

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